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lundi, avril 27, 2009

Le PCF et Cuba

"Le modèle" aujourd'hui, pour beaucoup de "communistes" intégrés nouvelle mouture, c' est la pseudo "démocratie"  capitaliste ...
En dehors de ce modèle, ils n'ont plus aucune perspective révolutionnaire ...
RoRo

 
From: pam
Sent: Monday, April 27, 2009 2:58 PM
Subject: Le PCF et Cuba


A l'attention de Charlotte Bozonnet, Je réside à La Havane et je prend connaissance avec un certain retard de vos articles et contributions comme celles régulières de Janette Habel que je viens de lire dans l' Humanité Dimanche du 2 au 8 avril 2009. Pour vivre à Cuba je vous avoue ma consternation entre ce que je vis et ce que je lis de la situation ici tout comme des analyses si conventionnelles que vous faites valoir : celles particulièrement répétitives de Janette Habel que vous semblez (...) - les amériques
 
 

Le PCF et Cuba

une lettre de Jean-Pierre Page à l'Humanité-Dimanche
lundi 27 avril 2009
par pam
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A l'attention de Charlotte Bozonnet,

Je réside à La Havane et je prends connaissance avec un certain retard de vos articles et contributions comme celles régulières de Janette Habel que je viens de lire dans l' Humanité Dimanche du 2 au 8 avril 2009.

Pour vivre à Cuba, je vous avoue ma consternation entre ce que je vis et ce que je lis de la situation ici tout comme des analyses si conventionnelles que vous faites valoir : celles particulièrement répétitives de Janette Habel que vous semblez considérer comme un avis exclusif et autorisé, au point qu'on peut se poser la question si il n'y a plus de communistes susceptibles de donner une opinion indépendante sur Cuba et sa Révolution. Je parle bien sur de communistes et non de Janette Habel dont le conformisme vis a vis de Cuba socialiste n'est pas nouveau. Ainsi, elle conclut son interview par " Cuba n'est pas un modèle " ! Mais qui parle de modèle ? Sûrement pas les Cubains ! Par contre pourquoi ne parlerait on pas "d'exemple" et même "d'exemple contagieux" si l'on apprécie l'esprit de résistance qui se développe en Amérique latine où chacun rend hommage à Cuba et à Fidel sans qui bien des changements ne seraient jamais intervenus ! Ecoutez Lula, Bachelet, Kirchner, Zelaya, Colom, ou Leonel Fernandez, et je ne parle pas de Chavez, d'Ortega, de Evo, de Correa et de bien d'autres, mais surtout les peuples de cette région du monde. Est-ce si compromettant d'en parler ? D'ailleurs il me semble que Janette Habel gagnerait à expliquer POURQUOI ET COMMENT 50 ans après le triomphe de la Révolution, Cuba, comme elle l'admet bien malgré elle, continue à être "un symbole de la résistance anti-impérialiste et de la souveraineté nationale". Après toutes ces années elle devrait savoir que si cela ne se décrète pas, c'est que cela doit reposer sur quelque chose qui s'appelle l'adhésion d'une large majorité du peuple cubain aux choix faits il y a 50 ans par les révolutionnaires du "Granma" !

J'en viens maintenant à votre façon d'aborder la situation nouvelle, celle de l'après Bush ! Elle me semble caricaturale et politiquement inappropriée pour tous ceux qui, lecteurs réguliers de l'Humanité et autres, se sentent solidaires de Cuba et attendent des arguments mais surtout des informations leur permettant de comprendre ce qui s'y passe afin d'apprécier les enjeux véritables. Car si l'on s'en tient à la seule lecture de Janette Habel, on a plutôt le sentiment que dans un monde qui bouge vite, Cuba serait comme paralysé ou si je vous suis tétanisé par l'esprit d'initiative d'Obama ! Ce qui est pour moi une façon de voir assez surprenante quand, dans les faits, cette période consacre au contraire la justesse de la stratégie anti-impérialiste de Cuba qui aura contribué à modifier sensiblement le rapport des forces politiques de toute cette région. Votre article sur la Conférence de Trinidad et Tobago est de ce point de vue affligeant non seulement parce qu'il suggère qu'Obama incarnerait l'ouverture mais parce qu'il laisse entendre que la balle serait dorénavant dans le camp de La Havane. Argument que reprennent en cœur les agences de presse occidentales avec le discernement qu'on leur connait. N' a-t'on pas entendu parler "de brèche dans le blocus" et même de "fin programmée". Ce qui est surprenant c'est que l'Humanité Dimanche prête sa voix à ce concert.

