La Presse capitaliste est "libre". Vous y croyez ?

La grande presse capitaliste serait "libre", "neutre" "démocratique" et "indépendante". Elle n' est pas censurée, nous dit-on... En réalité, nous payons pour obtenir des scoops, des informations manipulées, destinés à fabriquer notre opinion. Elle vit principalement de la publicité reçue des grosses sociétés multinationales.

vendredi, avril 23, 2004

FRANCE : JOËLLE AUBRON ET NATHALIE MÉNIGONPLUS DANGEREUSES QUE PAPON ?

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html

Salut,Voici le texte lu par Maurice Rajfus lors de la réunion à propos des militants d'Action Directe qui a eu lieu à Paris le 23/04/04.
Ce texte a été refusé à la publication par les jounaux Libé et Le Monde.@ + ,Nanar.
@@@@@@@JOËLLE AUBRON ET NATHALIE MÉNIGONPLUS DANGEREUSES QUE PAPON ?
En quels temps vivons-nous ?
La justice a cédé le pas à la vengeance.
Qu'en est-il du respect des lois de la République ?
Il paraît qu'il y a une loi Kouchner pour libérer les prisonniers gravement malades. Qui pourrait affirmer cela ? Seul Maurice Papon, peut-être, qui a pu quitter la prison de la Santé, après trois ans d'emprisonnement, en faisant un bras d'honneur aux 1 680 Juifs de Bordeaux qu'il a contribué à expédier dans les camps d'extermination.
Maurice Papon, malgré ses 93 ans, n'est pas vraiment malade et jouit d'une liberté pleine et entière.
Joëlle Aubron n'a qu'un cancer au cerveau. Peu de choses, en somme. Nathalie Ménigon est également en grave danger mais les verrous de leurs prisons ne semblent pas près de s'ouvrir. Peut-être a-t-on perdu les clés...En quels temps vivons-nous ?On a libéré Maurice Papon, au nom d'un humanisme charitable, mais Joëlle Aubron est parfois menottée sur son lit, dans un hôpital sous haute surveillance.
Des policiers rôdent dans les rues, autour de la douillette résidence de Maurice Papon, mais c'est pour le protéger de possibles intrus qui viendraient lui rappeler les morts de Bordeaux, mais aussi ceux du Pont Saint-Michel et de Charonne. D'autres policiers montent la garde devant la chambre de Joëlle Aubron mais leur mission est nettement moins conviviale.On a récemment libéré Loïc Le Floch Prigent. Celui-là s'est largement goinfré sur les deniers de l'Etat et donc des contribuables. Le Floch est malade, mais sa vie n'est pas en danger. Il se trouve seulement que cet escroc était un grand commis de l'Etat. Tout comme l'avait été Maurice Papon.En quels temps vivons-nous ?On nous explique que libérer Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon - après dix-sept ans de prison - pourrait provoquer un trouble à l'ordre public. Billevesées : toutes deux ne quitteraient la prison que pour un lit d'hôpital. Le véritable trouble à l'ordre public a été créé par la libération de Maurice Papon à qui, semble-t-il, l'Etat chiraquien a finalement pardonné. En fait, le trouble à l'ordre public est provoqué par cet Etat, de plus en plus policier, qui espère régler ses difficultés en maintenant en prison les grands malades qu'il ne faut libérer sous aucun prétexte.En quels temps vivons-nous ?Quelle est la logique de cet acharnement judiciaire et policier ? Il est clair que, pour ce pouvoir, il ne faut pas que les quatre d'Action Directe puissent un jour retrouver la liberté. Quel que soit leur état de santé !La sollicitude ne profite qu'aux assassins d'Etat et aux escrocs en col blanc qui ne représentent aucun danger pour les institutions, dont ils sont l'émanation.Dans notre démarche, il n'est pas question d'idéologie mais de simple solidarité. En revanche, pour ceux qui détiennent les clés des prisons, leur survie morale est peut-être au prix de l'enfermement de quatre militants perdus, rendus malades par le système carcéral.Qui pourrait hésiter à exiger une remise en liberté qui ne serait qu'une simple mesure humanitaire ? Encore une fois, il ne s'agit pas de charité. Les deux prisonnières de Bapaume ne demandent pas l'aumône mais la solidarité. Nous la leur devons !
Nous sommes là pour dénoncer une attitude de vengeance à perpétuité.Nous sommes là pour exiger la libération de tous les prisonniers malades, y compris ceux d'Action Directe.Nous sommes réunis pour rejeter cette justice haineuse qui sélectionne ses bons et mauvais sujets. Il faut bien constater que ces choix ne sont jamais innocents.Dénoncer cette situation doit faire de nous des coupables potentiels...
Maurice RAJFUSObservatoire des Libertés Publiques
Vendredi 23 avril 2004

