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jeudi, mai 27, 2010

LML 26 mai: Dénonçons les tentatives de créer un prétexte pour l'agression dans la péninsule coréenne

 

From: LML
Sent: Thursday, May 27, 2010 2:08 AM
To:
Subject: LML 26 mai: Dénonçons les tentatives de créer un prétexte pour l'agression dans la péninsule coréenne

Le Marxiste-Léniniste

Numéro 92 - 26 mai 2010

L'incident de la corvette Cheonan

Dénonçons les tentatives de créer un prétexte
pour l'agression dans la péninsule coréenne

• Dénonçons les tentatives de créer un prétexte pour l'agression dans la péninsule coréenne
• Fausse enquête sur le naufrage du Cheonan
• Opposons-nous à la participation du Canada aux intrigues impérialistes et aux demandes de sanctions!
• Le burlesque de mauvais goût de Clinton
• Pyongyang considère une implication américaine dans le naufrage du Cheonan - Chol Myong Kim, Asia Times Online

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L'incident de la corvette Cheonan

Dénonçons les tentatives de créer un prétexte
pour l'agression dans la péninsule coréenne

• Dénonçons les tentatives de créer un prétexte pour l'agression dans la péninsule coréenne
• Fausse enquête sur le naufrage du Cheonan
• Opposons-nous à la participation du Canada aux intrigues impérialistes et aux demandes de sanctions!
• Le burlesque de mauvais goût de Clinton
• Pyongyang considère une implication américaine dans le naufrage du Cheonan - Chol Myong Kim, Asia Times Online

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L'incident de la corvette Cheonan

Dénonçons les tentatives de créer un prétexte
pour l'agression dans la péninsule coréenne

Le 26 mars, la corvette sud-coréenne de 1 200 tonnes, le Cheonan, a coulé près de l'île Baek-Ryong dans la mer Jaune. Elle faisait partie d'une formation qui participait à des exercices militaires conjoints des États-Unis et de la Corée du sud, partie de l'activité hostile continuelle contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC). L'île est à moins de 16 km de la côte de la RPDC et à plus de 160 km du territoire sud-coréen. Le Cheonan transportait 104 membres d'équipage, dont 58 ont été rescapés. Il était armé de missiles Boeing, de quatre canons de gros calibre, de torpilles et de grenades sous-marines. Les deux moitiés de l'épave ont été remontées plus tard à l'aide d'une grue flottante.

Durant les deux mois écoulés depuis l'incident, le régime fantoche de Lee Myung-bak a attribué la responsabilité du naufrage à la RPDC et a ensuite cherché à étayer son accusation non fondée avec une panoplie de fabrications et une campagne d'hystérie et de gestes hostiles envers la RPDC, y compris la menace de guerre.

Malgré tous les efforts de la RPDC pour calmer les esprits et prévenir une escalade, les États-Unis et les autorités du régime sud-coréen à leur service ont montré leur résolution à utiliser le naufrage comme prétexte pour la guerre. Le 21 mai, les autorités sud-coréennes ont publié un « rapport d'enquête » fallacieux qui attribue le naufrage du Cheonan à une torpille d'un sous-marin de la RPDC. S'appuyant sur cette fabrication, le 24 mai le gouvernement de Lee a procédé à l'annonce officielle de mesures injustes et hostiles contre la RPDC. Elles comprennent l'interdiction de passage des navires de la RPDC dans les eaux du côté sud, un « arrêt du commerce et des échanges entre le sud et le nord » et l'exercice du « droit à la légitime défense », c'est-à-dire le « droit » de déclencher une guerre d'agression en guise de représailles. Lee Myung-bak a dit que son gouvernement allait porter l'affaire devant le Conseil de sécurité de l'ONU et il a demandé à la RPDC d'accepter la responsabilité du naufrage et de présenter des excuses. Le régime Lee a également annoncé la reprise des opérations de guerre psychologique anticommuniste contre la RPDC, qui avaient cessé il y a six ans, dans la Zone démilitarisée.