La réalité est tout autre ! Qu'en est-il ?

Avec la décision du Costa Rica et celle annoncée du Salvador, Cuba a maintenant des relations diplomatiques avec toutes les républiques d'Amérique Latine et de la Caraïbe. Cuba a été accueilli triomphalement au sein du groupe de Rio et Cuba ne rejoindra pas l'OEA parce que cette institution représente une époque désormais révolue, celle où l'Amérique latine était "l'arrière cour" des USA obéissant à ses dictats et acceptant tous ses coups tordus criminels sur lesquels on attend encore qu'Obama s'explique, ce que d'ailleurs Fidel et Raoul viennent de rappeler opportunément. L'OEA, c'est 60 ans de trahison et d'ailleurs les Cubains demandent sa dissolution ! Donc quand l'OEA sur ordre des USA souhaite la réintégration de Cuba, ils sont complètement à coté du sujet ! En fait ce sont les USA qui sont complètement isolés ! C'est d'ailleurs ce qu'a souligné avec pertinence la membre du Congrès US Barbara Lee, démocrate lors de sa récente visite à la Havane à la tête d'une importante délégation parlementaire du Black Caucus. Faut-il rappeler qu'un récent sondage aux USA montre que 71% des Américains souhaitent des relations diplomatiques normales avec Cuba ?

Le problème c'est que les mesures annoncées par Obama, conformes à ce qu'il avait déclaré pendant sa campagne électorale, ne modifient pas le fond des choses et en aucun cas ne sauraient être interprétées comme une ouverture. Elles assouplissent certaines dispositions pour les Cubanos-Américains mais pas pour les Américains et par ailleurs, elles s'accompagnent d'exigences totalement déplacées et mêmes provocatrices vis-à-vis d'un gouvernement et d'un peuple qui résistent depuis presque 50 ans contre un embargo criminel et dont une partie du territoire est occupée illégalement par un camp de concentration et une base militaire US : Guantanamo. En fait à Port-of-Spain, Obama a été très clair, il n'y aura pas de levée de l'embargo. C'est d'ailleurs ce qu'avait annoncé trois semaines auparavant le vice-président Joe Biden à la Conférence de Vina-del-Mar le 29 mars dernier au Chili. Il n'y a donc aucune ambiguïté. Maintenant évidemment, si les Etats-Unis veulent parler, les Cubains sont d'accord, mais cela ce n'est pas nouveau ! Et comme l'a fait comprendre Raoul, " Cuba ne demande pas la charité, mais des relations normales", il n' y a pas de sujets tabous et on peut aussi discuter par exemple de la libération des 5 héros cubains prisonniers politiques en faveur desquels une douzaine de prix Nobel viennent à nouveau de se mobiliser, ou encore on peut parler du terroriste Cubano-Américain, agent de la CIA, Posada Cariles, dont le Panama et le Venezuela demandent en vain l'extradition depuis plusieurs années.

