La Presse capitaliste est "libre". Vous y croyez ?

La grande presse capitaliste serait "libre", "neutre" "démocratique" et "indépendante". Elle n' est pas censurée, nous dit-on... En réalité, nous payons pour obtenir des scoops, des informations manipulées, destinés à fabriquer notre opinion. Elle vit principalement de la publicité reçue des grosses sociétés multinationales.

mercredi, janvier 28, 2009

Dans le numéro de février 2009

 

Sent: Wednesday, January 28, 2009 4:55 PM
Subject: Dans le numéro de février 2009

28 janvier 2009
En kiosques

Dans le numéro de février 2009 :

Abandon de peuple

par Serge Halimi
Le 14 janvier dernier, après que plus de mille Palestiniens enfermés dans une étroite bande de terre et soumis au pilonnage - terrestre, maritime, aérien - d'une des plus puissantes armées du monde eurent été tués par les troupes israéliennes, après qu'une école palestinienne transformée en refuge des Nations unies eut été bombardée (...)

Contrecoups imprévus de la guerre livrée aux Palestiniens

par Alain Gresh
En déclenchant un assaut contre Gaza, le gouvernement israélien n'essayait pas seulement de combler son retard sur la droite dans la compétition qui les oppose pour les élections du 10 février. Il cherchait aussi à prendre sa revanche après la défaite subie par son armée au Liban en 2006 face au Hezbollah. Le bilan est pourtant loin des espoirs (...)
Un label devenu carcan

A-t-on le droit de critiquer la Nouvelle Vague ?

par Philippe Person
En revendiquant une grande liberté, en brisant certaines conventions, une jeune génération de cinéastes - la Nouvelle Vague -, dès la fin des années 1950, a fait souffler un vent d'air frais sur le septième art. Si ce mouvement a connu une existence éphémère, son influence sur le cinéma hexagonal se fait encore sentir aujourd'hui. Pour le meilleur ou pour le pire ? (...)
Les mesures sociales se suivent et se ressemblent

Plan « zéro emploi » dans les Ardennes

par Thomas Lemahieu
Le contrat de transition professionnelle (CTP) ne concernait jusqu'à présent que les chômeurs de certains bassins d'emploi, dont celui des Ardennes. Face à la multiplication des plans de licenciements, M. Nicolas Sarkozy en a annoncé l'extension, le 28 octobre 2008. Sombre présage... (...)



« Un monde à l'envers », l'Atlas 2009 du « Monde diplomatique »

Nouvelle édition entièrement inédite - à paraître

Plus de 300 cartes, schémas et graphiques, des textes courts et synthétiques rédigés par des spécialistes, une large bibliographie...

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  • ÉCONOMIE

    M. George W. Bush, président MBA
    par Ibrahim Warde

    Google donne déjà plus de vingt mille réponses à une recherche en anglais associant « George Bush » et « pire président de l'histoire ». De quoi ébranler tous ceux qui prétendent que la politique se porterait mieux si ses responsables maîtrisaient les techniques du management. Car M. Bush possédait un Master of Business Administration (MBA)...

    Plan « zéro emploi » dans les Ardennes (aperçu)
    par Thomas Lemahieu

    Le contrat de transition professionnelle ne concernait jusqu'à présent que les chômeurs de certains bassins d'emploi, dont celui des Ardennes. Face à la multiplication des plans de licenciements, M. Nicolas Sarkozy en a annoncé l'extension, le 28 octobre dernier. Sombre présage...

    Pour les vrais libéraux, la meilleure défense, c'est l'attaque
    par Eric Dupin

    Après la crise financière, économistes, politiques, experts, éditorialistes hier zélateurs de l'autorégulation des marchés estiment soudain que les choses sont « plus complexes ». Pourtant, au milieu du naufrage de leur idéologie, un petit groupe de libéraux français s'accrochent à la barre.

    « Perseverare diabolicum »
    par Pierre Rimbert

    Anniversaire en demi-teinte pour l'euro
    par Laurent Jacque

    La Slovaquie est, depuis le 1er janvier 2009, le seizième pays à avoir adopté la monnaie unique européenne. Mais la crise financière révèle tout autant les faiblesses que les atouts de cette devise née il y a dix ans. Secouée dans ses fondements économiques, l'union monétaire se lézarde.

    EUROPE

    Espagne : Bataille pour la mémoire républicaine
    par Jean Ortiz

    En Espagne, un pays profondément divisé sur cette question, des militants cherchent sans relâche les fosses communes dans lesquelles ont été jetés les républicains fusillés par la dictature franquiste et tentent, malgré les sourdes résistances qu'ils rencontrent, de réhabiliter la mémoire des vaincus.

    Du cheval de M. Nicolas Sarkozy
    par Laurent Bonelli

    MAGHREB

    L'Algérie ne croit plus aux promesses (aperçu)
    par Ali Chibani

    La population algérienne, préoccupée et désespérée par la détérioration de son quotidien à tous les niveaux, se désintéresse complètement de l'élection présidentielle qui se prépare. Symptômes du climat de mécontentement, les émeutes se sont multipliées ces dernières années.

