La Presse capitaliste est "libre". Vous y croyez ?

La grande presse capitaliste serait "libre", "neutre" "démocratique" et "indépendante". Elle n' est pas censurée, nous dit-on... En réalité, nous payons pour obtenir des scoops, des informations manipulées, destinés à fabriquer notre opinion. Elle vit principalement de la publicité reçue des grosses sociétés multinationales.

mardi, avril 29, 2008

le financement occulte de RSF

Ce qui fait courir Ménard - Rsf - Cia RoRo



-------- Message original --------










Sujet: le financement occulte de RSF
Date: Tue, 29 Apr 2008 10:34:51 +0200
De: linala@club-internet.fr


voilà.... voilà !     FRANCE : SCANDALE : Selon SOS-Reporters, la nouvelle organisation non  gouvernementale de défense de la liberté d'expression et d'opinion, Robert  Ménard, (photo), 54 ans, fondateur et Secrétaire général de Reporters sans  frontières RSF et principal détracteur des Jeux Olympiques de Pékin, a pour  bailleur de fonds en Asie, Chen Shui-bian, Président taïwanais, "bête noire"  de Pékin. Le 28 janvier 2007, Robert Ménard reçoit en personne du  Président Chen Shui-bian 100 000 dollars américains versés au titre de  lauréat du "Prix de la démocratie et des droits de la personne en Asie".  Cette dotation est la première versée par la "Fondation de Taïwan pour la  démocratie", une association semi-officielle présidée par Wang Jin-pyng qui  n'existait pas au 1er janvier 2006. En janvier 2007, Robert Ménard ne  pouvait ignorer que le Président Chen Shui-bian était au coeur d'un  scandale de détournement de fonds publics et d'un procès où Wu Shu-jen,  sa femme et 3 de ses proches collaborateurs, Ma Yung-cheng, Liu Teh-hsun  et Chen Chen-hui, étaient entendus pour "corruption, faux et détournement  de fonds publics". Le 1er janvier 2007, soit 27 jours avant la remise du Prix  à Robert Ménard, Chen Shui-bian refusera à la Cour la transmission de  documents relatifs aux dépenses effectuées, estimant qu'il "s'agissait de  fonds utilisés à des fins de diplomatie secrète", et "il ne pouvait pas, pour  des raisons évidentes, en révéler les détails". Déjà en décembre 2006,  Chao Chien-ming, le mari de la fille du président Chen Shui-bian a été jugé  coupable de délit d'initié. Il a été condamné à 6 ans de prison, dans le  cadre d'une série de scandales affectant le président Chen Shui-bian et son  Parti progressiste démocratique (PPD). Le 28 janvier 2007 à Taïwan, Robert  Ménard déclarera en plein scandale de corruption et pendant le procès,  devant les caméras et en présence du Président Chen Shui-bian, que  Taïwan "est le meilleur exemple de démocratie asiatique". Aucun médias  français ne rapportera l'événement. En 2008, Robert Ménard appelle au  boycott des Jeux Olympiques de Pékin et coordonne la campagne  médiatique, sabotant le passage de la flamme olympique à Paris. NDLR. Le  13 juillet 2001 lors de la 112e Session du CIO à Moscou, Beijing a été élue  ville hôte des Jeux de la XXIXe Olympiade en 2008. Robert Ménard a été  fait Chevalier de la Légion d'honneur en mars 2008 par le Président  français Nicolas Sarkozy, à la demande du ministre des Affaires étrangères  Bernard Kouchner ; Livre : "La face cachée de Reporters sans frontières :  De la CIA aux faucons du Pentagone" de Maxime Vivas publié chez Aden.  Source Fil-info-France Lundi 21 avril 2008 N° 1952/23348     


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mardi, avril 22, 2008

A ceux qui aiment les vérités historiques


-------- Message original --------

Sujet: A ceux qui aiment les vérités historiques
Date: Tue, 22 Apr 2008 03:16:51 +0200
Pour :: combat.contact mailto:combat.contact@orange.fr




LECTURE MILITANTE !

UN ROMAN NOIR

de ROGER MARTIN

JUSQU'A CE QUE MORT S’ENSUIVE

Le Cherche Midi Éditeur

http://www.cherche-midi.com/pro/contact.php

370 pages 17 €

En vente dans toutes les librairies (et les hypermarchés)

Disponible sur la toile sur le site sécurisé Bibliosurf

Ceux qui continuent de se battre contre le capitalisme et un des moyens les plus pernicieux de sa domination, le racisme, connaissent bien les travaux de Roger Martin et ses engagements.

Militant antifasciste, candidat aux dernières cantonales dans le Vaucluse, où il a obtenu 12,98% avec une campagne offensive, il est aussi l’auteur de documents très engagés, dont les plus connus sont AmeriKKKa, Voyage dans l’Internationale néo-fasciste, Main basse sur Orange (qui lui a valu menaces et procès) et L’Empire du mal ? Dictionnaire iconoclaste des États-Unis.

Il publie aujourd’hui un gros roman noir, Jusqu’à ce que mort s’ensuive, qui bien qu’œuvre de fiction, repose sur des faits authentiques, méconnus, voire inconnus, de tous et qui vient d’être retenu par un jury de libraires pour la sélection du Prix des Maisons de la Presse.

Quatrième de couverture du roman:

Brillant étudiant issu de la bourgeoisie noire d’Atlanta, Douglas Bradley a posé sa candidature à la prestigieuse académie militaire de Colorado Springs. Lorsqu’elle est rejetée par les autorités militaires, c’est la consternation. Grâce à un de ses anciens professeurs, le jeune homme parvient à apprendre les raisons de l’armée : en août 1944, accusé de viol et d’agression, son grand-père, Robert Bradley, a été pendu en France dans un petit village de Normandie.

Indigné par l’attitude de son père, qui lui a caché la vérité, Douglas découvre l’existence d’une grand-mère, d’une tante et d’une cousine. Il se lance dans une recherche difficile, retrouve cette famille dont il ignore tout. Sa tante lui fait part de sa conviction profonde de l’innocence de Robert Bradley et lui confie des documents le concernant.

Bouleversé, le jeune homme décide de partir pour la France. Auparavant, il a rencontré l’aumônier qui a assisté son grand-père dans ses derniers moments et un ancien du Pittsburgh Courier, le fleuron de la presse noire des années 1940. Leurs confidences renforcent sa propre croyance en l’innocence de son grand-père.

En Normandie, il ira de rencontre en rencontre, de découverte en découverte. Des compagnons de son grand-père abattus dans d’étranges circonstances, des soldats de son unité qui ont déserté et dont toute trace a été perdue, un cimetière clandestin où reposent 96 soldats américains condamnés à la peine capitale, tout semble indiquer que Douglas Bradley a involontairement exhumé un squelette bien caché au fond d’un placard. Surveillé puis traqué par des agents de la Défense Intelligence Agency, les services secrets de l’armée, son enquête le conduira au coeur des Ardennes belges où se trouve, peut-être, la clef de l’énigme en la personne du mystérieux survivant du petit noyau des amis de son grand-père. C’est là, entre traques, poursuites et filatures, que Douglas Bradley apprendra l’incroyable vérité.

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Ceux qui aiment l’Histoire, qui refusent d’accepter ses distorsions imposées par des médias de plus en plus soumis à quelques groupes de pression liés aux trusts qui dominent sans partage le monde, ceux qui aiment à entendre un autre son de cloche, ne manqueront pas d’apprécier ce récit qui révèle des faits incroyables qui se sont déroulés sur le territoire des États-Unis et de la France de la fin de la Seconde Guerre mondiale à l’époque contemporaine. À un moment où la France se prépare sous la houlette de Sarkozy, à réintégrer l’Otan, Jusqu’à ce que mort s’ensuive apporte un éclairage saisissant sur une période dont on croit, à tort, tout savoir.