Comme l'a souligné Christina Kirchner, la politique des Etats-Unis est dans ces conditions totalement "anachronique". C'est donc à Washington de faire la démonstration de sa volonté de voir changer ses relations avec Cuba et non l'inverse ! Ce qui passe par le respect de l'intégrité de Cuba, de sa souveraineté, de son indépendance, de ses choix politiques comme c'est un principe reconnu pour chaque pays du monde. Que dirait-on si Cuba exigeait comme préalable à toute discussion que Washington modifie la situation des droits de l'homme aux USA, ou encore qu'ils renoncent au marché, voir au capitalisme. Au nom de qui et de quoi Washington et Obama s'arrogent-ils le droit de décider et juger de ce qui est bon pour les Cubains ? Tout cela venant d'un pays où le Président vient de reconnaître qu'on se livrait à la torture tout en ajoutant qu'en aucun cas on ne pourrait engager d'actions contre leurs auteurs et leurs inspirateurs. Quelle scandaleuse hypocrisie ! C'est ce double langage, cette position rétrograde et réactionnaire qui est condamnée internationalement et est à l'origine de l'isolement des USA au sein de l'Assemblée générale des Nations Unies et bien sûr en Amérique Latine. C'est aussi pourquoi et visiblement au regard des premiers échos qui viennent de Trinidad, la montagne semble avoir accouché d'une souris. Si vous avez le temps et la volonté, relisez les déclarations de Celso Amorim le Ministre des affaires étrangères du Brésil faites là bas. "Obama doit comprendre que la région veut la fin de l'embargo ! L'exclusion de Cuba est une anomalie qui doit être corrigée ! " Ce n'est donc pas à Cuba de donner des gages ! Il faut ajouter encore une chose. A ce jour, les USA n'ont pas renoncé à leurs tentatives de déstabilisation dans plusieurs pays comme l'Equateur, le Venezuela, la Bolivie, Evo Morales vient d'ailleurs de le rappeler ! Qu'en pense et que fait Obama ?

En fait, l'état des choses a décidément bien changé et, avec leurs différences, les peuples d'Amérique latine ont fait des choix qui devront s'imposer à Obama et son équipe au risque de voir ceux-ci louper le train de l'histoire ! Un important Think Tank américain "the Inter American Dialogue Research Center" soulignait ces derniers jours : " le meeting de Trinidad-et-Tobago sera peut-être la seule opportunité pour Obama s'il veut prendre en compte la nouvelle réalité latino-américaine". Pour beaucoup d'observateurs qui commentent l'impressionnant ballet diplomatique qui se déroule depuis des mois à La Havane, Cuba est devenu une plaque tournante ou encore "une porte ouverte" sur l'Amérique Latine et par ces temps de crise, une sorte "de passage obligé". Même Sarkozy l'a compris à sa manière, alors pourquoi pas vous ! Ne pas saisir cela et ne pas expliquer le pourquoi de cette situation radicalement nouvelle que l'on doit à Cuba et non à Obama ne peut que constituer un handicap pour les luttes et les nécessaires solidarités internationalistes.

Voila pourquoi la crédibilité de l'Humanité Dimanche gagnerait à parler de la situation réelle à Cuba, parce que c'est justement cette situation réelle, les progrès, les résultats acquis, qui donnent cette force et cette crédibilité à Cuba, ce que d'ailleurs vient de reconnaître le commissaire européen Louis Michel à l'issue de sa troisième visite cette année à La Havane. Sur ce point, il y a tant de choses à dire que de publier et republier les mêmes arguments, les mêmes dénigrements et les mêmes expressions dans l'HD d'avril, dans le numéro spécial de l'HD sur Cuba, dans le Monde Diplomatique de décembre 2008 comme le fait Janette Habel m'ont fait penser à ce révolutionnaire bien connu qui fort justement faisait remarquer : " l'histoire ne se répète pas elle bégaye".