    Au miroir brouillé du petit écran (A. C.)

    Remise en cause des acquis démocratiques (A.C., article inédit)

    EN DÉBAT

    Liberté, fraternité... diversité ?
    par Walter Benn Michaels

    Du fait de leur couleur ou origine, de leur orientation sexuelle, de leur appartenance religieuse, des pans entiers de la population se voient plus ou moins tenus à l'écart de la citoyenneté ordinaire, victimes de discriminations. On ne saurait analyser toute société à l'aune des seuls rapports de classes. Mais selon Walter Benn Michaels, le problème principal est la recherche de l'égalité économique.

    CINÉMA

    A-t-on le droit de critiquer la Nouvelle Vague ? (aperçu)
    par Philippe Person

    La Nouvelle Vague, dès la fin des années 1950, a fait souffler un vent d'air frais sur le septième art. Si ce mouvement a connu une existence éphémère, son influence sur le cinéma hexagonal se fait encore sentir aujourd'hui. Pour le meilleur ou pour le pire ?

    LES LIVRES DU MOIS

    Mbëkë mi, d'Abasse Ndione, par Marie-Joëlle Rupp. - La Couleur de la peau », de Ramón Díaz-Eterovic, par Françoise Barthélemy. - Rien ne sera plus comme avant, par Hubert Prolongeau. Souvenirs de la guerre foide, par Sylvie Braibant. - Goebbels et Heydrich (D. V.) La braise sous la cendre, par Danièle Linhart.

  • DOSSIER PROCHE-ORIENT

    En déclenchant un assaut contre Gaza, le gouvernement israélien - dont certains responsables ont qualifié l'invasion de « guerre contre l'Iran » - n'essayait pas seulement de combler son retard sur la droite dans la compétition qui les oppose pour les élections du 10 février. Il cherchait aussi à prendre sa revanche après la défaite subie par son armée au Liban en 2006 face au Hezbollah. Le bilan est pourtant loin des espoirs. Une grande majorité des Israéliens juifs ont approuvé cette guerre ; depuis l'échec du processus d'Oslo et la montée en puissance du Hamas, ils ne croient plus à la paix.

    Contrecoups imprévus de la guerre livrée aux Palestiniens (aperçu)
    par Alain Gresh

    Plus le mensonge est gros... (aperçu)
    par Dominique Vidal

    A Gaza, Goliath parle hébreu (aperçu)
    par Tom Segev

    David et Goliath ou le mythe historique inversé (article inédit)
    par Shlomo Sand

    « Nous n'avons plus que la persévérance » (version complète sur ce site)
    par Leila Farsakh

    Quand Israël et l'Iran s'alliaient discrètement
    par Alastair Crooke

    Au-delà de la violence au Proche-Orient
    par Jean-Pierre Filiu

    Un lien qui pleure
    par John Berger

    AMÉRIQUE LATINE

    Tous les Colombiens ne s'appellent pas Ingrid
    par Paola Ramírez Orozco

    Depuis la libération de Mme Ingrid Betancourt, le 2 juillet 2008, la Colombie a disparu des priorités médiatiques, tout comme le sort des autres otages détenus par la guérilla. On a juste pu apprendre que, le 13 janvier, le président Alvaro Uribe a reçu, à Washington, des mains de George W. Bush, la médaille présidentielle de la Liberté. Tout un symbole...

    Exploits militaires
    par Maurice Lemoine

    AMÉRIQUE DU NORD

    La diplomatie belliqueuse d'Ottawa
    par Marc-Olivier Bherer

    Elu en 2006, le le premier ministre canadien Stephen Harper a rompu avec la traditionnelle diplomatie « compassionnelle » de son pays. Il voit dans une politique étrangère agressive, inscrite dans la « guerre contre le terrorisme » américaine, le moyen de replacer un Canada à l'influence déclinante sur l'échiquier international.

    Le coeur de l'automobile américaine a cessé de battre
    par Laurent Carroué

    Partout, l'industrie automobile réduit les productions, licencie et reçoit des deniers publics. En Europe, les ventes de voitures neuves ont régressé de 7,8 %, au Japon, elles ont diminué de 6,5 %. Aux Etats-Unis, la chute est brutale, et l'existence même des trois grands constructeurs est menacée.

    Plan d'aide français
    par Martine Bulard

    AFRIQUE

    Monsanto à l'assaut du Burkina Faso
    par Françoise Gérard

    Le semencier américain Monsanto a décidé d'employer les grands moyens pour imposer les organismes génétiquement modifiés en Afrique, avec l'aide du président burkinabé Blaise Compaoré. La résistance s'organise.

