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jeudi, novembre 21, 2013

Donc ami d’ Israël et du sionisme quoi qu’il fasse et qu’il arrive ...

Donc ami d' Israël et du sionisme quoi qu'il fasse et qu'il arrive ...

RoRo

 

Pourquoi Hollande défend corps et âme Israël

lundi 18 novembre 2013, par La Rédaction
La presse avait été avertie. Pour sa première visite d'État en Israël, en pleine reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, François Hollande ne provoquerait pas de vagues. Mais les observateurs étaient loin de s'imaginer que le président de la République irait jusqu'à déclarer sa flamme aux dirigeants de l'État hébreu. "Je suis votre ami et je le resterai toujours", a-t-il lancé à son arrivée à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv à l'intention du président israélien Shimon Peres et du Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Jamais un président français n'était allé aussi loin dans l'expression de son "soutien indéfectible" à Israël. Personne n'a oublié la colère en 1996 de Jacques Chirac, s'offusquant de la pression des services de sécurité israéliens, avec son désormais célèbre "What do you want..." Ce temps semble bel et bien révolu. Ravi de cette marque d'affection, Benyamin Netanyahou, qui avait pris soin de dérouler le "tapis rouge" à son invité, a déclaré qu'il voyait "la France comme un véritable ami", avant d'expliquer que le "sionisme a été influencé par les valeurs de la Révolution française".
Le plus à droite des Premiers ministres israéliens de l'histoire main dans la main avec un président socialiste ? La scène n'est pourtant pas si surprenante, si l'on en croit le politologue Frédéric Encel (1). "Du temps où il était premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande a toujours été le chef social-démocrate européen le plus favorable à Israël", explique le professeur de relations internationales à l'ESG Management School et maître de conférences à Sciences Po Paris. "Il existe chez le président de la République et les poids lourds du gouvernement une tendance qui a toujours considéré la sécurité d'Israël comme prioritaire."
Devant son hôte et pour ne pas le froisser, François Hollande s'est contenté de réclamer des "gestes" sur la question de la colonisation. Il s'est ainsi bien gardé de rappeler leur caractère illégal, ce qui a pourtant toujours été une constante de la diplomatie française. Et ce n'est qu'à Ramallah, devant le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, que le chef de l'État a demandé lundi "l'arrêt total et définitif de la colonisation [...] pour parvenir à un accord" de paix. "La France a toujours été opposée à la colonisation", souligne-t-on à l'Élysée. "Toute extension ne peut que nuire au processus de paix".
Problème, depuis les accords d'Oslo, signés il y a 20 ans, le nombre de colons dans les territoires palestiniens est passé de 260 000 à près de 500 000, mettant à mal la viabilité d'un futur État palestinien. Les constructions et autres annonces d'appels d'offres au sein des colonies n'ont fait que s'accélérer depuis le début de l'année, amenant l'équipe de négociateurs palestiniens à présenter mardi leur démission. Fait rare, cette intransigeance israélienne a été fermement condamnée par le secrétaire d'État américain John Kerry, qui a mis en garde l'État hébreu contre un risque d'isolement croissant sur la scène internationale, obligeant Netanyahou à reculer sur le dernier appel d'offres.
Pour sa part, l'Élysée explique que le président ne veut pas nuire au bon déroulement des négociations, il rappelle le "message clair" envoyé par l'Union européenne, et donc la France, en juillet dernier. À partir du 1er janvier 2014, les États membres de l'UE excluront des accords et des subventions européennes les entités ou entreprises israéliennes travaillant dans les Territoires occupés. Mais si les Israéliens doutaient encore de la sincérité française, la fermeté de Paris sur le dossier nucléaire iranien a fini de les convaincre.