Bien sur il y a des problèmes à Cuba et comment n'y en aurait-il pas ? Cuba est un petit pays du tiers-monde, soumis de surcroît à un embargo génocidaire et qui a subi fin 2008 trois ouragans particulièrement dévastateurs équivalents à tiers de son PIB. Cela ne donne que plus de mérites et de valeur aux avancées économiques, sociales et culturelles de la Grande Ile comme cela donne aussi du sens aux exigences critiques qui s'expriment au sein du peuple, à commencer de la part de ses propres dirigeants, en particulier Fidel et Raoul. Tout cela est à l'ordre du jour et se discute, avec en perspective le prochain congrès du Parti Communiste Cubain ! Par conséquent réduire la vie politique et sociale à Cuba à cette présentation caricaturale, conformiste et politicienne à laquelle se livre Janette Habel devient pour le moins lassant.

Par exemple celle ci parle des réformes de structure en panne mais, outre le débat ouvert sur les reformes de nombreuses institutions, le dernier et important remaniement ministériel qui vient d'avoir lieu a justement à voir avec tout cela, comme c'est le cas avec le rôle clef joué dorénavant par le Ministère des sciences, des technologies et de l'environnement qui prendra totalement en charge tous les domaines de la recherche en particulier bio-technologiques et qui est placé maintenant sous la responsabilité du populaire "Chomi" Barruecos, ancien guérillero et longtemps secrétaire personnel de Fidel Castro. C'est le cas également de la fusion d'autres ministères, Agriculture et pèche par exemple, ou encore du Commerce extérieure avec le ministère de l'investissement. D'autres changements se préparent. C'est pourquoi "la bombe" dont parle Janette Habel en évoquant le départ de Carlos Lage et de Felipe Roque, ressemble à un pétard mouillé, les explications ont été données et franchement, on est bien loin du roman qu'elle évoque sur la lutte souterraine entre Raulistes et Fidelistes. Quant à imaginer l'expression d'une gauche alternative faite de "courants d'inspiration marxiste", il ne faut pas voir le NPA partout et prendre ses désirs pour des réalités ! Tout cela est bien dérisoire. Reprendre aussi dans cette interview toutes ces fables sur les portables témoigne d'une méconnaissance totale. Il suffit de se promener dans les rues de La Havane pour voir ce qu'il en est réellement ! Idem en ce qui concerne internet ! A Cuba pour une population de 11 millions d'habitants, on compte près 700 000 ordinateurs, 15 000 étudiants se spécialisent dans ce secteur. Faut il rappeler qu'en 1959 Cuba comptait 3 universités et en 2007, 66 avec 600 000 étudiants ? Pourquoi ne pas parler de tout cela comme par exemple de la récente découverte cubaine d'un traitement contre le cancer du poumon, les progrès spectaculaires faits dans la lutte contre le SIDA et reconnus par la communauté internationale ou encore du vaccin contre la méningite B qui est le seul au monde ou de celui contre l'hépatite B exporté dans plus de 60 pays. En février dernier la Foire internationale du livre a connu 6 millions de visiteurs, 9000 nouveaux titres y étaient présentés, plus de 50 pays y participaient. Pourquoi ne pas évoquer également (février début mars) la " Conférence internationale des économistes" à laquelle ont participé cette année 1500 économistes de près de 60 pays, dont 3 prix Nobel américains, 2 présidents et 75 parlementaires et ministres de nombreux pays. Actuellement La Havane est envahie par l'Art Contemporain : la 10ème Biennale, 300 artistes de 54 pays représentant toutes les tendances de l'Art Contemporain, et enfin parler de la formidable restauration de la vieille Havane dont la réussite a conduit l'UNESCO à la classer au patrimoine de l'Humanité... Pourquoi ne pas parler de tout cela et bien sûr aussi des problèmes ! Par conséquent les lecteurs de l'Humanité méritent aussi ces informations, et autre chose que les propos habituels de Janette Habel ! Je ne sais pas si vous publierez ce courrier mais peut-être allez vous y répondre. Je le souhaite pour ma part ! Tout comme je souhaite voir l'Humanité retrouver la place qui était la sienne dans la défense d'une Révolution qui, par delà ses victoires et ses échecs, continue à faire rêver et inspirer bien des peuples à travers le Monde.