Quelques premières appréciations :

« … Solidement documenté, un roman qui nous tient en haleine et réussit la prouesse de surprendre dans un domaine, où, malheureusement, tout est prévisible » (L’Humanité).

http://www.humanite.fr/2008-03-27_Cultures_La-banniere-etoilee-de-sang-noir

« Un récit âpre et percutant sur fond nauséabond de ségrégation raciale…Un roman palpitant… » (Le Populaire du Centre).

« …Un thriller palpitant sur fond des pages les plus sombres de l’histoire récente des États-Unis… » (La Provence).

« Un thriller passionnant… » (Sud Ouest Dimanche)

« Jusqu’à ce que mort s’ensuive de Roger Martin, fait partie de ces livres que l’on quitte à regret, tant l’envie est forte de continuer le voyage aux côtés de personnages rencontrés sur la ligne des mots… » (’article de Didier Daeninckx sur Bibliosurf).

http://www.bibliosurf.com/Jusqu-a-ce-que-mort-s-ensuive#forum1588

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JUSQU'A CE QUE MORT S’ENSUIVE

Le Cherche Midi Éditeur http://www.cherche-midi.com/pro/contact.php

370 pages 17 €

En vente dans toutes les librairies (et les hypermarchés)

Disponible sur la toile sur le site sécurisé Bibliosurf


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vendredi, avril 18, 2008

YouTube - Riot in Tibet: True face of western media anti-cnn]

Les textes sont en anglais et en allemand, mais avec un peu d'attention les images parlent d' elles - mêmes (vous pouvez cliquer sur le lien... Merci !).
Les manipulations quotidiennes des médias domestiqués et sécurisés du capitalisme sont visibles et décelables.
Et malgré les vérités qui éclatent de plus en plus sur Internet, ils ont le culot de poursuivre, avec Rsf, Amnesty, la Cia, ... à organiser leur campagne anti-chinoise.
Des centaines de millions de gens dans le monde, une fois de plus, se font et se laissent berner.... Ce qui perce derrière tout cela: une campagne anti-chinoise bien sûr, mais aussi essayer de mener une nouvelle campagne anti-communistes, même si les dirigeants chinois actuels choisissent des voies nouvelles qui, pour les vrais communistes partout dans le monde, posent des interrogations: difficiles de faire croire au Socialisme, lorsque l'on ouvre les portes du pays à l' exploitation des multinationales capitalistes en Chine même où elles se fichent pas mal d' appliquer et/ou de respecter les "Droits de l'homme, proclamé par l'Occident qui oublient ses siècles d' exploitation et d' esclavagisme colonialistes, ses guerres meurtières et ses collusions avec les pires régimes et dictatures du Monde "libre", ses centaines de millions de chômeurs, de sans-abris, d'analphabètes, de gens qui vivent encore dans des bidonvilles, de crève-la-faim.
Cette propagande anti-communiste ne date d' ailleurs pas de maintenant, même depuis 1952 et 1959, lorsque les forces révolutionnaires communistes ont libéré de l' esclavage capitalisme toutes les régions de Chine, les unes après les autres, y compris le Tibet en dernier lieu. Il reste des problèmes bien sûr en Chine, qui représent presque un quart de la population mondiale qu'il faut d'abord nourir, loger, éduquer, et à qui il faut donner du travail, un pays qui avance néanmois à pas de géants jamais atteint par les puissances sans pour cela piller les autres nations de la planète comme le font les puissances ricano-otano-occidentales encore aujourd'hui ...
RoRo


-------- Message original --------

Sujet: : YouTube - Riot in Tibet: True face of western media anti-cnn
Date: Sun, 13 Apr 2008 09:12:17 +0200
Répondre à :: melusine mailto:melusine@nerim.net
Pour :: sortir de l europe mailto:sortirdeleurope@yahoogroupes.fr




Subject: YouTube - Riot in Tibet: True face of western media anti-cnn



http://www.youtube.com/watch?v=uSQnK5FcKas

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mercredi, avril 16, 2008

Robert Ménard a reçu 100 000 $ de Ta ïwan

-------- Message original --------
Sujet: Fw: [CSP] Robert Ménard a reçu 100 000 $ de Ta ïwan
Date: Mon, 14 Apr 2008 18:05:24 +0200
Pour :: democrite mailto:democrite@neuf.fr----- Original Message ----- Sent: Monday, April 14, 2008 2:36 PM
Subject: [CSP] Robert Ménard a reçu 100 000 $ de Taïwan 10 avril 2008 Jean-Guy Allard

Aucun organe de presse français ne l'a publié à l'époque, mais la presse taïwanaise en a fait grand état en janvier 2007: Robert Ménard, le fondateur et secrétaire perpétuel de Reporters sans frontières (RSF) qui coordonne en ce moment des manifestations hostiles contre la Chine, a reçu officiellement un chèque de 100 000 dollars de Taïwan, pays connu pour son appui aux régimes de droite les plus récalcitrants. Ménard a voyagé le 28 janvier 2007 au pays de Tchang Kaï-chek pour recevoir son prix des mains du président Chen Shui-bian qui agissait au nom de la Fondation taïwanaise pour la démocratie, un organisme paragouvernemental fondé un an auparavant pour appuyer les partenaires étrangers de ce bastion de l'extrême droite internationale. Ménard et deux employés de RSF ont notamment provoqué des incidents à Athènes quand ils ont tenté de déployer une bannière «pour le respect des droits de l'homme en Chine, durant la cérémonie de remise de la flamme olympique», selon l'agence française AFP, associée au groupe. Le secrétaire à vie de RSF a déjà annoncé par ce même intermédiaire qu'il y aura «d'autres actions au cours des prochains mois avec le même objectif». En acceptant son prix à Taïwan et le chèque qui l'accompagnait, Ménard s'est engagé à créer un site web pour continuer à attaquer la République populaire de Chine contre laquelle RSF s'acharne depuis déjà plusieurs années. Il ne fait pas doute que des transferts bancaires ont eu lieu entre Taipei et Paris où est installé le groupe français, parrainé (comme il a été contraint de le reconnaître) par le gouvernement des États-Unis par l'intermédiaire de la National Endowment for Democracy et de l'International Republican Institute, en plus d'autres sources de financement occulte de la droite européenne. D'un autre côté, le patron de RSF ne pouvait ignorer que le président taïwanais Chen Shui-bian était l'objet d'accusations de corruption et de contrefaçon et a échappé à l'emprisonnement grâce à son immunité face aux poursuites pénales. Son épouse, Wu Shu-chen, a été aussi accusée de corruption dans le cadre d'une grande enquête sur des détournements de fonds au sein du Parti démocrate progressiste. Selon une vaste étude au sujet de Taïwan publiée par le sociologue José Antonio Egido, «le gouvernement taïwanais poursuit la politique anticommuniste de ses prédécesseurs, comme le prouve l'appui politique (et sûrement financier) qu'offre la Fondation pour la démocratie de Taïwan à l'opposition (lire les mercenaires payés par Washington) contre-révolutionnaire cubaine». Taïwan s'est constitué au cours des années en un véritable nid de l'anticommunisme créé et protégé par les États-Unis. Pour l'expert, «la corruption n'est pas seulement une pratique de politique extérieure de ce régime mais bien un héritage de la Chine de Tchang Kaï- chek que l'on s'efforce de préserver ». Visiblement heureux de se retrouver face à d'aussi généreux admirateurs, Ménard fait l'éloge du régime de Taïwan qu'il a qualifié de «meilleur exemple de la démocratie asiatique», rapportait Taiwan Info, un site web officiel du Ministère de l'information de l'île. http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=758 ------------------------------------ CUBA SOLIDARITY PROJECT http://vdedaj.club.fr/spip/ Pour vous abonner (gratuitement), envoyez un courrier (vide) à CubaSolidarityProject-abonnement@yahoogroupes.fr Pour diffuser un message aux abonnés: CubaSolidarityProject@yahoogroupes.fr

lundi, avril 14, 2008

ben, ça alors ! RSF et Ménard impliqués dans un scandale de corruption



-------- Message original --------

Sujet: ben, ça alors ! RSF et Ménard impliqués dans un scandale de corruption
Date: Mon, 14 Apr 2008 04:23:11 EDT
Pour :: Xarlo@aol.com