Loin d'être sur la défensive, le 25 mai la RPDC a émis un communiqué, par la voix du Comité pour la réunification pacifique de la Corée, annonçant qu'elle instituait « des mesures résolues pour geler complètement les relations intercoréennes, abroger complètement l'accord de non-agression entre le nord et le sud et cesser complètement toute coopération intercoréenne ». En d'autres mots, le gouvernement Lee, qui agit au service des impérialistes américains, a dégénéré à tel point dans la trahison et le sabotage qu'il n'est désormais plus possible d'entretenir le dialogue avec lui, qui n'a cessé de détruire les instruments de paix et de réunification depuis qu'il est au pouvoir. La RPDC annonce par conséquent les mesures diplomatiques et économiques suivantes, comme première phase de la défense de sa souveraineté et de sa dignité :

1. Toutes les relations avec le régime fantoche sont rompues.

2. Il n'y aura ni dialogue, ni contact entre les autorités tant que Lee Myung-bak est au pouvoir. [Son mandat se termine en 2013 – ndlr]

3. L'activité des agents de liaison de la Croix rouge de Panmunjom est suspendue.

4. Tous les liens de communication entre le nord et le sud seront rompus.

5. Le Bureau de consultation pour la coopération économique nord-sud dans la zone industrielle de Kaesong est aboli et le personnel représentant la partie sud sera expulsé sans autre délai.

6. La RPDC amorce une contre-attaque contre les « opérations de guerre psychologique » du régime fantoche.

7. Le passage dans les eaux territoriales et l'espace aérien du nord est complètement interdit aux navires et avions sud-coréens.

8. Toutes les questions relatives aux relations intercoréennes seront soumises à une loi de guerre.

Le Marxiste-Léniniste appuie sans équivoque la RPDC et les mesures qu'elle prend pour faire triompher la paix et la justice dans la péninsule coréenne. Nous sommes convaincus qu'en conséquence de la position résolue et de principe de la RPDC, ce sont les impérialistes américains et leurs serviteurs qui finiront par être isolés pour leur activité belliciste et leurs crimes contre la paix mondiale. Dans cet esprit, nous dénonçons également le rôle insidieux que joue le gouvernement du Canada, d'abord par l'envoie de spécialistes pour participer à la fausse enquête, puis par l'annonce de sanctions contre la RPDC par le premier ministre Stephen Harper le 24 mai. Ça ne doit pas passer ! Bas les pattes de la Corée ! Nous lançons l'appel à tous à voir à ce que la classe ouvrière et le peuple soient informés de la vérité concernant la Corée, y compris concernant le rôle criminel des États-Unis.

Dans un communiqué dénonçant les tentatives des États-Unis et du régime sud-coréen de démoniser la RPDC, le ministère des Affaires étrangères de la RPDC fait le parallèle avec la tragédie que les États-Unis ont laissé s'abattre sur l'Irak :

« Les États-Unis, cependant, devraient savoir que ce n'est pas si facile de jeter de la poudre aux yeux des peuples du monde.

« Ils se souviennent très bien de l'optimiste et "convaincant" secrétaire d'État américain Powell lisant pendant 70 minutes des informations confidentielles sur l'existence d'armes de destruction massive en Irak lors de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en février 2003. C'est avec ce mensonge sans précédent que les États-Unis ont justifié une invasion armée de l'Irak et ils ne sont pas encore exempts de ces retombées honteuses. Si les États-Unis racontent un autre mensonge sur la péninsule coréenne et laissent ses laquais déformer la situation, ils devront payer un prix incomparablement plus élevé que pour la guerre en Irak. »

Le Marxiste-Léniniste lance l'appel à toutes les personnes éprises de paix et de justice à dénoncer les tentatives de se servir du naufrage du Cheonan pour diviser le peuple coréen et comme prétexte pour intensifier l'agression dans la péninsule coréenne.