Comme je doute que vous vous en soyez fait l'écho, je veux me saisir de l'opportunité de ce courrier en soulevant une question qui ne concerne pas directement l'Humanité mais l'activité du PCF à laquelle l'Humanité n'est pas indifférente. Pourquoi, fin 2008, au Conseil Régional d'Ile-de-France et en réunion de sous-commission, le groupe communiste avec le groupe socialiste a-t-il voté contre une motion proposant l'attribution d'une importante subvention de solidarité à Cuba après les dévastations sans précédents des 3 ouragans ?

Bien cordialement à vous, Hasta la vitoria siempre !

Jean-Pierre Page, ancien membre du Comité Central du PCF (1982-2000

dimanche, avril 26, 2009

[romain : paix_socialisme_communisme] Le retour du caniche et l´appel aux nouvelles « croisades »

 

Sent: Sunday, April 26, 2009 9:48 AM
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Le retour du caniche et
l´appel aux nouvelles « croisades »



George W Bush est out, mais son caniche anglish est donc toujours là pour continuer à aboyer ...
RoRo

Le retour du caniche et l'appel aux nouvelles croisades


On se souvient que Nicolas Sarkozy a été élu président de la République française au mois de mai 2007. Le passage du relais US en Europe étant donc assuré, Tony Blair, le caniche de Bush, qui a apporté son soutien inconditionnel, contre le gré du peuple britannique, aux guerres d´agression contre l´Irak et contre l´Afghanistan, pouvait enfin céder son poste de premier ministre britannique. Ce qu´il fit en juin 2007.

Dans la foulée, Blair fut remercié pour ses efforts dans la défense des « bonnes » causes pour mater et civiliser les « sauvages », en étant nommé comme représentant du Quartet au Proche Orient pour y apporter la « paix ». Une tâche dont il s´est brillamment acquittée car il a su se montrer silencieux et patient en attendant que les sionistes finissent leur folie meurtrière de grande envergue à Gaza. Il s´est finalement rendu sur la bande de Gaza début mars 2009, en vrai gentleman, et pour la première fois depuis sa nomination comme représentant du Quartet, afin de faire part à l´humanité de son émotion devant la destruction massive, mais aussi de sa détermination à tout faire pour reconstruire Gaza. Nobles sentiments !

Des beaux parleurs comme Blair, on peut toujours en avoir besoin et on saura toujours leur trouver une place sur la scène internationale. En effet, voilà que le Times nous fait part ce jeudi 23 avril 2009 de son appel au monde pour faire la guerre contre « l´islam militant ». Monsieur Blair semble se préparer maintenant à une autre grande destinée pour mobiliser en faveur des nouvelles guerres « défensives » ou « préventives » contre le « terrorisme islamique », voire des guerres d´ « ingérence humanitaire », que s´apprête à mener le nouvel-ancien conseil d´administration de l´empire US en s´appuyant sur une « coalition internationale » de ses alliés bien connus, et pour promouvoir sa « démocratie » qu´il veut appliquer dans les territoires conquis.

Le journal rapporte que Blair s´est adressé à un forum sur la religion et la politique à Chicago au soir du mercredi 22 avril, pour appeler à combattre ce qu´il a appelé « l´islam militant », à l´instar du combat qui a été mené contre le communisme révolutionnaire !

Son discours intervient presque dix ans depuis sa première intervention à Chicago aussi lors de la crise de Kosovo où il a défini une « doctrine de la communauté internationale » qui rend légitime toute intervention, y compris militaire, en cas de crise humanitaire ou de grave oppression de la population civile.

Tony Blair a maintenu sa position en justifiant son intervention en Irak et en Afghanistan et en affirmant qu´il était pour le renversement de ceux qui opprimaient leurs citoyens.