ça vous coupe la chique, non?
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RSF et Ménard impliqués dans un scandale de corruption

PAR JEAN-GUY ALLARD

Reporters sans frontières (RSF) garde un silence total depuis quelques jours sur la scandale de corruption qui dégringole sur les principales sources de fonds aux Etats-Unis, le Cuban Freedom Center, de l'agent de la CIA, Frak Calzon, ami personnel du Secrétaire perpétuel et autoproclamé de l'organisation française Robert Ménard.

Le porte-parole de Bush, Scott Stanzel, a révélé il y a peu que le cas de Felipe Sixto, un conseiller présidentiel sur les questions cubaines et de Puerto Rico qui travaillait durant des années avec Calzon a été transféré au Département de la justice après qu'a été découvert que ce fonctionnaire était impliqué dans des activités de détournement de fonds.

Menard reçoit depuis longtemps de généreux subsides de l’organisation de Calzon, avec lequel il a noué des relations d'amitié.

L'utilisation illicite de fonds provenant de la United States Agency for International Development (USAID) a été détecté à la fin de janvier 2008, selon la confession de Calzon dans des déclarations publiques dans lesquelles il nie désespérément toute responsabilité dans les activités criminelles de son bras droit.

Selon AP, Sixto a laissé son poste à l'organisation de Calzon et s'est incorporé au bureau des Affaires intergouvernementales de la Maison Blanche comme conseiller spécial du Président au mois de juillet dernier et « avait comme mission le contact avec les fonctionnaires hispaniques, les groupes indiens et les législateurs des états dans les affaires concernant les relations avec Cuba, Puerto Rico, l'hygiène, les questions du travail, ou du milieu ambiant ».

Jusqu'à aujourd'hui, Calzon s'est abstenu d'expliquer pour quoi Sixto, qui était son plus indispensable collaborateur, a accepté subitement de quitter son organisation l'été dernier.

le GAO AVAIT DEJA MIS LE DOIGT DANS LA PLAIE

Résidant à Washington, le Cuban Freedom Center prétend passer pour une « organisation non gouvernementale » dont la mission est de promouvoir « les droits de l4homme et la transition démocratique » à Cuba. Sixto, un cubain de Miami résidant à .Frederick, Maryland, entretient des relations assidues avec les membres connus de la mafia cubanoaméricaine.

RSF possède en Floride des liens étroits avec des individus identifiés par le FBI lui-même comme terroristes et avec des groupes qui appuient ouvertement le terrorisme contre Cuba.

« Rien jusqu'ici ne met en relation le Cuban Freedom Center et je suis sûr que rien (en plus) ne l'a impliqué ou est actuellement impliqué dans ces activités », a juré Calzon à la AFP. L'agence Française affirme dans un câble que l'organisation de Calzon et de Sixto a envoyé à Cuba « des milliers de livres, ordinateurs portables, radios ondes courtes et médicaments »

Cependant, une enquête du General Accountability Office (GAO) un bureau de contrôle du gouvernement fédéral dans un rapport de 50 pages publié il y a quelques mois note que très peu des dizaines de millions distribués pour la USAID sous la Rubrique Cuba est effectivement parvenu dans l'île.

Un nombre important des organisations parasitaires de la « dissidence » de Miami s'est approprié cette fortune quand elle a touché la Floride.

Plus de 95% , c'est-à-dire la quasi-totalité des 65,4 millions du budget Cuba de la USAID examiné par le GAO a été attribué «en réponse à des propositions non sollicitées » sans justification légale, révélait le rapport.

Parmi les grands bénéficiaires de cette opération de détournement de fonds on trouve Cuban Freedom Center, de Calzón, qui a bénéficié de plus de 5 millions entre 1996 et 2005.

Comme si cela n'était pas suffisant, la USAID a reçu des subsides également de National Endowment for Democracy (IRI) et de la International Republican Institute (IRI), deux autres pourvoyeurs de RSF. Ce n'est pas par plaisir que Robert Ménard maintient un bureau à New York, et dispose d'une signature comptable en Virginie, à quelques minutes du Bunker de la CIA, en plus d'un compte bancaire nord-américain auquel lui seul a accès.

CALZON, UN EX TERRORISTE DU GROUPE ABDALA

A la fin des années 60, Frank Calzon, alors agent spécial de la CIA, a été le dirigeant du groupe terroriste Abdala, lié au mal nommé Front de Libération National de Cuba (FLNC).

Calzon devint à être directeur exécutif de la Fundación Nacional Cubano Americana (FNCA), depuis sa création en 1981, sous la directive de la Maison blanche de Ronald Reagan. Une organisation connue pour son appui aux activités criminelles du terroriste Luis Posada Carriles.

A partir de 1987, il passa à l'organisation d'extrême droite Freedom House pour là se créer une organisation propre,le Cuban Freedom Center, qui immédiatement reçut 400 mille dollars de la part du Gouvernement des Etats-Unis.

Ménard a connu Calzon à ce moment-là par l'intermédiaire de Otto Reich, un autre haut fonctionnaire nord américain, né à Cuba de père autrichien.

Durant ces années Robert Ménard nia ses relations avec Calzon.

En mars 2004, Ménard et Calzon se présentèrent en public ensemble, avec une mercenaire connue de Miami, Silvia Iriondo, dans une réunion avec les députés européens, provoquée par les alliés de José María Aznar dans l'Union Européenne.

En mai, Calzon mit la main sur 5 des 34 millions que Bush avait assignés pour la bonne marche de son plan d'annexion de Cuba. Reporters sans frontières s'est alors attribué une part du gâteau. Cependant, il fallut attendre un forum sur internet de l'hebdomadaire Nouvel Observateur, le 22 octobre 2004, pour que le chef de RSF reconnaisse ouvertement ses liens avec l'ex-agent de la CIA.

Pendant ce temps-là il développait en France des campagnes médiatiques qui montraient aux secteurs progressistes, que le chef de RSF obéissait aux directives très claires des renseignements nord-américains, Ce qui expliqua pourquoi il resta silencieux il y a peu quand d'importants médias progressistes comme la page web rebelion.org et l'Agence Bolivarienne d'Information ont été censurés par divers serveurs d'Intenet en Suisse et d'autres pays d'Europe.

Face au scandale Sixto-Calzon, Ménard a préféré éviter la question et réaliser en France une bruyante campagne contre la Chine, avec la presse française, propriété des mêmes grandes fortunes qui le soutiennent.