Reprenant mot pour mot la rhétorique de Benyamin Netanyahou, François Hollande a rappelé que "la prolifération nucléaire [...] en Iran tout particulièrement" était un "danger, une menace sur Israël, la région et le monde entier". Le président de la République a ainsi répété que la France maintiendrait ses "exigences" ainsi que les "sanctions" tant qu'elle n'aurait pas la "certitude" que l'Iran a renoncé à l'arme nucléaire. Une position plus sévère que celle des États-Unis, pourtant meilleurs alliés d'Israël, qui ont récemment mené des négociations secrètes avec la République islamique.
"La diplomatie française s'inscrit sur la même ligne dure sur le nucléaire iranien depuis 2007, que ce soit sous Sarkozy ou sous Hollande", indique Frédéric Encel. "Avant cette date, il existait en France une politique arabe. La priorité était donnée aux pays du Moyen-Orient qui achetaient français et obtenaient en retour une limitation des liens entre Paris et Israël", explique le politologue. "Cette génération de diplomates arrivant aujourd'hui à l'âge de la retraite, on assiste à un rééquilibrage de la diplomatie française en faveur de l'État hébreu, favorisé par l'éclatement du monde arabe, et l'attrait économique que représentent Israël et son secteur technologique." Plus critique, un fin connaisseur des arcanes de notre diplomatie parle, lui, d'une ligne néoconservatrice au coeur du Quai d'Orsay, dont les pontes auraient fait du dossier nucléaire iranien "le cheval de bataille des croisés de la non-prolifération dans le monde entier".
À l'image de son ministre des Affaires étrangères à Genève, François Hollande a lui aussi rompu avec le huis clos des négociations nucléaires en formulant publiquement ses exigences : "mettre l'intégralité des installations nucléaires iraniennes sous contrôle international, dès à présent", "suspendre l'enrichissement à 20 %", "réduire le stock existant" et "arrêter la construction de la centrale d'Arak". "Les deux premiers points sont déjà réglés, et le troisième est en passe de l'être", affirme François Nicoullaud (2), ancien ambassadeur de France en Iran. "Quant au réacteur à eau lourde d'Arak [qui pourra produire du plutonium lorsqu'il sera achevé, NDLR], c'est un faux problème, car les Iraniens sont incapables d'achever sa construction."
En dépit des dernières divergences, les observateurs s'accordent à penser qu'un compromis devrait bel et bien être trouvé cette semaine lors du nouveau round de négociations à Genève. Américains et Iraniens souhaitent à tout prix trouver un terrain d'entente avant que le Congrès ne décide de nouvelles sanctions qui signeraient le glas de l'ouverture iranienne. Le Premier ministre israélien lui-même dit redouter qu'un accord soit signé en Suisse, faisant feu de tout bois pour que celui-ci soit le plus dur possible. Dès lors, pourquoi la France s'acharne-t-elle autant au risque de se retrouver isolée par la suite ?
"Parfois, mieux vaut être seul sur une bonne position que très nombreux sur une mauvaise", a expliqué dimanche François Hollande à l'aéroport Ben-Gourion. L'abnégation française semble avoir payé, pour l'heure en tout cas. "En bloquant l'accord, alors que les Américains étaient prêts à conclure la semaine dernière avec l'Iran, la France a tiré un nouveau texte dans sa direction et a durci de fait la base des prochaines négociations", souligne François Nicoullaud.
"La France a tout gâché lors des derniers pourparlers, alors que 95 % de l'accord était fait", s'insurge au contraire un diplomate iranien. "Ses nouvelles exigences sont irrecevables, et en cas de nouvel échec, le fiasco sera historique, et c'est la France qui en sera tenue pour responsable." La possible levée des sanctions qui asphyxient l'économie iranienne est scrutée de très près par les entreprises occidentales, y compris américaines, prêtes à bondir sur l'eldorado que représente le juteux marché iranien. Partenaire commercial historique de la République islamique avant qu'elle ne s'en retire du fait de ses propres sanctions, la France semble avoir décidé de faire une croix dessus.
(18-11-2013 - Armin Arefi)
(1) Frédéric Encel vient de publier De quelques idées reçues sur le monde contemporain : précis de géopolitique à l'usage de tous (Éditions Autrement).
(2) François Nicoullaud, auteur de Le turban et la rose : journal inattendu d'un ambassadeur à Téhéran (Éditions Ramsay).
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