    Quand un assassinat devient une affaire d'Etat
    par Vincent Ouattara




Précision. C'est une mauvaise version de notre info-diplo sur l'Atlas du Monde diplomatique 2009 qui a été envoyée par erreur vendredi dernier. Au début du texte, il fallait lire :

« Un nouveau président américain prête serment. Trois jours plus tôt, il avait annoncé un plan de relance économique de 825 milliards de dollars. Pékin s'inquiète de l'effondrement de ses exportations. A Gaza, l'offensive israélienne a fait plus de 1300 morts et 5 400 blessés palestiniens. Entre Moscou et Kiev, la bataille du gaz continue, menaçant l'approvisionnement de l'Union européenne... »



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© Le Monde diplomatique janvier 2009

de Michel Collon, journaliste politique belge: Monsieur Obama, à propos de vos deux filles, vous oubliez quelque chose...

 
----- Original Message -----
Sent: Wednesday, January 28, 2009 10:54 AM
Subject: Monsieur Obama, à propos de vos deux filles, vous oubliez quelque chose...

Bonjour,
Vous recevrez dorénavant notre newsletter une fois par semaine. Une sélection d'articles venus du monde entier. En plus, nous allons vous envoyer deux ou trois articles récemment publiés au sujet de Gaza.
Nous espérons qu'ils vous intéresseront. N'hésitez pas à les transmettre à vos amis ou à inscrire ceux-ci directement sur notre site. N'hésitez pas aussi à nous envoyer les textes (articles, témoignages, interviews) que vous jugez intéressants pour notre Lettre.
Merci d'avance et bonne lecture !
Michel Collon
Pour l'équipe Investig'Action


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Monsieur Obama, à propos de vos deux filles,
vous oubliez quelque chose...


Michel Collon

Cher Monsieur Obama,

Vous avez déclaré à propos du conflit entre Israël et les Palestiniens : "Si quelqu'un tirait des roquettes sur ma maison où mes deux filles dorment chaque soir, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire cesser cela."

Protéger vos enfants ? Comme je vous comprends! Mais, pour être tout à fait correct envers vos filles, ne devriez-vous pas leur raconter l'histoire de cette maison ? Dire que vous l'avez volée à ses propriétaires ? Et aussi le jardin, et tous les champs autour ! Et que vous avez obligé l'ancien propriétaire à aller vivre dans la niche du chien ? Car c'est exactement ce qu'Israël a fait en volant leurs maisons et leurs terres aux Palestiniens, et en les forçant à vivre dans des camps de réfugiés (voir les livres d'historiens israéliens comme Benny Morris).

Dès lors, cher Monsieur Obama, pourriez-vous prétendre vivre dans cette maison tranquillement, comme si de rien n'était ? Alors, juste une question : votre "changement" consistera-t-il à répéter ces vieux mensonges sur la maison, déjà ressassés par tous vos prédécesseurs ?

Recevez, cher Monsieur Obama, mes meilleurs sentiments. Et dites à vos amis que, sur cette terre de Palestine, il y a de la place pour tout le monde. A moins qu'une différence de religion ou de couleur de peau pose un problème à quelqu'un ?

Michel Collon
13 janvier 2009

Retrouvez chaque jour des témoignages, analyses, critiques d'infos sur Gaza à
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dimanche, janvier 25, 2009

Décision criminelle de la BBC - Elle refuse de diffuser appel à aide humanitaire

 

Sent: Sunday, January 25, 2009 4:41 AM
Subject: Décision criminelle de la BBC - Elle refuse de diffuser appel à aide humanitaire


Prière de diffuser ce message - Pour recevoir ou ne plus recevoir mes messages ou m'envoyer vos commentaires :  Antonio Artuso, Montréal, Canada - pueblo@sympatico.ca

Please circulate this message - To receive my messages, to be removed from my list or to send comments:                Antonio Artuso, Montreal, Canada - pueblo@sympatico.ca

Por favor difundir este mensaje - Para recibir mis mensajes, dejar de recibirlos o enviar sus comentarios:                    Antonio Artuso, Montreal, Canadá - pueblo@sympatico.ca


[FRANÇAIS] + [ENGLISH]

Nous devons dénoncer la décision criminelle de la BBC (British Broadcasting Corporation).
La BBC refuse de diffuser appel à aide humanitaire aux victimes des attaques terroristes d'Israël contre la population de Gaza.
 
Tony Benn, ancien membre du Party travailliste d'Angleterre, secrétaire d'État à l'Industrie, analyste politique, dénonce cette décision devant les caméras de la BBC alors que la speakerine essaie de l'empêcher de parler.
 
Dans le vidéo-clip suivant, Tony Benn dénonce la BBC d'avoir cédé aux pressions d'Israël et déclare que cette décision causera la mort de centaines de Palestiniens.
 
 
La BBC c'est la télévision d'État britannique.
C'est l'équivalent de "notre" Canadian Broadcasting Corporation et de "notre" Société Radio-Canada.
Une enquête sur les messages systématiquement incomplets et biaisés, et sur les mensonges de la CBC et de la SRC devrait être entreprise.  Honte à "notre" radio et "notre" télévision d'État qui appuie des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité!
 