Les impérialistes américains et leurs alliés en Corée du sud ont une longue histoire de mise en scène d'actes de provocation tout en masquant leur rôle d'agresseur afin de créer un prétexte à de nouvelles agressions, comme lors du début de la guerre de Corée elle-même. Depuis la division de la Corée, les forces sud-coréennes en collaboration avec l'armée américaine ont systématiquement tenu des exercices de guerre et transgressé l'espace aérien et les frontières maritimes de la RPDC, et commis d'innombrables actes d'espionnage aérien et maritime.

Depuis sa fondation il y a 61 ans, la RPDC a mené sans fléchir une lutte contre l'occupation militaire américaine dans le sud de la Corée. Cette dernière tentative de déformer les faits et de diaboliser la RPDC montre qu'aujourd'hui les États-Unis sont plus actifs que jamais à poursuivre leurs efforts pour conquérir l'ensemble de la péninsule coréenne comme tremplin pour dominer l'ensemble de l'Asie. Face à cette intransigeance, loin d'être l'agresseur la RPDC continue d'exiger que les États-Unis signent un traité de paix pour mettre fin à la guerre de Corée et mettre un terme à ces activités dangereuses.

Le Marxiste-Léniniste invite les gens à appuyer la juste proposition du gouvernement de la RPDC pour un traité de paix signé par les États-Unis et la RPDC pour mettre fin à la guerre de Corée, réduire les tensions dans la péninsule coréenne, normaliser les relations entre les États-Unis et la RPDC et contribuer à la dénucléarisation de la péninsule en tant que contribution à la paix en Asie orientale et dans le monde.

Troupes américaines, hors de Corée !
Appuyons la réunification pacifique et indépendante de la Corée !

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Fausse enquête sur le naufrage du Cheonan

Moins de deux semaines après le naufrage du navire de la marine sud-coréenne le 26 mars, un certain nombre de responsables sud-coréens ont conclu qu'il n'y avait pas de lien direct entre la RPDC et le naufrage. Parmi ceux niant un lien, on retrouve Won See-hoon, directeur du renseignement national de la Corée du sud ; Kim Tae-young, ministre de la Défense de la Corée du sud ; Lee Ki-sik, chef du bureau des opérations maritimes à l'état-major sud-coréen ; Won Tae-jae, porte-parole du ministère de la Défense, et le contre-amiral Lee, chef du bureau des opérations maritimes.

Faisant fi des déclarations de ces responsables, le président Lee Myung-bak s'est mis à déclarer que la RPDC avait coulé le Cheonan. Avec la complicité des États-Unis, Lee a mis en place un « Groupe mixte civil-militaire d'enquête (GME) » pour enquêter sur le naufrage. Le GME se composait de 25 experts sud-coréens et 24 experts étrangers en provenance des États-Unis, de l'Australie, du Royaume-Uni, de la Suède et du Canada. Le 20 mai, l'équipe a publié son rapport dans lequel il affirme que l'épave récupérée du site laisse voir qu'une torpille de la RPDC a coulé le Cheonan et que cette conclusion est étayée par des preuves récupérées sur les lieux. Les chercheurs ont conclu qu'il n'y avait « pas d'autre explication plausible ».