Néanmoins à Miami, il apparaît que la cas Sixto-Calzon est seulement la pointe de l'iceberg et que de nouvelles investigations pourraient promptement révéler d'autres scandaleux chapitres de la sale guerre contre Cuba menée depuis 50 ans par le gouvernement de Washington.

J.G.Allard

Canada



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dimanche, avril 13, 2008

Les JO rallument la flamme du terrorisme de l'information]



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Sujet: : Les JO rallument la flamme du terrorisme de l'information
Date: Sun, 13 Apr 2008 22:01:03 +0200
Répondre à :: melusine mailto:melusine@nerim.net
Pour :: sortir de l europe mailto:sortirdeleurope@yahoogroupes.fr



Sent: Sunday, April 13, 2008 9:43 PM
Subject: Les JO rallument la flamme du terrorisme de l'information




Rambler's Top100









Les JO rallument la flamme du terrorisme de l'information

11/04/2008 13:22 Par Dmitri Kossyrev, RIA Novosti

Ainsi, personne ne va se pencher (personne n'en a jamais eu l'intention) sur la question de la suspension du relais planétaire de la flamme olympique. Les rumeurs à ce sujet se sont répandues dans un espace global de l'information extrêmement pollué, alors que les participants de la 16e Assemblée générale de l'Association des Comités nationaux olympiques (ACNO) commençaient à affluer à Pékin. Mais ils y sont arrivés en poursuivant des objectifs bien différents. A la veille de cet événement, Jacques Rogge, président du Comité international olympique, a déclaré à Paris que le CIO n'avait pas l'intention de renoncer au relais de la flamme olympique, malgré que les manifestants antichinois aient essayé de l'entraver et d'éteindre la flamme (ce qu'ils ont fait à maintes reprises) à Londres et à Paris.

Ainsi, la flamme olympique poursuit la route qui l'amènera jusqu'à Pékin, où les XXIXes Jeux olympiques d'été se dérouleront comme prévu et, espérons-le, avec succès.

Mais on peut d'ores et déjà tirer des conclusions sur ce qui est permis et ce qui ne l'est pas dans notre monde, à une époque de changement des joueurs clés sur l'Olympe des grandes puissances.

Les gouvernements des grands Etats du monde actuel ne peuvent plus et ne veulent plus se faire la guerre les uns les autres, ni même lutter pour les places de demain sur l'Olympe: plus près ou plus loin de son sommet. C'est pourquoi le président américain George W. Bush ou encore le premier ministre britannique Gordon Brown ont, au jour d'aujourd'hui, l'intention de se rendre en août à Pékin pour assister à l'ouverture des Jeux olympiques (même si le président français Nicolas Sarkozy a déjà laissé entendre que le boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux était envisageable en fonction de la situation autour du Tibet).

Mais cela ne concerne que les gouvernements. En revanche, les organisations soi-disant non gouvernementales sapent considérablement les positions des puissances concurrentes. La guerre pour le monde de demain se présente comme suit: la plus puissante arme des prétendants au leadership mondial - comme par exemple la Chine - est l'économie. Puisqu'elle est maintenant mondialisée, une crise en Chine, mais même en Thaïlande, par exemple, peut toucher les Etats-Unis et l'Europe. L'information est l'arme préférée des puissances qui perdent le leadership mondial, ce que prouvent les tentatives de mettre des bâtons dans les roues à la Chine, organisatrice des Jeux olympiques, et de pousser Pékin à la faute.

D'ailleurs, de semblables phénomènes ont déjà eu lieu, par exemple, à la veille et au cours de la guerre en Yougoslavie en 1999, lorsque la liberté de la presse a, de façon inattendue, uniformisé le tableau informationnel: les terroristes du Kosovo, assassins et voleurs de terres, se sont avérés être des combattants pour la liberté, et les Serbes, l'exact opposé, etc. Voilà qui fut une bonne leçon pour tous ceux qui avaient alors foi dans la présentation honnête des faits et la libre concurrence des opinions.

L'arme informationnelle n'est pas moins sale et amorale que le terrorisme, parce que, dans les deux cas, on se sert de gens qui ne comprennent pas ce qu'ils font ni ce qui se produit effectivement. Que peut-on faire à une fragile Européenne ignare qui exige "la liberté pour le Tibet" et qui tente d'éteindre la flamme olympique? On ne peut tout de même pas la matraquer. Elle croit sincèrement que les autorités chinoises ne réagissent pas aux "souffrances du peuple tibétain". C'est le résultat d'une propagande sale et stupide d'autres organisations non gouvernementales, propagande destinée à des ignorants qui sont enclins à le rester.

La civilisation euro-américaine a porté à la perfection cet art cynique de se servir des citoyens indignés qui fondent bénévolement des organisations non gouvernementales à leurs frais. S'ils ne soutiennent pas ceux qui "souffrent" dans telle ou telle région du monde, Européens ou Américains auront tout simplement l'impression que quelque chose leur manque. Leur noble énergie est habilement utilisée dans une "guerre alternative" contre les concurrents globaux. Parfois, c'est une guerre réelle, qui apporte la mort et cause des souffrances qui n'ont rien de virtuel. Il est temps d'élaborer une convention sur l'interdiction des guerres informationnelles, comme contre les mines antipersonnel.

Une question se pose: pourquoi les organisateurs de ces campagnes n'ont-ils pas peur? Le fait est qu'il y a dans le monde environ 170 "Tibets", c'est-à-dire des régions où il est possible de créer artificiellement un mouvement ethnique pour la séparation d'avec tel ou tel Etat. Une partie de ces "Tibets" se trouve même en Europe et aux Etats-Unis.

La réponse est très simple. Si la civilisation occidentale a fait des jeux informationnels un grand art, en revanche, pour la civilisation chinoise et plusieurs autres, l'information fait partie d'un rituel confucianiste ennuyeux supposant la prononciation de paroles justes au bon moment. Ces paroles prononcées à l'occasion de tel ou tel événement ennuient profondément les Occidentaux: "la clique du dalaï-lama", "l'exercice normal des rites religieux"... A quel siècle vivons-nous?

Les Chinois auraient pu créer il y a longtemps un réseau d'ONG dans le monde entier qui auraient fait savoir que Pékin ne perçoit pas d'impôts sur le Tibet, que la croissance économique y est de 12% depuis plusieurs années et que le niveau de vie y dépasse la moyenne de la Chine, ou encore que 200 supermarchés ruraux y sont en construction. Mais qui les entendra aujourd'hui? Pourtant, c'est la vérité, à la différence des propos sur un "génocide au Tibet".

Enfin, il est inconcevable qu'un groupe d'organisations non gouvernementales chinoises créées à l'avance lance une campagne sous le mot d'ordre "Libérez le Texas, boycottez les Jeux olympiques aux Etats-Unis". Et ce n'est pas qu'une telle provocation soit impossible à orchestrer, cela est bel et bien possible, et même, avec des désordres à Houston. Mais le fait est que les Chinois ne savent pas le faire.

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.



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Chine radio international critique Libération



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Sujet: Chine radio international critique Libération
Date: Sun, 13 Apr 2008 22:12:26 +0200
Répondre à :: melusine mailto:melusine@nerim.net
Pour :: mailto:roger.romain@skynet.be, "'Drweski Bruno '" mailto:bruno.drweski@wanadoo.fr




Les réactions venant de l'Europe : La reconnaissance des « faits tronqués » traîne toujours
Le site Internet de Radio Chine Internationale a reporté ces derniers jours la vérité des émeutes du 14 mars à Lhassa en 39 langues étrangères. Ces reportages ont suscité des répercussions dans le monde entier.
Donnons une claque cinglante à « Libération »
Je ne nie pas que les médias manifestent une tendance idéologique, qu'ils soient chinois ou étrangers. Mais, malgré leur position idéologique, les médias doivent observer leur déontologie essentielle : objectivité et véridicité. En couvrant le passage de la Flamme olympique à Paris, « Libération », journal influent de France, a interverti le vrai et le faux et a tenu à semer la discorde.