Voici quelques autres excellents vidéo-clips sur les interventions de Tony Benn à la télévision :

Tony Benn destroys Bolton - http://ca.youtube.com/watch?v=qJoxBiysYcs

SADDAM HUSSEIN EXECUTION - TONY BENN INTERVIEW - http://ca.youtube.com/watch?v=Kn35oOcvxyA&feature=related

Tony Benn -- The issue is Thatcher - http://ca.youtube.com/watch?v=ETqOvBKnKdk&NR=1

Antonio Artuso - pueblo@sympatico.ca - Montréal, Canada, samedi 24 janvier 2009

We must denounce the criminal decision of the BBC (British Broadcasting Corporation).
The BBC refuses to broadcast the call for humanitarian help to the victims of the terrorist attacks of Israel against the people of Gaza.

Tony Benn, former member of the Labor Party of England, Secretary of State for Industry, political analyst, criticized the decision before the cameras of the BBC, while the announcer tried to prevent him from talking.

In the following video-clip Tony Benn denounced the BBC for having yielded to pressure from Israel and said that this decision will cause the deaths of hundreds of Palestinians.
The BBC is the British state television.
It's the equivalent of "our" Canadian Broadcasting Corporation and of "our" Société Radio Canada.
An investigation on the systematically biased and incomplete comments and on the lies of the CBC and of the SRC should be undertaken.   Shame on "our" State radio and television which supports war crimes and crimes against humanity!

Here are some other excellent video clips on the interventions of Tony Benn on television :

Tony Benn destroys Bolton - http://ca.youtube.com/watch?v=qJoxBiysYcs

SADDAM HUSSEIN EXECUTION - Tony Benn INTERVIEW - http://ca.youtube.com/watch?v=Kn35oOcvxyA&feature=related

Tony Benn - The issue is Thatcher -
http://ca.youtube.com/watch?v=ETqOvBKnKdk&NR=1
 
Antonio Artuso - pueblo@sympatico.ca - Montreal, Canada, Saturday January 24, 2009

samedi, janvier 17, 2009

de Michel Collon, journaliste politique belge SPECIAL GAZA N° 4

 

Sent: Saturday, January 17, 2009 6:49 PM
Subject: SPECIAL GAZA N° 4

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Spécial Gaza n° 4 sur www.michelcollon.info

Michel Collon - Brèves Gaza n° 4
Témoignage d'un enfant - Histoire d'une famille palestinienne - Quand j'étais à Jérusalem... - Avons traversé les quartiers effondrés - « Comme Juif et résistant, j'ai honte ! » - Boycott à Hollywood - Unicef : femmes et enfants victimes - ONU : « des crimes de guerre » - Même Juppé - Des effets incontrôlables sur l'opinion arabe - A l'ONU, boycott ! - L'Europe et Israël ont réussi à tromper leurs peuples - Au TPI ! - La RATP et la Palestine - Bricmont ; les Palestiniens ne sont pas coupables pour 40-45 - Ouvrons des écoles de déchiffrage - Israël teste de nouvelles armes américaines à Gaza - Aide US - Roland Dumas dénonce Sarkozy, « complice du nettoyage ethnique »
Brèves

EN DIRECT DE GAZA :
Ameera Ahmad et Ed Vulliamy - A Gaza, les écoles meurent aussi
Ecoles

Interview d'Abdel-Rahman Ghandour, porte-parole de l'Unicef - Un choc terrible pour les enfants de Gaza
Les enfants

ANALYSE :
Moustafa Al-Barghouthi - Israël est le seul responsable de la situation à Gaza
Crise et perspectives

Uri Avnery - Combien de divisions ?
Divisions

Michel Chossudovsky - Guerre et gaz naturel : Invasion israélienne et gisements gaziers au large de Gaza
Invasion et gaz

Gideon Levy - Le temps de la justification
Justification

Entrevue avec Norman Finkelstein - Israël ne veut pas d'une paix dans les frontières de 1967
Obstacle

Silvia Cattori - Gaza : Les leçons d'un carnage
Leçons

REACTIONS :
Serge Grossvak - Je suis juif, et aujourd'hui j'ai honte
Révolte

Comité Democrático Palestino - Chile - La situation honteuse de la Cisjordanie
Cisjordanie

MEDIAS :
Un lecteur - Traitement du courrier "Express"
L'Express

Mazin Qumsiyeh - Dictionnaire des médias : Le conflit israélo-arabe
Dico

Alain Gresh - Libérer les Palestiniens des mensonges de Bernard-Henri Lévy
BHL

ACTIONS :
Front Populaire de Libération de la Palestine - Appel urgent au peuple grec et aux activistes du monde entier
Armes

vendredi, janvier 16, 2009

PIRATES DU IIIe MILLENAIRE : Une mise en scène réussie : qui tire les ficelles ?

 

From: Comité Valmy
Sent: Friday, January 16, 2009 9:01 PM
Subject: PIRATES DU IIIe MILLENAIRE : Une mise en scène réussie : qui tire les ficelles ?


Participation de la Chine et de la Russie aux interventions militaires contre les pirates !