La RPDC a fermement dénoncé le rapport du GME et a nié catégoriquement toute implication dans le naufrage du Cheonan. La RPDC déclare qu'il n'y a pas de preuve la liant à l'incident et que le rapport est une pure invention. Elle affirme que les résultats de l'enquête conjointe sont une autre tentative pour « tromper l'opinion publique à l'intérieur et à l'extérieur de la Corée » et que le président sud-coréen « prend l'initiative dans cette campagne de dénigrement contre la RPDC ». « Les agresseurs américains et japonais se joignent aussi au bal. » La RPDC déclare que, en réponse au faux rapport, son Comité national de défense « enverra un groupe d'inspection sur le lieu de l'incident en Corée du sud afin de vérifier les preuves matérielles concernant les liens. Le groupe de traîtres devrait produire devant le digne groupe d'inspection de la RPDC les éléments prouvant que le naufrage du navire de guerre est lié à nous. »

Le ministre des Forces armées populaires de la RPDC, Kim Yong-chun, a fait remarquer la semaine dernière que conformément au Pacte fondamental de non-agression nord-sud, la partie sud a l'obligation d'accueillir une équipe d'inspection du Comité de la défense nationale. Vendredi le 21 mai, les autorités sud-coréennes ont communiqué leur refus, une position que le ministre Kim Yong-chun considère comme une provocation, rapporte l'agence coréenne KCNA.

Plusieurs commentateurs ont fait remarquer que pour que la RPDC mène à bien une attaque clandestine de la sorte, il aurait fallu une série de coïncidences très peu probables et une capacité militaire qu'elle n'a pas. Bref, les probabilités que la RPDC soit responsable de l'attaque sont pratiquement nulles. Les observateurs ajoutent par ailleurs que l'attribution de la responsabilité du naufrage du Cheonan à un acte hostile de la RPDC ne peut être qu'à de sombres desseins. Les tentatives de passer outre aux protocoles, d'internationaliser le conflit et d'isoler la RPDC prouvent l'existence de visées suspectes de la part des États-Unis et du régime sud-coréen.

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Opposons-nous à la participation du Canada aux intrigues impérialistes et aux demandes de sanctions!

Le gouvernement canadien joué un rôle actif dans la désinformation concernant le naufrage du Cheonan. Le 16 mai il a envoyé trois « experts » participer à l'enquête officielle (en cours depuis avril) sur l'incident. Lorsque les résultats de l'« enquête » ont été rendus publics, le 20 mai, le gouvernement Harper a émis deux déclarations honteuses qui reprennent ses constatations non fondées.

Le 19 mai, le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon et le ministre de la Défense nationale Peter MacKay ont émis une déclaration conjointe. Le ministre Cannon a dit : « Tels que présentés ce soir, les faits indiquent, de manière concluante, qu'une torpille nord-coréenne est responsable du naufrage du navire Cheonan. Il n'y a aucune autre explication plausible. Nous travaillerons en étroite collaboration avec la Corée du Sud ainsi qu'avec nos alliés et partenaires afin de déterminer la meilleure marche à suivre. Le Canada demeure résolu envers l'objectif d'une péninsule coréenne paisible, stable et prospère. Le Canada condamne avec énergie ce violent acte d'agression du régime nord-coréen. Nous appuyons pleinement la Corée du Sud, notre allié et notre ami démocratique. » Le ministre MacKay a pour sa part vanté le rôle méprisable que le Canada a joué dans « l'enquête ». « Le Canada se réjouit d'avoir apporté sa contribution avec une équipe d'experts de la Marine canadienne afin d'aider à réaliser cette enquête multinationale. Les hommes et les femmes de la Marine canadienne sont parmi les meilleurs au monde et cette contribution poursuit le soutien de longue date qu'apporte le Canada à ses amis et alliés lorsque ceux-ci demandent son aide. »

Cette déclaration qui accepte les yeux fermés les constatations américaines comme étant « concluantes » est conforme à la désinformation et à la décontextualisation répandues par les impérialistes sur la situation dans la péninsule coréenne. La déclaration conjointe ne fait même pas mention des questions pertinentes qui peuvent expliquer pourquoi un incident comme celui-là peut se produire : pourquoi y-a-t-il encore deux Corées et pourquoi la RPDC est-elle encore en état de guerre avec les impérialistes américains ; pourquoi les forces armées des États-Unis occupent-elles militairement la République de Corée et le Japon 65 ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale et 57 ans après l'Armistice coréenne, etc. ? Le Marxiste-Léniniste dénonce le gouvernement canadien pour son appui à cette soi-disant enquête, à ses soi-disant constatations et à la décontextualisation de la situation dans la péninsule coréenne qui a pour but de promouvoir les « conclusions » des impérialistes américains à l'effet que la RPDC est responsable.