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samedi, avril 12, 2008

Une leçon de journalisme par un journaliste... ça décoiffe!]


Je sens que certains vont faire leur mea culpa... et le maudire, probablement... réflexion et honnêteté ne font plus partie de la panoplie du journalisme "moderne"... Ce n'est pas pour rien que Sorj ne trouve pas d'embauche...
On est loin de "Bob" Menard, non?
****************


Sorj CHALENDON / Journaliste et écrivain

« Les médias aiment quand c'est tout blanc ou tout noir. Dès que le gris s'invite, tout se complique »


Sorj Chalendon est un journaliste de talent qui a nourri pendant des décennies les lecteurs de Libé de ses articles pointus, en particulier sur la question irlandaise. Ayant aujourd’hui quitté Libé, il vient de sortir un roman Mon traître, présenté cet après-midi à Elkar à Bayonne. L’occasion de rencontrer une Plume avec un grand P et d’appréhender la vision qu’il porte du métier de journaliste et de la question irlandaise.

Vous venez de sortir un roman, Mon traître. Travaillez-vous toujours comme journaliste ?

Après 34 ans passés à Libération, j’ai quitté le quotidien en 2007 car la ligne éditoriale poursuivie par Serge July a échoué. J’ai senti que les gens comme moi n’avaient plus toute leur place à Libération. Depuis un an, je cherche en vain du travail de journaliste, dans un contexte où tout le monde licencie (le Monde, le Figaro etc.). En attendant je donne des cours de journalisme à Lille et Paris.

De quoi traite votre livre ?

C’est mon troisième roman après Le Petit Bonzi et Une promesse qui a reçu le prix Médicis. Il y a une confusion sur ce livre: ce n’est pas un travail de journaliste mais une vraie fiction. Contrairement à ce qui se dit, ce livre n’a rien à voir avec l’histoire de Denis Donaldson (militant de l’IRA et du Sinn Fein irlandais, qui s’est avéré être retourné par les services britanniques NDLR). Denis était pour moi un proche, un frère.

La trahison de Denis a été le révélateur qui m’a donné l’envie d’écrire cette histoire. Ce n’est en aucun cas, ni la vie ni l’histoire de Denis. Le héros est Tyrome Meehan, un républicain irlandais qui va devenir un traître. Le héros français est un luthier, dans lequel l’on retrouve quelque chose de moi. J’étais trop proche et impliqué pour écrire cette histoire, qui a été très douloureuse pour moi. La trahison de Denis à seulement donné naissance à celle-ci. Denis était un membre de l’Ira, très politique: dans mon livre le héros est juste un soldat de l’IRA.

Suivez-vous toujours l’actualité irlandaise ?

Je suis tout cela de très près car cela me touche, bien qu’en tant que journaliste, je ne puisse le faire concrètement. Je n’avais envie ni de juger, ni de comprendre, je voulais juste faire un roman sur une histoire commune. Je me suis aperçu que ce frère qui remontait mon manteau dans le froid était en fait un traître.

Que pensez-vous du traitement que font les médias des sujets liés aux luttes de libération nationale ?

Je me suis souvent posé la question. Pour moi, il s’agit plus de paresse intellectuelle et politique, plus de la méconnaissance des sujets traités que d’une ligne politique définie. Quand on dit "Libération a traité l’Irlande ou la Palestine autrement", en fait ce sont des personnes à l’intérieur qui l’ont fait et non pas une ligne définie par la rédaction. Le journal a juste fait confiance à ses journalistes. Je n’ai aucun souvenir de réunion définissant la stratégie sur l’Irlande ou le Pays Basque. C’est plus basé sur l’individualité. Il est plus facile pour le journal d’en parler quand il y a de l’actualité, que d’aborder le fond des problèmes. Quand une bombe explose, le journal en parle. Si un processus de paix se met en place, plus personne n’y comprend rien et cela ennuie le journal, donc on n’en parle pas.

En ce moment, par exemple, il y a une actualité très forte en Irlande, mais personne n’en parle. Les médias aiment quand c’est tout blanc ou tout noir. Dès que le gris s’invite, tout est brouillé et se complique. Par exemple, pendant 20 ans, j’ai lu dans les journaux que le sigle de l’IRA était "Armée révolutionnaire irlandaise", alors qu’il s’agit de l’Armée républicaine irlandaise. Le mot révolutionnaire collait mieux à ce qu’ils voulaient voir du terrain. Révolutionnaire fait peur, alors que Républicain renvoie à une tout autre image. Cela ne paraît rien mais c’est fondamental.

J’en veux à la presse d’écarter tout ce qui dérange. L’idée même que parfois il faut faire la guerre pour avoir la paix, qu’il ne peut y avoir de paix sans justice paraît insurmontable. Autant il est facile pour tout le monde de dire "Massoud est formidable", "les Tibétains sont géniaux", etc. Mais dès qu’il y a un mouvement armé ou nationaliste face à une démocratie comme l’Espagne ou la Grande-Bretagne, là on perd ses moyens et on ressasse les vieilles lubies : "c’est du terrorisme et tout ça" . Il faut dire que la violence est une chose difficilement acceptable et audible, dans un journal national bien pensant, il n’est pas simple d’expliquer que parfois la violence peut être nécessaire.

Il m’est arrivé de vouloir faire des analyses dans Libération sur le Pays Basque ou sur l’Irlande pour expliquer, comme dans les années 80 en Irlande avec l’interdiction du Sinn Fein, ou aujourd’hui en Pays Basque avec celle de Batasuna, que c’était des erreurs politiques et une imbécillité majeure. Pour que cela paraisse, j’ai dû l’écrire dans les pages "Rebonds", donc venant de l’extérieur là où cela n’engage pas le journal. Les journaux ont tous la même ligne sur la violence politique: "c’est mal et il serait mieux de négocier". Certes, mais négocier quoi, avec qui, sur quelles bases ? L’idée même que pour négocier il faut la justice laisse les médias indifférents.

L’Irlande et le Pays Basque sont-ils comparables ?

Je ne compare jamais. Dans les deux cas, la seule issue est la négociation, et celles-ci n’ont lieu que s’il y a la guerre. L’actuel vice-Premier ministre irlandais, bombardait, il y a des années Downing Streeet à Londres. Aujourd’hui il déjeune avec les responsables politiques anglais. Des situations paraissant inextricables comme l’Irlande depuis 800 ans, trouve leur solution grâce à une volonté commune ou tout le monde se dit qu’il faut arrêter les armes : les Britanniques ne vaincront jamais l’IRA, l’IRA ne vaincra jamais les Britanniques. A partir de là, il faut bien discuter.

Cela va-t-il dans le bon sens ?

Les catholiques irlandais étaient des citoyens de seconde zone absolue, avec une oppression nationale, sociale, politique, culturelle. Sans fusils, ils n’auraient jamais été pris en compte. Jamais les responsables des deux camps ne se sont serré la main, mais ils essayent quand même de gérer ensemble un mini Etat. En Pays Basque, il faudra ouvrir la table aux négociations; il n’y aura pas de paix sans justice, nulle part, c’est un élément invariable, intangible et mécanique.