Depuis quelques mois, les médias attirent de plus en plus l'attention sur les pirates qui sévissent, surtout depuis 2008, au large des côtes somaliennes.

Selon la presse, les premiers pirates étaient là-bas des pêcheurs privés de plus en plus de leurs moyens d'existence par les usines de pêche de tous les pays du monde qui ­agissent illégalement. Comme il n'y a pas de surveillance côtière étatique, les pêcheurs ont, au nom de leurs communes et de leurs clans, choisi la défense armée. Ils ont abordé les navires de pêche et exigé des droits des navires marchands qui déversaient illégalement des déchets sur les côtes de Somalie, et même – on le sait maintenant – des déchets radioactifs.

Oui, les Etats-Unis et leurs alliés éthiopiens ont, pendant la guerre civile qu'ils ont ourdie en Somalie avec l'aide d'autres forces et qui a duré de 1991 à 1996, utilisé des tonnes de munitions à l'uranium sous forme d'« armes antichars » lors de la destruction de bâtiments et d'infrastructures du pays (comme d'ailleurs en Yougoslavie en 1995 et 1999, en Irak en 1991, 1993 et 2003 ainsi qu'en Afghanistan en 2001) bien que la Somalie ne possède pas de blindés !

Cette question a été abordée lors de la 9e session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le 18 septembre 2008. Un des deux rapporteurs somaliens a ­évoqué le contexte géostratégique de la catastrophe somalienne.

Selon lui, la Somalie, qui a la plus longue côte maritime d'Afrique, intéresse les puissances occidentales qui aspirent à la suprématie globale. D'une part, on peut, depuis là, contrôler parfaitement la route du pétrole du canal de Suez à la mer Rouge et d'autre part, on construit un oléoduc qui permettra de transporter directement jusqu'à la mer puis de charger sur de gros tankers le pétrole découvert en Somalie. (On parle de 10 milliards de barils. Certains affirment que le Soudan et la Somalie sont les plus importants producteurs potentiels d'or noir.) Mais il convient de mentionner deux aspects importants qui expliquent l'exacerbation des tensions en Somalie : les contextes écono­mique et politique.

Pour ceux qui connaissent le document stratégique, autrefois confidentiel, du Pentagone dans lequel il est écrit que les USA considèrent comme leur ennemi tout Etat qui cherche à les rattraper, voire à les dépasser économiquement, il est évident que le développement de la Chine est une épine dans leur pied. Or la Chine, qui n'a pas de réserves pétrolières, a développé depuis longtemps des relations étroites avec le Soudan et la Somalie ainsi qu'avec d'autres Etats africains et leur achète le pétrole dont elle a besoin pour son économie.

Nous recommandons à certains gauchistes qui qualifient la Chine de pays capitaliste et mettent sur le même plan les intérêts des Etats-Unis, des puissances occidentales et de la Chine de lire l'ouvrage de Frank Sieren, « Der China-Schock, Wie Peking sich die Welt gefügig macht ». (L'auteur vit depuis 14 ans en Chine et est considéré comme un des meilleurs spécialistes de ce pays.) Il écrit : « A en croire les occidentaux hostiles à la Chine, il ne resterait aux Africains, après le retrait de la Chine, que le désert […]. Or la réalité est toute différente. Là où les Chinois se sont investis, l'économie est florissante et la situation de la population qui souffrait auparavant de la faim s'est de toute évidence améliorée. »

L'auteur décrit de façon détaillée la stratégie africaine de l'Empire du Milieu, depuis l'octroi de plusieurs milliards de crédits à faible taux à l'exploitation des matières premières en passant par des commandes de construction subordonnées aux crédits. Le partenariat « win-win » (à l'avantage des deux parties) aide les Africains à développer leurs infrastructures.

Le géant pétrolier étatique chinois CNOOC possède une licence d'exploration pétrolière en Somalie et a signé en 2006 un contrat de partage de production avec le gouvernement intérimaire somalien qui garantit à la Somalie 51% des recettes pétrolières. Afin d'appuyer sa vision positive de la politique africaine de la Chine, Sieren donne la parole aux Africains eux-mêmes. Les Etats africains font confiance à la Chine, d'autant plus qu'ils ont fait d'amères expériences avec l'impérialisme américain.

Financial Times.com du 20/12/08 renvoie à ce sujet à un article de Barney Jopson (Nairobi) du 13/07/07 intitulé « Somalia oil deal for China » pour qui la Somalie est devenue une « zone interdite aux entreprises pétrolières américaines ».

Il est clair que la chasse aux pirates menée essentiellement par l'OTAN n'a pas seulement pour objectif de sécuriser les voies de transport des matières premières mais de s'opposer aux puissances montantes comme la Chine et la Russie (cette dernière développe depuis longtemps ses relations avec les pays africains), notamment par la force, et de couper la Chine surtout de ses importations de matières premières nécessaires à son économie. Cela explique la participation de la Chine et de la Russie aux interventions militaires contre les pirates ! Précisons que le Secrétaire général de l'ONU, qui a signé récemment un accord secret entre l'ONU et l'OTAN, s'est opposé à une intervention de Casques bleus demandée par le gouvernement intérimaire de Somalie.