Pour Blair les raison de la doctrine qu´il avait proposée il y a dix ans sont toujours aussi fortes aujourd´hui. Il rappelle les attentats à Mumbai, en Irak, et en Afghanistan, les tentatives de déstabilisation au Yémen et les camps d´entrainement des rebelles en Somalie, pour souligner qu´il ne s´agit pas d´un mouvement et d´un commandement unique, mais qu´ « il y a une idéologie commune », de « l´extrémisme jihadiste ». Et il pointe « des éléments parmi les dirigeants d´un grand pays, à savoir l´Iran, qui soutiennent et viennent à l´aide de ceux qui font recours à cette idéologie ».

Blair apporte tout de même son soutien à la politique de la main tendue d´Obama envers l´Iran pour ne pas donner prétexte au gouvernement iranien que l´Occident refuse le dialogue. Cependant il affirme que le but de ce dialogue doit être « de mettre un terme à la politique de déstabilisation menée par le régime iranien et à son soutien au terrorisme ».

Blair énumère différents conflits dans le monde, d´ « Israël » à l´Irak en passant par les Philippines et l´Algérie et il insiste qu´il est temps de se rendre compte qu´il y a un factor principal commun dans ces conflits ; parmi ceux qui se battent il y en qui le font « au nom de l´islam ».

Bien sûr Blair prend garde de souligner que le vrai islam est opposé à ce que « prêchent les extrémistes » et il soutient l´ouverture du président Obama envers le monde musulman, mais il avertit que cela pourrait créer « l´illusion de croire qu´il y a une autre alternative que de mener ce combat à son terme ».

Car pour lui il s´agit de vaincre « l´idéologie en tant que mouvement au sein de l´islam », car cette idéologie est incompatible non pas seulement avec l´Occident mais même avec les « musulmans ouverts et tolérants ». Il souligne l´importance de « soutenir les musulmans qui croient profondément à l´islam tout en croyant en la coexistence pacifique, et à s´associer à eux pour affronter et vaincre les extrémistes qui n´y croient pas. »

Blair affirme que cela ne suffit pas de renverser un régime despotique pour créer les conditions du progrès, mais qu´il faut mener un combat pour une victoire plus globale et mieux définie.

Ensuite, il définit une stratégie en six points qui inclut l´usage des forces armées en cas de nécessité. « Nous devons comprendre une seule chose : quand nous sommes appelés à nous battre, nous devons le faire. Si nous sommes vaincus quelque part, nous risquons d´être vaincus partout ».

Enfin Blair finit par nous offrir une fleur en affirmant qu´il « n´accepte pas du tout le point de vue qui prétend que la démocratie est irréalisable ou refusée dans le monde musulman.. Bien on contraire, c´est seulement en incitant à plus de démocratie, bien que graduellement, que ce combat sera gagné ».

Merci Monsieur Blair, voilà ce qui est clair. Cependant, vous ne nous dites pas combien de nouveaux morts collatéraux cela risque de faire ?

Et puis, il en est où la reconstruction promise de Gaza, Monsieur Blair ?

IA
Le 25 avril 2009


PS. :
- Pour être complet, je n´ai pas eu à traduire le texte du Times. En effet je suis tombé sur une traduction intégrale du texte sur un site canadien dont l´objectif déclaré est de « s´attaque à l´islamisme » et qui était ravi du discours de Blair tout en trouvant que Blair ne va pas suffisamment loin sur la vérité de l´islam.
- L´autre site qui cite des extraits du discours de Blair est le site d´un conseil représentatif français bien connu pour son soutien farouche de l´état sioniste, dont le président a prétendu que 95% des juifs français soutiennent la politique de cet état, et qui mène un combat tambour battant contre tous ceux, en France ou ailleurs, qui osent afficher leur soutien aux mouvements de résistance palestinien ou libanais. C´est tout dit.


http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/faith/article6153607.ece


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mercredi, avril 22, 2009

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RoRo
 
 
 
 
 
 
 
 