dimanche, avril 11, 2004

Belgique : Trois responsables de Solidaire arrêtés chez eux à 6 heures du matin • Suite à un article sur les logements sociaux

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html


Trois responsables de Solidaire arrêtés chez eux à 6 heures du matin • Suite à un article sur les logements sociaux

Le rédacteur en chef, l'ex-rédacteur en chef et l'éditeur responsable de Solidaire arrêtés, détenus et interrogés pendant 5 heures. Des dangereux truands? Des fraudeurs? Non, un mandat d'amener a été délivré en raison d'un article paru sur le site www.solidaire.org, il y a trois ans.
Alice Bernard14-04-2004
Onze policiers de Mons mobilisés en pleine nuit dans trois provinces différentes afin d'arrêter simultanément des responsables de Solidaire pour de prétendues calomnies dans un article sur l'état des logements sociaux à La Louvière (photo). A quoi la police perd-elle son temps? Le même jour, à Mons, un enfant de dix ans échappait de peu à une tentative d'enlèvement. (Photo Solidaire)
Trois responsables de Solidaire arrêtés simultanément. Herwig Lerouge, auteur du Dossier Nihoul, membre du Bureau Politique du PTB et ancien rédacteur en chef de Solidaire. David Pestieau, actuel rédacteur en chef. Et Roos Eligius, éditrice responsable.
Le 1er avril, à 6 heures du matin, la sonnette retentit au domicile de David Pestieau. Ce n'est pas un poisson, mais des policiers qui lui annoncent par le parlophone: «Police fédérale, veuillez ouvrir, nous avons un mandat d'amener.
­Attendez un instant que je m'habille, leur répond le rédacteur en chef de Solidaire.
­Non, ouvrez tout de suite, sinon nous enfonçons la porte.»
Quatre agents de la police fédérale l'emmènent vers une voiture banalisée. Ils le tiennent par le bras comme s'il allait s'échapper. Au même moment, à Liège, Herwig Lerouge est tiré du lit de semblable manière par quatre policiers. Tandis qu'à Harelbeke, près de Courtrai, Roos Eligius doit suivre trois pandores.
Ils sont tous trois emmenés à Mons pour y être tour à tour interrogés. En cause: un article publié en... 2001 sur le site internet de Solidaire. Un article qui critique la politique des logements sociaux à La Louvière sur base de témoignages recueillis parmi la population locale. Des témoignages d'ailleurs toujours d'actualité car, trois ans plus tard, la situation des logements y est toujours aussi lamentable.
Un passage de cet article a été jugé calomnieux (passage que nous ne reproduisons pas puisqu'il fait l'objet d'une plainte) par deux responsables du Foyer louviérois, la société locale de logement social. Ces deux responsables, par ailleurs membres du Parti Socialiste, se sont constitués parties civiles. Suite à cette plainte, la rédaction de Solidaire a retiré de l'article le passage incriminé.
Cela n'empêche, le commissaire en charge de l'enquête veut à tout prix savoir qui est le responsable du site internet et qui est l'auteur de l'article. Aucun des trois arrêtés ne veut donner une quelconque information: il s'agit de la liberté de presse et de la protection des sources.
«Ce n'est pas parce que nous sommes dans le fief du président du PS»
Le commissaire précise à David Pestieau: «Vous ne devez pas croire que c'est parce que nous sommes à Mons, le fief du président du PS, que nous en voulons au PTB.» Ben voyons...
Curieusement, le juge d'instruction qui a délivré le mandat d'amener, Blondiaux, n'a même pas entendu les trois prévenus. Précisons que ni pour Herwig Lerouge, ni pour David Pestieau, il n'y a eu de convocation au préalable. Ils avaient, voici quelques mois, reçu une simple demande d'explications par téléphone de la part du commissaire en charge de l'enquête. A Mons, le commissaire a expliqué qu'un mandat d'amener avait été délivré car il n'aurait pas été possible d'obtenir autrement une déclaration de leur part.