Comme le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté un mandat d'intervention contre les pirates agissant au large des côtes soma­liennes qu'il veut également combattre sur le continent (la version définitive de la Résolution 1851 de l'ONU n'autorise pas, suite aux objections de l'Indonésie et d'autres Etats, l'utilisation à ces fins de l'espace aérien de la Somalie !), je pense qu'on n'a plus à se demander qui sont les pirates du IIIe millénaire. •

lundi, janvier 12, 2009

COMBIEN DE DIVISIONS ? par Uri Avnery Ecrivain et journaliste israélien

 

From: Comité Valmy
Sent: Monday, January 12, 2009 7:10 PM
Subject: COMBIEN DE DIVISIONS ? par Uri Avnery Ecrivain et journaliste israélien


Dans cette guerre, comme dans toute guerre moderne, la propagande joue un rôle majeur. La disparité entre les forces, entre l'armée israélienne – avec ses avions, ses hélicoptères de combat, ses drones, ses navires de guerre, son artillerie et ses tanks – et les quelques milliers de combattants du Hamas légèrement armés, est peut-être de un à un million. Sur le plan politique, le fossé entre eux est encore plus grand. Mais en termes de propagande de guerre, le fossé est presque infini.

 

 

IL Y A PRÈS de soixante dix ans, au cours de la Seconde guerre mondiale, un crime odieux fut commis dans la ville de Léningrad. Pendant plus de mille jours, une bande d'extrémistes appelée "l'Armée rouge" ont pris les millions d'habitants de la ville en otage et provoqué les représailles de la Wehrmacht allemande dans les centres de population à l'intérieur de la ville. Les Allemands n'ont eu d'autre alternative que de bombarder la population et d'imposer un total blocus qui a causé la mort de centaines de milliers de personnes.

Quelque temps avant cela, un crime semblable avait été commis en Angleterre. La bande à Churchill se cachait dans la population londonnienne, utilisant les millions de citoyens comme boucliers humains. Les Allemands ont été obligés d'envoyer leur Luftwaffe et de réduire la ville en ruines. Ils ont appelé cela le Blitz.

C'est la description qui serait faite dans les livres d'histoire aujourd'hui – si les Allemands avaient gagné la guerre.

Absurde ? Pas plus que les descriptions quotidiennes dans nos médias, qui répètent ad nauseam : Les terroristes du Hamas utilisent les habitants de Gaza comme "otages" et exploitent les femmes et les enfants comme "boucliers humains", ils ne nous laissent aucune alternative que de procéder à des bombardements massifs, dans lesquels, à notre grand regret, des milliers de femmes, d'enfants et d'hommes désarmés sont tués et blessés.

DANS CETTE GUERRE, comme dans toute guerre moderne, la propagande joue un rôle majeur. La disparité entre les forces, entre l'armée israélienne – avec ses avions, ses hélicoptères de combat, ses drones, ses navires de guerre, son artillerie et ses tanks – et les quelques milliers de combattants du Hamas légèrement armés, est peut-être de un à un million. Sur le plan politique, le fossé entre eux est encore plus grand. Mais en termes de propagande de guerre, le fossé est presque infini.

Presque tous les médias occidentaux ont au début répété la ligne de propagande officielle israélienne. Ils ont presque entièrement ignoré la version palestinienne de l'histoire, et n'ont fait aucune mention des manifestations quotidiennes du camp de la paix israélien. La raison avancée par le gouvernement israélien ("l'Etat doit défendre les citoyens contre les roquettes Qassam") a été acceptée comme la pure vérité. L'autre version, selon laquelle les lancements de Qassam sont des représailles pour le siège qui affame le million et demi d'habitants de la bande de Gaza, n'a pas du tout été mentionnée.

C'est seulement quand les horribles scènes venant de Gaza ont commencé à être montrées sur les écrans des télévisions occidentales, que l'opinion publique mondiale a commencé à changer.

Certes, les chaînes occidentales et israéliennes n'ont montré qu'une toute petite partie des événements meurtriers qui apparaissent 24 heures sur 24 chaque jour sur la chaîne arabe Al Jazira, mais une photo d'un enfant mort dans les bras de son père terrifié est plus forte qu'un millier de phrases bien structurées du porte-parole de l'armée israélienne. Et c'est ce qui est décisif à la fin.

La guerre, toute guerre, est le royaume des mensonges. Si on en appelle à la propagande ou à la guerre psychologique, tout le monde accepte l'idée qu'on a le droit de mentir pour son pays. Celui qui dit la vérité prend le risque d'être traité de traître.

L'ennui est que c'est pour celui qui la porte lui-même que cette propagande est la plus convaincante . Et après, vous vous convainquez qu'un mensonge est la vérité, vous falsifiez la réalité, et vous ne pouvez plus prendre de décisions rationnelles.