[Reseau Voltaire] Les principaux titres de la semaine

 

Sent: Wednesday, April 22, 2009 2:25 PM
Subject: [Reseau Voltaire] Les principaux titres de la semaine

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Les principaux titres de la semaine





Focus
Du G20 à Durban II, le dessous des cartes

par Silvia Cattori | 22 avril 2009 

Sur fond de crise économique et financière, du G20 à Durban II, les sommets et les conférences internationales se succèdent sans que les médias dominants nous éclairent beaucoup sur ce qui s'y joue et s'y décide vraiment. Silvia Cattori a recueilli les analyses de Thierry Meyssan sur la réorganisation du monde à laquelle nous assistons. Selon lui, derrière Obama, de vieilles équipes ont repris le pouvoir. Une fois tournée la parenthèse de la guerre en Irak, Washington est revenu à son projet de guerre au terrorisme et de globalisation forcée.


Conférence de Durban II
Mahmoud Ahmadinejad : « Le Conseil de sécurité a donné aux sionistes le feu vert pour poursuivre leurs crimes »

22 avril 2009 

Intervenant devant la conférence mondiale contre le racisme (dite « Durban II »), le président iranien a dénoncé la hiérarchisation des États au sein de l'ONU et de ses agences comme des expressions du racisme occidental. Il a souligné qu'usant de leur droit de veto illégitime, de grandes puissances ont permis le développement d'un régime raciste en Palestine occupée. Nous reproduisons ici l'intégralité de son discours.


L'UE, l'OTAN et les États-Unis : l'Alliance du XXIe siècle pour une domination mondiale

par Rick Rozoff | 21 avril 2009 

L'OTAN évolue. D'une alliance face à l'URSS, elle est devenue un élément du bloc occidental, au même titre que l'Union européenne et les États-Unis (bien que ceux-ci en soient eux-mêmes le principal membre). Au-delà de la rhétorique lénifiante, le fait est que ce bloc est constitué par les anciennes puissances coloniales et qu'il déploie aujourd'hui ses troupes dans ses anciennes colonies. Rick Rozoff décrit ici la mise en œuvre progressive de cette domination globale inavouée.


Le point, huit ans après
Un nouveau regard sur le 11-Septembre

par David Ray Griffin | 19 avril 2009 

Le professeur David Ray Griffin, figure centrale aux États-Unis du mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre, vient de délivrer une série de conférences en Europe dont nous reproduisons le script. Il y fait le point sur l'évolution de la contestation : de nombreuses associations professionnelles se sont désormais constituées qui ont apporté l'expertise nécessaire à la démonstration des mensonges de la version bushienne des attentats. Surtout, le FBI a indiqué ne pas avoir d'élément permettant d'accuser Oussama ben Laden de quelque responsabilité dans ces attentats, et a démontré que les prétendus appels téléphoniques passés par des passagers depuis les avions détournés n'ont jamais existé. La version gouvernementale ne repose plus sur rien.


Amorce de dégel ou mise en scène ?
Le premier geste de Barack Obama à l'égard de Cuba

par Salim Lamrani | 18 avril 2009 

Les médias internationaux ont salué avec emphase la levée par le président Obama des sanctions édictées par son prédécesseur à l'encontre de Cuba. Certains en ont conclu que la balle se trouve désormais dans le camp cubain. Cette présentation ressort de la pure propagande, observe Salim Lamrani, même si elle vise, peut-être, à préparer les États-Unis à un authentique changement. En réalité, les sanctions imposées par le président Bush ne sont que la partie immergée de l'iceberg. Le problème principal est l'embargo qui étouffe l'île depuis prés d'un demi-siècle auquel s'ajoutent trois contentieux supplémentaires. Certes Cuba doit se montrer réceptif à la nouvelle administration US, et il l'a fait, mais c'est à Washington qu'il revient de prendre des décisions. Beaucoup de décisions.






Pièges à la Une & Flagrants délits


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