La réalité actuelle de la Corée est faite d'exercices de guerre américains continuels tout près de la Ligne de démarcation et de la Ligne limite septentrionale, en plus d'activités d'espionnage et d'autres activités provocatrices qui menacent le droit à l'existence du peuple coréen. Faisant comme si tout cela n'existait pas, le gouvernement canadien feint l'ignorance afin de pouvoir conclure tout ce qu'il veut au sujet de la destruction du navire et de toute autre question qui concerne la péninsule coréenne. En ignorant la cause du conflit sur la péninsule coréenne, qui est l'occupation militaire américaine continue dans le sud et le désir de l'impérialisme américain d'étendre son empire au nord, de conquérir la RPDC et d'étendre son occupation militaire aux frontières de la Chine, le gouvernement canadien rejette de façon intéressée la possibilité bien réelle que le naufrage ait été accidentel ou pire encore un prétexte organisé par les États-Unis et les agences d'espionnage sud-coréennes.

Le 24 mai, le premier ministre Harper a ajouté à l'infamie commise par le Canada par rapport à la situation en Corée en émettant une déclaration à l'effet que le Canada va imposer des sanctions à la RPDC sur la base de la fausse affirmation que la RPDC est responsable de l'incident du Cheonan et qu'elle doit être blâmée pour « cette violation éhontée de la loi internationale et son mépris flagrant envers ses obligations internationales ».

Bien au contraire, c'est le Canada qui a violé le droit international en s'ingérant dans les affaires intérieures de plusieurs pays, militairement ou autrement : en Corée, en Haïti et en Afghanistan, pour n'en nommer que quelques uns. Le gouvernement canadien a moins que jamais le droit d'entraîner le Canada dans les affaires intérieures du peuple coréen et de violer une nouvelle fois le droit international. Le Marxiste-Léniniste lance l'appel à toutes les personnes éprises de paix et de justice et aux peuples du monde de condamner les sanctions injustes que le gouvernement Harper vient d'imposer à la RPDC.

La participation du Canada aux intrigues impérialistes contre la Corée remonte au déploiement de soldats et à l'utilisation d'armes biologiques durant la Guerre de Corée. Plus récemment, le premier ministre canadien Stephen Harper a annoncé que des sanctions économiques et politiques contre la RPDC et l'Iran seraient à l'ordre du jour des sommets du G8 et du G20 en juin. De plus, depuis l'établissement de relations diplomatiques avec la RPDC en janvier 2001, les gouvernements qui se sont succédés au Canada n'ont pas fait le moindre effort pour normaliser les relations entre les deux pays ou contribuer à la paix et à la stabilité sur la péninsule coréenne. Et maintenant le gouvernement Harper ajoute à l'injustice en se joignant à la campagne contre la RPDC.

L'affirmation du gouvernement canadien selon laquelle il n'y a « aucune autre explication plausible » signifie qu'une fois de plus le peuple canadien se fait dire que le peuple coréen n'a pas droit à son indépendance et à son droit de décider de ses propres affaires. Le peuple coréen mérite d'être occupé par l'impérialisme américain, comme ce fut le cas après la Deuxième Guerre mondiale, ce qui a mené aux ravages de la péninsule coréenne dans la guerre de 1950 à 1953, à l'occupation du sud par la force et aux menaces d'invasion et de destruction de la RPDC qui se poursuivent à ce jour. Le peuple canadien est constitué de gens provenant de toutes les nations du monde, dont plusieurs ont souffert aux mains des impérialistes américains et de leurs alliés. Les peuples ont une riche expérience des mensonges et de la traîtrise des manoeuvres des impérialistes pour la contre-révolution, les invasions, l'organisation de coups d'État et de prétextes pour la guerre qui font des victimes innombrables et ils ne se laisseront pas tromper par cette prétendue enquête sur le naufrage ou par les actions obséquieuses du gouvernement canadien. Les Canadiens n'appuient pas la participation du Canada dans les guerres d'agression des États-Unis et ils n'accepteront pas non plus que le Canada contribue à créer un prétexte pour la guerre.