Un exemple de ce processus entoure l'atrocité la plus choquante de cette guerre : le bombardement de l'école de l'ONU Fakhura dans le camp de réfugiés de Jabaliya.

Dès après que l'événement a commencé à être connu dans le monde, l'armée a "révélé" que des combattants du Hamas avaient tiré des obus de mortier depuis l'entrée de l'école. Pour preuve, ils ont fourni une photo aérienne qui montrait en effet l'école et le mortier. Mais peu de temps après, le menteur officiel de l'armée admettait que la photo datait de plus d'un an. En bref : une falsification.

Par la suite, le menteur officiel a déclaré que "nos soldats étaient ciblés de l'intérieur de l'école". Il fallut à peine un jour pour que l'armée soit obligée d'admettre vis-à-vis d'un agent de l'ONU que c'était un mensonge aussi. Personne n'a tiré de l'intérieur de l'école, et aucun combattant du Hamas ne se trouvait dans l'école, qui était pleine de réfugiés terrifiés.

Mais cette reconnaissance n'avait plus vraiment d'impact. Entre temps, les Israéliens avaient été complètement convaincus qu'"ils tiraient de l'intérieur de l'école", et les présentateurs de télévision avaient annoncé cela comme un fait.

Il en va de même pour les autres atrocités. Chaque bébé est transformé, en mourrant, en terroriste du Hamas. Chaque mosquée bombardée devient instantanément une base du Hamas, chaque immeuble d'habitation une cache d'armes, chaque école un poste de commande terroriste, chaque bâtiment du gouvernement civil un "symbole de l'administration Hamas". Ainsi l'armée israélienne garde sa pureté et reste "l'armée la plus morale du monde".

LA VÉRITÉ est que les atrocités sont le résultat direct du plan de guerre. Il reflète la personnalité d'Ehoud Barak – dont le mode de pensée et les actions sont ce que l'on appelle "alinéation morale", un trouble sociopathe.

L'objectif réel (A part gagner des sièges aux prochaines élections) est de mettre fin au gouvernement Hamas dans la bande de Gaza. Dans l'imagination de ses concepteurs, Hamas est un envahisseur qui a pris le contrôle d'un pays étranger. La réalité est bien sûr toute autre.

Le mouvement Hamas a obtenu la majorité dans des élections éminemment démocratiques qui ont eu lieu en Cisjordanie, à Jérusalem-est et dans la bande de Gaza. Il a gagné parce que les Palestiniens étaient arrivés à la conclusion que l'approche pacifique du Fatah n'avait rien obtenu d'Israël – ni gel de la colonisation, ni libération des prisonniers, ni aucun pas en direction de la fin de l'occupation et de la création d'un Etat palestinien. Le Hamas est profondément enraciné dans la population – pas seulement comme mouvement de résistance qui lutte contre l'occupant étranger, comme l'Irgun et le groupe Stern dans le passé – mais aussi comme organisation politique et religieuse qui fournit des services dans les domaines social, éducationnel et médical.

Pour la population, les combattants du Hamas ne sont pas un corps étranger, mais les fils des familles de la bande de Gaza et d'autres régions de Palestine. Ils ne "se cachent pas derrière la population", la population ne les considère que comme ses défenseurs.

Donc, toute l'opération est basée sur de fausse hypothèses. Transformer sa vie en enfer ne conduit pas la population à se soulever contre le Hamas, mais au contraire, à l'unir derrière le Hamas et à renforcer sa détermination à ne pas se rendre. La population de Léningrad ne s'est pas dressée contre Staline, pas plus que les Londoniens ne se sont retournés contre Churchill.

Celui qui donne l'ordre d'une telle guerre avec de telles méthodes dans un territoire si densément peuplé sait qu'il causera des massacres de civils. Apparemment cela ne l'a pas troublé. Ou il a cru qu'"ils changeront de voie" et que "cela engourdira leur conscience" de sorte qu'à l'avenir ils n'oseront plus résister à Israël.

Une autre priorité pour les donneurs d'ordre de la guerre était de réduire au maximum les victimes parmi les soldats, sachant que l'état d'esprit d'une large partie de l'opinion pro-guerre changerait s'il y avait de telles victimes. C'est ce qui est arrivé dans la première et la seconde guerres du Liban.

Cette considération joue un rôle particulièrement important parce que toute la guerre fait partie de la campagne électorale. Ehoud Barak, qui a remonté dans les sondages dans les premiers jours de la guerre, savait que son score chuterait si des images de soldats morts défilaient sur les écrans de TV.

Donc une nouvelle doctrine a été utilisée : pour éviter les pertes parmi nos soldats, tout détruire sur leur passage. Les auteurs de cette idée n'étaient plus seulement prêts à tuer 80 Palestiniens pour sauver un soldat israélien, come c'était le cas, mais 800. L'économie de victimes de notre côté est le commandement premier, qui cause un record du nombre des victimes civiles de l'autre côté.

Cela signifie le choix conscient d'une sorte de guerre particulièrement cruelle – et c'est son talon d'Achille.