Le drapeau britannique flotte toujours sur les institutions, la langue irlandaise n’est pas reconnue, l’Irlande du Nord est toujours coupée en deux, mais maintenant il y a le choix entre une réunification qui se fera plus tard avec 3000 morts en plus ou une tentative de gérer ce temps avant la réunification: certains républicains, minoritaires, pensent que Bobby Sans et ses camarades sont morts pour rien et que cela correspond à la volonté de la middle class irlandaise de gérer le pouvoir coûte que coûte. Je ne partage pas cette vision. Gerry Adams est un vrai homme d’Etat. Lorsque l’IRA a déposé, et non rendu, les armes, car il ne s’agit pas une reddition militaire mais d’un geste politique fort, elle a donné la possibilité à ses militants de s’asseoir à la table des négociations ; des militants emprisonnés dans les années 90 sont aujourd’hui ministres. Les catholiques et républicains sont enfin considérés comme des citoyens à part entière. Enfin, on commence à discuter d’égal à égal et il reste un chemin pour autre chose : la réunification et l’application du droit à l’autodétermination. C’est un processus de paix qui, je l’espère, ira à terme.


jeudi, avril 10, 2008

Tibet, ou anticommunisme primaire? ...



-------- Message original --------

Sujet: Tibet ou anticommunisme primaire?
Date: Thu, 10 Apr 2008 07:45:10 +0200
De: bleitrach.danielle mailto:bleitrach.danielle@wanadoo.fr


S’agit-il de s’intéresser au Tibet ou de développer un anti-communisme primaire ?

On peut s’interroger parfois à propos des faits divers, pourquoi tout à coup l’un d’entre eux prend de l’ampleur, donne lieu à des comportements de compassion qui frisent l’hystérie, la rumeur s’enfle, et nous sommes devant un espèce de nœud paranoïaque de la société. Sur le plan politique, la presse et la radio tentent de chauffer à blanc l’opinion publique pour aboutir à des phénomènes semblables, y arrivent-elles ? Vous remarquerez qu’elles ne mettent “le paquet” que quand il s’agit de provoquer la haine, l’hystérie des masses contre les communistes, aucun autre sujet ne les mobilise. Le communiste dans leur imaginaire est toujours plus ou moins le mal absolu et il est sans rival. Même pas la haine anti-musulman, même pas le racisme anti-chinois, il y faut le piment de l’anti-communisme primaire.

Etrange ? Si l’on considère la folie du passage de la flamme à Paris, on peut effectivement noter un certain résultat en matière de crétinisation des masses ou comment donner à la politique la passion du fait divers pédophile en montant l’équation : communisme égal dictature? Pourtant si on y regarde de près le phénomène de la « contestation » tibétaine qui a bénéficié d’une couverture médiatique inouïe, qui a été préparé jour après jour par les radios et télévisions, a connu un succès limité. Assez pour nous rendre ridicules aux yeux de la planète, pas assez pour entrainer la population française.

Ce qui est frappant dans ce phénomène est le fait que la population française à qui radio et télévision serinent sans aucune contradiction que le peuple tibétain et le peuple chinois subissent un martyre quotidien de la part du pouvoir communiste chinois ne s’intéresse que très modérément à la question, rien à voir avec par exemple le fait divers pédophile. On sait que pour faire évoluer l’opinion publique très anti-guerre lors de la première guerre d’Irak, il a fallu inventer la fable des bébés kowétiens arrachés à leur couveuse par les méchants irakiens. Là au titre des fictions télévisuelles, il y a bien eu les photos de la police népalaise bastonnant les moines tibétains, photos devenues celles de la police chinoise, ou encore on a balancé sur internet une photo de soldats chinois figurants dans un film s’apprêtant à mettre une robe de bonze, comme la preuve des exactions qu’auraient pour les médias (absents) concocté la « propagande « chinoise. Mais le moine tabassé ne provoque pas l’hystérie des foules française. Je n’ai pas pour habitude d’être exagérément optimiste ces derniers temps sur un peuple français capable d’élire un Nicolas Sarkozy - je reconnais que le monde politicien ne lui offre aucun choix digne de ce nom- mais je puis vous assurer que l’hystérie pro-tibétaine n’a jamais dépassé le cercle du politico-médiatique et encore chez ces gens-là il a été rare d’atteindre les sommets d’un élu vert épris de la spiritualité tibétaine. Même Ayrault, le président du groupe socialiste qui a fait monter le drapeau tibétain sur le fronton de sa mairie, même Ségolène l’éternelle gourde qui a proposé le boycott des jeux olympiques comme elle avait refusé le nucléaire civil aux iraniens, toujours un cran au-dessus de Bush, ont eu du mal à tenir le rythme fou d’un élu vert déchaîné de passion pour le dalaï Lama (1). Il est vrai qu’en matière d’anti-communisme primaire on a rarement fait mieux même à droite qu’un vert. Mais la population française s’obstine à ne suivre qu’avec beaucoup de distance.

Certes, l’extrême-gauche a fait ce qu’elle a pu pour faire monter la sauce. Marie Georges Buffet, la « dirigeante » du PCF a renouvelé son exploit de 2003 quand elle en avait appelé à l’Europe contre Cuba, elle a demandé que l’Europe exige des Chinois qu’ils arrêtent la répression sur les Tibétains. La LCR elle a appelé à suivre le sulfureux Robert Ménard comme en 2003. On ne change pas une stratégie anti-communiste qui gagne et qui est en train de transformer le communisme en France en chapelle hystériques et groupusculaires. Ces étranges communistes solubles dans les médias qui d’ailleurs n’ont qu’un rêve : abandonner ce mot de communiste trop lourd à porter suivent san état d’âme le discours dominant qui fonctionne sur le modèle du fétichiste “je sais bien mais quand même”(2), le communisme n’est pas la dicature mais quand même là où il y a communiste il y a toujours dictature.

Ce qui nous vaut cet étrange paradoxe de la question tibétaine, non seulement la gauche volant à la rescousse de moines obscurantistes et féodaux, voire pire, mais alors qu’aucune nouvelle de repression ne parvient du Tibet et que visblement les victimes l’ont été de la part de brutes déchaînées, des tibétains massacrant d’une manière raciste d’autre chinois, ces appels pathétiques à faire cesser la répression chinoise.

De gaulle disait « la politique de la France ne se décide pas à la corbeille », là c’est pire la politique de la France est un doux mélange de la corbeille et de groupuscules atlantistes qui prétendent nous faire rejouer l’affaire Dreyfus et les luttes anti-coloniales de Sartre pour le plus grand profit des agents de la CIA. Mais honnêtement si je dois en croire radio-bistrot, toutes les conversations entendues ci et là, en France tout le monde se moque parfaitement du dalaï Lama.Et l’opération contre la flamme olympique a été sévérement jugée.