Non aux sanctions canadiennes contre la RPDC !
Luttons pour un gouvernement antiguerre !

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Le burlesque de mauvais goût de Clinton

Comme ce fut le cas avec l'Irak et l'Afghanistan, la comédie organisée autour
du navire qui a coulé est un prétexte pour les impérialistes américains pour la
guerre et l'occupation. L'impérialisme américain, ses fantoches et ceux qui concilient
avec lui constituent le plus grand danger pour la paix mondiale.

Les peuples du monde riraient de cette farce mélodramatique dirigée par la secrétaire d'État Hillary Clinton si cela ne représentait pas une provocation aussi dangereuse. Les peuples en ont franchement assez des prétextes sans fin que les impérialistes américains inventent pour leurs guerres et leurs occupations et pour maintenir leur empire militaire mondial. Ils ont toujours vivant à la mémoire le souvenir de Colin Powell, l'ex-secrétaire d'État américain, mentant effrontément devant le Conseil de sécurité de l'ONU sur les armes de destruction massive de l'Irak pour créer un prétexte pour la guerre et l'occupation.

Au moment même où la population d'Okinawa au Japon développe un puissant mouvement pour forcer le départ de toutes les bases américaines de leurs îles et à l'approche des élections du 2 juin en Corée, l'impérialisme américain et ses fantoches en République de Corée et au Japon sont les réalisateurs d'une autre farce mélodramatique. Ils ont transformé le naufrage du navire de guerre de Corée du sud en une grande provocation en accusant la République démocratique populaire de Corée de l'avoir torpillé. La RPDC a dit à maintes reprises qu'elle n'est pour rien dans ce naufrage. On a interdit à ses experts d'examiner les preuves afin qu'elle puisse prouver ses dires. Que le naufrage du navire de guerre ait été réellement un accident ou qu'il ait été organisé par les agences d'espionnage des États-Unis et ses fantoches coréens n'est pas ce qui est en cause ici. Ce qui est en cause, c'est que les forces armées des États-Unis sont déterminées à utiliser ce naufrage pour la guerre et le maintient de l'occupation militaire de la Corée et du Japon. Les Canadiens doivent dénoncer ce comportement de voyou et s'unir aux autres peuples pour demander que les troupes américaines sortent de Corée et du Japon et laissent les peuples d'Asie de l'Est régler leurs affaires. La nécessité de bâtir un gouvernement antiguerre apparaît encore une fois dans toute sa force.

L'opportunisme et la conciliation sans vergogne du gouvernement japonais avec le fascisme

La farce du navire de guerre coréen arrive à un moment on ne peut plus approprié pour le premier ministre du Japon Yukio Hatoyama qui avait promis pendant la campagne électorale de l'été 2009 de retirer les bases militaires américaines d'Okinawa. Des membres du cabinet d'Obama se sont rendus l'un après l'autre à Tokyo pour rappeler à Hatoyama que les États-Unis vont maintenir leur occupation militaire du Japon en dépit du mouvement de masse qui demande le départ des troupes américaines.