Quant à Roos Eligius, elle s'était déjà rendue au préalable à la police après avoir été convoquée. Ce qui ne l'a pas empêchée d'être également emmenée.
Finalement, sans autre explication, ils ont été libérés sur le coup de 11h15. Affaire à suivre...
Toute cette opération de grande envergure semble n'avoir eu pour but que l'intimidation. Les trois personnes arrêtées examinent d'ailleurs la possibilité de déposer plainte pour détention abusive.
Sans entrer dans les détails de l'accusation, on ne peut que s'étonner de l'ampleur des moyens déployés: onze policiers mobilisés en pleine nuit dans trois provinces différentes pour arrêter simultanément trois personnes pour de prétendues calomnies sur le site internet d'un journal. Alors que des propos bien plus graves sur des personnes sont livrés chaque jour dans la grande presse, dans des titres comme La Dernière Heure ou Het Laatste Nieuws...
Au même moment, plusieurs tentatives d'enlèvement d'enfants
Etonnante ampleur des moyens déployés, disions-nous, puisque, au même moment, dans la même ville de Mons, la police traquait des suspects coupables d'enlèvement d'enfants. On peut en effet lire dans La Libre Belgique du 1er avril: «Deux enfants, dont un élève de l'école Saint-Joseph de Mons, ont fait part d'agissements suspects dont ils auraient été victimes de la part de personnes circulant à bord de véhicules immatriculés en France. Le nombre de patrouilles policières à proximité des lieux où les faits se seraient déroulés en l'espace de 15 jours a été augmenté.»
Les policiers montois étaient-ils en nombre suffisant pour effectuer ces recherches? Les 11 policiers utilisés pour arrêter les trois responsables de Solidaire n'auraient-ils pas été plus utiles là-bas?
Surtout que quatre jours plus tard, le 5 avril, la même Libre Belgique écrit à propos d'une nouvelle tentative d'enlèvement le 1er avril:
«Cette fois, c'est dans une cité sociale de Flénu, à Mons, qu'une tentative d'enlèvement se serait produite. Les faits, dénoncés par la victime elle-même, un garçonnet de 10 ans, se seraient déroulés jeudi 1er avril vers 20h45. Trois individus circulant dans une voiture portant une plaque à lettres et chiffres noirs sur fond jaune auraient essayé de l'emmener. Or c'est la troisième tentative du genre à être rapportée en peu de temps, dans la région.
Le 17 mars d'abord, une fillette de 12 ans aurait été agrippée par les deux occupants d'une voiture de type BMW noire, immatriculée en France. Elle aurait néanmoins, selon ce qu'elle a pu en raconter, réussi à se libérer après quelques dizaines de mètres de parcours... Enfin, un garçon de 9 ans a dit avoir été vivement importuné en rue par des piétons, dont il se serait débarrassé grâce à un coup de pied. Et de préciser qu'un passant appelé à l'aide n'a pas bronché... »
Alors de quoi s'occupe la police? N'est-il pas temps que la population contrôle les agissements de ces officierspour qu'ils s'occupent des vraies priorités?



réagir

imprimer

envoyer
Réactions
1.Bernard JACOB (18 avril 2004)
Je me pose la question de savoir si la police ne commence pas à se préparer pour des taches gestapistes comme sous le régime de Vichy, sympathie, accointance avec la pègre et tabassage des gens de l'opposition.A noter que l'extrême droite n'a pas ce genre de problème. Ce serait plutôt le partage des locaux et du matériel (voir le film 'L'orchestre noir")Simple question académique !
e-mail Bernard JACOB