Un homme sans imagination, comme Barak (son slogan électoral : "Pas un brave type, mais un leader") ne peut pas imaginer comment les braves gens à travers le monde réagissent aux actions comme l'assassinat de familles entières, la destruction de maisons sur la tête de leurs habitants, les cortèges de garçons et de filles dans leur linceul blanc prêts à être inhumés, les reportages sur les gens qui trouvent la mort au bout de plusieurs jours parce que les ambulances n'ont pas pu arriver à temps, l'assassinat de médecins et d'infirmiers en route pour sauver des vies, l'assassinat de chauffeurs de l'ONU apportant de la nourriture. Les images des hôpitaux, avec la mort, les morts et les blessés étendus ensemble sur le sol par manque de place, ont choqué le monde. Aucun argument n'est assez fort après l'image d'une petite fille blessée gisant sur le sol, se tordant de douleur en criant "Maman ! Maman !"

Les commanditaires de la guerre ont pensé qu'ils arrêteraient la diffusion de ces images en empêchant la couverture de la presse. Les journalistes israéliens, pour notre honte, ont accepté de se contenter des reportages et photos fournis par le porte parole de l'armée, comme si c'était des informations authentiques, alors qu'eux-mêmes restent à des kilomètres du théâtre des événements. D'autre part, les journalistes étrangers n'étaient pas autorisés, jusqu'à ce qu'ils protestent et soient pris, pour des tours rapides dans des groupes sélectionnés et contrôlés. Mais, dans une guerre moderne, un tel point de vue stérile fabriqué ne peut pas complètement exclure les autres – les cameras sont à l'intérieur de la bande de Gaza, au centre du brasier, et ne peuvent pas être contrôlées. Al Jazira diffuse les images au fil des heures et entre dans toutes les maisons.

LA BATAILLE pour l'écran de télévision est une des batailles décisives de la guerre.

Des centaines de millions d'Arabes, de la Mauritanie à l'Irak, plus d'un milliard de musulmans du Nigéria à l'Indonésie voient les images et sont horrifiés. Ceci a un fort impact sur la guerre. Beaucoup de téléspectateurs considèrent les dirigeants d'Egypte, de Jordanie et de l'Autorité palestinienne comme des collaborateurs d'Israël qui commet ces atrocités contre leurs frères palestiniens.

Les services de sécurité des régimes arabes enregistrent une dangereuse tendance parmi les peuples. Hosni Moubarak, le dirigeant arabe le plus exposé parce qu'il est près du passage de Rafah face aux réfugiés terrifiés, a commencé à faire pression sur les décisionnaires de Washington, qui jusqu'à présent ont bloqué tout appel au cessez-le-feu. Ceux-ci commencent à comprendre la menace pour les intérêts vitaux américains dans le monde arabe et ont soudain changé d'attitude. – ce qui a causé la consternation parmi les diplomates israéliens.

Les gens qui sont en état d'aliénation morale ne peuvent pas comprendre les motivations des gens normaux et deviner leur réactions. "Combien de divisions a le Pape" ironisa Staline. "Combien de division ont les gens de conscience ?" pourra demander Ehoud Barak.

Comme c'est en train d'advenir, ils en ont. Pas nombreuses. Pas très rapides de réaction. Pas très fortes et organisées. Mais, à un certain moment, quand les atrocités dépassent les bornes, et que les masses de protestataires se regroupent, cela peut décider d'une guerre.

L'ERREUR de compréhension de la nature du Hamas a conduit à une erreur d'appréciation des résultats. Non seulement Israël est incapable de gagner la guerre, mais Hamas ne peut pas la perdre.

Même si l'armée israélienne parvient à tuer tous les combattants du Hamas jusqu'au dernier, le Hamas gagnerait. Les combattants du Hamas seraient considérés comme les paragons de la nation arabe, les héros du peuple palestinien, les modèles pour l'émulation de tous les jeunes du monde arabe. La Cisjordanie tomberait dans les mains du Hamas comme un fruit mûr, le Fatah disparaîtrait dans un océan d'oubli, les régimes arabes seraient menacés d'effondrement.

Si la guerre prend fin avec le Hamas encore debout, meurtri mais invaincu, face à la puissante machine militaire israélienne, elle ressemblera à une fantastique victoire, une victoire de l'esprit sur la matière.

Ce qui restera dans la conscience du monde sera l'image d'Israël comme un monstre tâché de sang, prêt à tout moment à commette des crimes de guerre et pas prêt à accepter la moindre contrainte morale. Ceci aura de graves conséquences pour notre avenir à long terme, notre place dans le monde, notre chance de parvenir à la paix et à la tranquillité.

Au final, cette guerre est un crime contre nous-mêmes aussi, un crime contre l'Etat d'Israël.

Article écrit en hébreu et en anglais le 10 janvier 2009, publié le 11 sur le site de Gush Shalom – Traduit de l'anglais "How Many Divisions ?" : SOURCE : France Palestine