Nous subodorons confusément que nous avons eu affaire à une bande de provocateurs professionnels,venus de toute l’Europe, grassement payés à ne rien foutre d’autre, je veux parler des tibétains professionnels qui autour de dalaï Lama recevant des subsides confortables de la NED (officine de la CIA) propagent leur religion, fondent des monastères et dont déjà un article de ria novosti s’interrogeait : sommes-nous en train d’assister à la naissance d’un fondamentalisme bouddhiste, une organisation terroriste donc contradictoire avec le pacifisme bouddhiste, un phénomène proche d’Al qaida ? Tout le laisse à penser. Il faut également citer au titre des stipendiés de la CIA, un produit made in France, Robert Ménard, un individu totalement grotesque qui a terminé la journée en faisant partir des pétards sur la façade de notre dame de paris. Les syndicats qui ont essayé d’occuper un point stratégique pour populariser leurs luttes apprécieront les complicités nécessaires dans la police française pour accomplir ce genre de choses, Comme les complicités nécessaires pour que quelques centaines de tibétains déguisés puissent occuper le terrain. Comment un pareille bande de branquignoles peut-elle paraître diriger la politique de la France ? Comment avons-nous réussi à donner au monde entier ce spectacle incroyable des rues de Paris débordées, d’une police entièrement mobilisée incapable de contenir une bande de deux ou trois cents provocateurs professionnels, quels ordres avaient reçu la police française pour se montrer aussi incapable ?

Il y a certes la soumission de notre gouvernement et de son président non seulement aux Etats-Unis mais à son président le plus déconsidéré. Alors même que l’Europe a manifesté lors du sommet de Bucarest une timide résistance aux exigences d’un Bush sur le départ, Sarkozy frétillant comme un caniche a envoyé des soldats dans la guerre perdue d’Afghanistan. mais là encore l’événement illustre quelque chose de plus profond : il s’agit de ne jamais se poser la question de savoir si le péril qui nous menacerait provient d’un quelconque pays du tiers-monde ou bien provient des Etats-Unis qui s’avère être aujourd’hui le pays le plus dangereux, le plus anti-démocratique pour la planète qui se puisse imaginer. Tout ce cirque autour de la Chine, des jeux olympiques évite cette question pourtant essentielle : qui menace la paix dans le monde ? Qui est à l’origine de la crise qui déferle sur nous ? Tant que cette question ne sera jamais posée par la gauche et l’extrême-gauche, il y a peu de chance pour qu’elle soit au centre de notre politique et Sarkozy aura les mains libres pour envoyer des soldats en Afghanistan, pour soutenir les crimes en irak et en Israël. Et les députés de gauche pourront se mêler à ceux de droite sur le parvis pour exiger… la fin des méfaitrs chinois.

C’est dans ce contexte qu’il faut interroger le style du pouvoir français. Le président, l’exhibitionniste compulsif a réussi en peu de temps à imprimer un style très particulier à toute la politique de la France, c’est un désordre permanent. Chaque initiative produit immédiatement sa caricature : l’engagement pour le Darfour, le soutien à la dictature tchadienne pour complaire aux USA et à Exxon tourne à l’arche de Zoe. Avec chaque fois la lancinante question, mais qui va payer ? Le président se lance-t-il dans la libération d’Ingrid Bétancourt, même désordre, ses copains Uribe et Bush lui savonnent la planche sous les pieds en massacrant les négociateurs. Alors à partir de là c’est le bordel intégral, un avion qui part revient, Kouchner qui propose d’aller dans la jungle. Tout est comme cela, les institutions sont coulées, le patronat se crêpe le chignon, les chouchous du président viennent insulter les députés, c’est à prendre ou à laisser dit Jacques Attali, suivi de près par la secrétaire d’Etat à l’environnement qui les traite de lâches, après la raclée prise aux municipales, tous ces gens l’ont mauvaise. Sommes-nous face à un fou, voire comme s’enfle la rumeur quelqu’un qui userait trop de substances illicites ? Ca c’est ce que l’on tente de nous faire croire, en fait cette agitation, cette pipolisation, ces promesses non tenues, et cette vulgarité, sont simplement l’illustration du fait qu’il n’y a plus aucune alternative politique, plus d’opposition crédible et que donc les caprices du pouvoir, les intérêts débridés et la vulgarité médiatique n’a plus aucun contrepoids. La ridicule journée du passage de la flamme n’a fait que l’illustrer.

La droite est devenue folle parce qu’elle n’a plus aucune opposition devant elle.

Ce qui est sûr c’est que ce moment complètement paranoïaque du passage de la flamme dans les rues de Paris est révélatrice d’un mal plus profond, nous avons un Sarkozy comme président mais il n’est que le symptôme d’un politico-médiatique complètement dégénéré, incapable de définir une politique cohérente. C’est très inquiétant parce qu’au-delà de ces pitreries, nous sommes confrontés à une crise d’une grande violence qui va peser très lourdement sur nos vies, et déjà pèse sur notre emploi, notre pouvoir d’achat, si la France est devenue ce bordel, il y a des gens qui sont en capacité de continuer à défendre leurs intérêts et à nous faire payer cette crise de la finance, et à imposer par exemple de nouvelles augmentations du prix du gaz, la fin des droits sociaux à la SNCF, une accélération partout de la pression sur les plus pauvres. Et cette politique ubuesque, ce désordre généralisé n’est que le guignol destiné à nous faire croire que nos malheurs sont dû au méchant étranger, au « péril jaune ».

Il y a une logique impérialiste que reflète le politico-médiatique: les Etats-Unis veulent imposer un monde unipolaire où ils seraient tout puissant avec leurs vassaux européens et japonais. Mais tout témoigne de leur incapacité de soutenir une telle ambition, alors il faut imposer l’idée que toute concurrence à l’hégémonie, toute force émergente est un danger. Ce que l’on ne peut pas assimiler parce qu’il s’oppose au tout marché, parce qu’il développe de nouveaux rapports sud-sud, un développement endogène ne doit pas être toléré, c’est ce que l’on appelle le choc de civilisation. je ne suis pas sûre que l’on puisse parler de civilisation à propos de ce qui s’est passé à Paris.

Danielle bleitrach

(1) qu’il me soit permis de signaler aux « spiritualistes » verts que dans les montagnes népalaises où sévit le tourisme occidental on en est à des opérations de nettoyage des sommets couverts de canettes de bière de l’ordre de 17 tonnes de déchet. Et si par hasard l’espèce humaine les intéresse, la démocratie les préoccupe toujours au Népal où des groupes terroristes assassinent les « maoistes » participant aux élections et bien placés pour les gagner, Hier sept d’entre eux ont été abattus dans l’ouest du pays, des attentats à l’explosifs ont lieu pour empêcher les élections. Pourquoi personne paraît-il s’intéresser aux meurtres commis à Katmandou, est-ce parce que le bailleur de fond est la CIA ? ou parce que pour les manifestants français un bon communiste est un communiste mort ?

(2) Octave Mannoni expliquait que le fétichiste fonctionnait sur le modèle: je sais bien que ma mère n’a pas de penis mais la paire de bottine suppléait à ce manque. L’anticommunisme fonctionne sur ce modèle. Il était frappant de constater que quand l’on démontrait à un de ces excités pro-tibétain que la photo qui était censée représenter les policiers chinois se déguisant en moine était une escroquerie, ils répondait “peut-être” mais de toute façon les Chinois font pire.


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TIBET - HAITI: la différence ... ?

