Séisme en Chine et amnésie du Nouvel.doc
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Sujet: | Séisme en Chine et amnésie du Nouvel.doc |
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Date: | Sat, 17 May 2008 16:54:42 +0200 |
De: | Maxime Vivas mailto:maxime.vivas@orange.fr |
Séisme en Chine et amnésie du Nouvel-Obs.
Le séisme du lundi 12 mai 2008 en Chine a particulièrement frappé le Sichuan région du « grand Tibet ».
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao est arrivé le soir même, à 22 heures, dans la zone de l'épicentre du séisme à Dujiangyan.
Il s'est enquis de l'état de santé des rescapés avant de se rendre sur les lieux d’un l'hôpital partiellement détruit où restaient encore ensevelies une centaine de personnes.
Le Dalaï Lama se devait de parler. Il l’a fait le lendemain, mardi 13 mai. "Nous exprimons toutes nos condoléances aux familles endeuillées par cette grande tragédie et nous admirons la réponse rapide des autorités chinoises à déployer des équipes de secours pour secourir les survivants"
La presse française, qui s’en serait voulu naguère de censurer la moindre de ses paroles autour de la flamme olympique, a occulté ces propos.
A Paris, les Dalaï-lamistes, plus Dalaï-lamistes que le Dalaï-Lama se bouchent les oreilles devant pareil encensement « politiquement incorrect » et contreproductif dans le cadre de
Une recherche sur Internet et sur le site de la ville de Paris permet de découvrir que Bertrand Delanoë, qui fit en avril le Dalaï Lama citoyen d’honneur de
Supposons naïvement qu’il soit possible, sans être soupçonné de vouloir importer le système politique chinois en France, de convenir que la réponse fut en effet rapide au plus haut niveau.
Le site Internet du Nouvel Observateur du 14 mai note d’ailleurs que le « premier ministre Wen Jiabao s’est immédiatement rendu sur les lieux pour prendre la direction des opérations de sauvetage, comme ferait n’importe quel leader politique ».
La précision « comme ferait n’importe quel leader politique » tend à minimiser la réactivité, du dirigeant chinois. Nullement exemplaire, elle serait au contraire courante dans de telles circonstances. De la routine pour les chefs d’Etat.
Cependant, le Nouvel- Observateur parie ainsi sur l’amnésie des lecteurs qui n’ont sûrement pas tous oublié ce qui suit.
Le 29 août 2005, le cyclone Katrina dévaste
Selon l'hebdomadaire Newsweek, vers 20 heures, le gouverneur de Louisiane a réclamé de l'assistance au président Bush qui ira se coucher sans avoir répondu à sa demande.
Le jour après que Katrina eut atteint la côte du Mexique, Bush jouait au golf. Il attendit 3 jours avant d’apparaître à
Entre-temps, des militaires armés vont quadriller la région sinistrée avec ordre de tirer sur les pillards privés de nourriture.
Le gouverneur Kathleen Blanco a été explicite : « 300 soldats de la garde nationale viennent juste de rentrer d’Irak. Ils ont une certaine expérience des combats. Ils rétabliront l’ordre dans les rues. Ils ont des M-16 prêts à tirer. Ces troupes savent comment tirer et tuer et elles sont plus que jamais prêtes à le faire ».
Le 7 septembre 2005, sous le titre ironique : « L'Etat ne peut pas tout ? Mon pauvre ! », le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, publiait un communiqué :
«
Bon vent aux logisticiens de
Bien entendu, par ce que nous disons, Jean-Luc Mélenchon et moi, exceptionnellement épaulés par le Dalaï-Lama, nous exprimons un amour aveugle et suranné pour le regretté président Mao Zedong.
Nul doute que si un cataclysme en Russie amenait le Nouvel-Observateur à nous révéler que le Premier ministre russe se conduit « comme ferait n’importe quel leader politique », nous aurions du mal à ne pas ajouter : « Sauf Bush et les généraux birmans », objection qui constitue, on en conviendra, un éloge éhonté de Staline.
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