Je ne sais pas si vous avez effectué les comparaisons néccessaires (?).
-dès le début des émeutes de Lhassa, les ricanos-occidentaux, leurs médias sécurisés et domestiqués et tous les bourreurs de crane (Ménard-Rsf en tête), ont aussitôt parlé de manifestations pacifiques, de violations des "droits de l'homme", de répression et de désinformation de la part des Chnois. Et cela continue ...
-aujourd'hui les mêmes médias titrent "émeutes en Haïti". Là, le peuple est en grève et en révolte dans un des pays du Monde "libre" parmi les plus pauvres du monde. La misère s'amplifie, les gens protestent contre la vie de plus en plus chère (jusqu'à 80% pour les produits de première nécessité) et vont bientôt crever de faim dans la rue, sont à bout ... Sans parler du reste sur le plan humain...
Là, pas question de répression, de violations des droits de l'homme ... Il est vrai qu'il y a 3 - 4 ans, Ricains, Canadiens et Français sont allés mettre leur nez et que la répression, dans ce pays désormais occupé lui aussi, se fait sous le sigle "UN".
Alors ? La vérité en Haïti, comme au Tibet, ne comptez pas sur nos journalistes "libres" et totalement "indépendants" pour vous la dire ... Chez nous la presse n' est pas censurée, elle est tout simplement manipulée par les comédiens de service...
RoRo

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samedi, avril 05, 2008

de Michel Collon, journaliste politique belge: NOUVEAU: Chomsky, Elections US, Congo, Argentine, Tibet, Palestine, Net-journalisme...]


-------- Message original --------

Sujet: NOUVEAU: Chomsky, Elections US, Congo, Argentine, Tibet, Palestine, Net-journalisme...
Date: Sat, 5 Apr 2008 10:37:28 +0200
Répondre à :: michel.collon@skynet.be


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jeudi, avril 03, 2008

TIBET : Enquête sur une photo manipulée

Une simple petite question à Michel COLLON: Je n'y connais rien en religions et je ne suis pas très observateur, mais IL ME SEMBLE que généralement LA PLUPART des moines ont le crâne rasé (???). Oui ou Non (?).
Or, chez ces "moines"-ci, il n'y a pas beaucoup de chauves ...
RoRo


Romain a écrit :

A part cela, nos médias domestiqués et sécurisés du capitalisme, disent que la Chine continue sa campagne de "désinformation"...
RoRo


-------- Message original --------
Sujet: TIBET : Enquête sur une photo manipulée
Date: Wed, 2 Apr 2008 11:05:43 +0200
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TIBET : Enquête sur une photo manipulée
MICHEL COLLON

Regardez bien cette photo « Soldats chinois déguisés en moines », que vous avez sans doute reçue ou recevrez bientôt. Elle circule beaucoup sur le Net, avec le commentaire : « Londres - 20 mars - Le GCHQ, l'agence gouvernementale de communications qui surveille électroniquement la moitié du monde depuis l'espace, a confirmé l'accusation du Dalaï Lama, selon laquelle l'Armée Populaire de Libération chinoise, déguisée en moines, a provoqué les émeutes qui ont tué ou blessé des centaines de Tibétains... »
La photo accusatrice

Cette photo est censée le prouver, et elle a donc indigné beaucoup de gens. Maintenant, regardez attentivement cette photo, et jouons au jeu des sept erreurs...

Les 7 erreurs...
1. Avez-vous déjà vu une « photo - satellite » prise avec un tel angle de vue ?
2. On nous dit que les soldats se déguisent en moines pour jouer les agents provocateurs. Sont-ils assez stupides pour mener une telle opération secrète en pleine rue ?
3. On nous dit que la photo est récente, juste avant les événements. Qu'est-ce qui le prouve ?
4. J'ai interrogé un ami connaissant le Tibet. Il dit que cette photo ne peut avoir été prise ce 14 mars, sous un soleil printanier, car le printemps n'est arrivé que le 21 mars cette année au Tibet.
5. Il me dit aussi que les toits des vélo - taxis de Lhassa ont changé de couleur à partir de 2005.
6. Il dit également que ces uniformes des policiers ne sont plus utilisés depuis longtemps.
7. Il fallait donc mener une petite enquête qui nous a fait découvrir une toute autre version...

Mais alors d'où vient-elle ?
En réalité, la photo date de 2003. Lors du tournage d'un film, les moines ont refusé de jouer les figurants. Ce sont donc des soldats qui en ont été chargés, et ils reçoivent ici leurs uniformes de figurants. Pratique courante là-bas, semble-t-il. En tout cas, rien à voir avec les récentes images TV montrant des moines exercer des violences et détruire des magasins à Lhassa.
Bon, ça semblait tellement gros qu'il fallait quand même vérifier. Eh bien, en fait, vous pouvez trouver confirmation sur... le site pro-indépendantiste qui diffuse la photo 'accusatrice' :
http://buddhism.kalachakranet.org/chinese-orchestrating-riots-tibet.htm

La photo y est sous-titrée : This is not an uncommon 'tactical move' from the Chinese government, as could be seen on the back-cover of the 2003 annual TCHRD Report
This photo was apparently made when monks refused to play as actors in a movie, so soldiers were ordered to put on robes. (Ceci n'est pas un 'mouvement tactique' inhabituel de la part du gouvernement chinois, comme on peut le voir sur la couverture arrière du rapport 2003 du Tibetan Centre for Human Rights and Democracy. Cette photo semble avoir été prise lorsque des moines ont refusé de jouer dans un film, de sorte que des soldats ont reçu instruction de porter ces robes.)
Interrogé sur cette manipulation, le webmaster du site a répondu qu'il a quand même associé la photo au texte accusant les Chinois « afin de montrer le genre de leurres que les Chinois ont utilisé dans les émeutes récentes ». Chacun appréciera cette déontologie journalistique.
Ensuite, toutes sortes de groupements ont purement et simplement supprimé ce commentaire pour faire croire que la photo était récente et qu'il s'agissait d'une conspiration de l'armée chinoise. Depuis, la photo fait le tour du monde...

"Photos - satellites" ? Ce n'est pas la première fois...
1. Ce n'est pas la première fois qu'on prétend nous démontrer la vérité avec des photos - satellites. En 1990, les Etats-Unis ont prétendu disposer de photos - satellites (qu'ils n'ont jamais montrées) « prouvant » que Saddam Hussein allait envahir l'Arabie Saoudite. Ce truc de diabolisation a joué un grand rôle pour manipuler l'opinion. J'ai analysé ce médiamensonge dans mon livre Attention, médias ! (page 21)
2. En 2003, les Etats-Unis ont diffusé des photos - satellites « prouvant » que l'Irak possédait des armes de destruction massive.
3. Plus récemment, ils ont récidivé contre l'Iran (taisant le fait qu'Israël possède deux cents têtes nucléaires illégales).

Une image peut-elle mentir ?
C'est donc le moment de rappeler qu'on peut mentir avec des images. Sans parler des techniques graphiques actuelles, de grands cinéastes comme Chris Marker ont brillamment démontré comment un commentaire peut faire dire n'importe quoi à une image et sembler crédible. En fait, l'image elle-même ne nous dit pas :
1. Quand et où elle a été prise.
2. Ce qu'elle montre vraiment.
3. Ce qu'elle cache (à côté, avant, après...)

Tous, nous nous sommes déjà fait piéger par de telles images dans le passé. Certes, chacun se fera son opinion sur la question du Tibet en essayant de vérifier les deux versions, en étudiant les intérêts en jeu des deux côtés, notamment de George Bush que le Dalaï Lama admire tant. Mais en tout cas nous avons droit à une info non manipulée. Nous suggérons aux personnes qui ont diffusé cette image de diffuser aussi le rectificatif. Merci pour votre attention.

MICHEL COLLON

POUR SUIVRE :
TIBET : Signerez-vous la pétition de Monsieur Rockefeller (Exxon) ?


D'autres articles Tibet sur
http://www.michelcollon.info/

PS. Nous nous permettrons de rediffuser ce message (sans photo) pour les personnes qui ne peuvent recevoir des photos attachées. Nos excuses d'avance pour cette répétition. (MC)