Okinawa, Japon, le 26 avril 2010: Manifestation de 100 000 personnes contre les bases militaires américaines à Okinawa.   (Translators for Peace)

La population d'Okinawa a tenu des manifestations répétées de dizaines de milliers de personnes pour réclamer le départ des bases militaires américaines. Lors d'une de ces manifestations, la base aérienne américaine de Futenma a été complètement encerclée par une chaîne humaine de gens qui réclamaient la fin de l'occupation militaire. Tous les principaux dirigeants politiques d'Okinawa sont du côté du mouvement de masse pour demander le départ des troupes américaines. L'assemblée de la préfecture d'Okinawa a passé à l'unanimité une résolution en mars demandant le départ immédiat des îles de tout le personnel militaire américain et de ses armes. L'opposition à l'occupation militaire américaine a maintenant de l'influence dans un secteur grandissant de l'élite dirigeante du Japon, comme on peut le voir dans la déclaration du parti au pouvoir qui demande le départ des bases mais hésite à passer aux actes.

Les remous au sein de l'élite dirigeante japonaise contre l'impérialisme américain sont le fait d'une force émergente qui recherche de nouveaux arrangements en Asie de l'Est avec la République de Corée, la RPDC, la Chine et les États-Unis. Les remarques de l'ancien commandant en chef des forces de l'air japonaises Tomizawa Hikaru sont un bon exemple de cette demande de nouveaux arrangements. Il a dit que les bases américaines au Japon ne sont pas là pour défendre le Japon mais pour maintenir l'ordre mondial centré sur la domination américaine. Tomizawa a reproche au gouvernement actuel de ne pas se prononcer clairement mais de tenter de continuer à amener l'opinion publique à croire que les bases américaines sont là pour défendre le pays. Cela démontre à quel point la contradiction avec les forces d'occupation américaines est devenue aiguë. Les impérialistes américains ne reculent devant rien, face à ce mouvement de masse grandissant et à la participation d'une section de l'élite dirigeante du Japon, pour maintenir leur occupation et ils jouent continuellement la « carte coréenne » pour envenimer les rapports avec la RPDC.

Il est très intéressant de noter que dès que les États-Unis et son régime fantoche de Corée du sud ont lancé l'idée du rôle présumé de la RPDC dans le naufrage du navire coréen, à peine une journée avant l'arrivée de Clinton à Tokyo, le premier ministre Hatoyama ait semblé changer de message sur la nécessité du départ des bases américaines d'Okinawa. Il a dit : « Maintenant que les tensions montent dans la péninsule coréenne et considérant leur impact en Asie et pour la paix du Japon, nous achevons de mettre au point une solution à ce problème » (un nouvel arrangement avec les États-Unis sur le statut des forces d'occupation).

Le jour suivant, aux côtés de Clinton, le ministre de la Défense du Japon a été plus direct. Il a déclaré que le gouvernement croit de plus en plus qu'une forte présence militaire au Japon et en Corée est toujours cruciale pour la défense du Japon et la stabilité de toute la région de l'Asie-Pacifique.

L'ex-premier ministre éduqué en Grande-Bretagne et proche allié de l'impérialisme américain Lee Kuan Yew est venu à la rescousse d'Hatoyama, qui est largement critiqué pour sa violation de sa promesse électorale, en disant aux médias japonais : « Si le Japon ferme Okinawa (les bases américaines), je pense que cela sera un recul sérieux pour le déploiement des forces américaines, ce qui ne sera pas à l'avantage de l'Asie. Les Américains ont maintenu depuis la fin de la guerre en 1945 la stabilité et la sécurité des régions de l'Asie de l'Est, de la Corée à l'Asie du Sud-Est. Il faut maintenir un équilibre entre la Chine et les États-Unis ».

Hatoyama s'est rendu une fois de plus à Okinawa le 23 mai pour convaincre les dirigeants locaux et la population que la « preuve » de l'implication de la RPDC dans le naufrage du navire de guerre montre que les bases militaires américaines doivent demeurer non seulement à Okinawa mais dans tout le Japon.

Les peuples prennent de plus en plus conscience du fait que les États-Unis et leurs fantoches en Corée du sud inventent de nouveaux prétextes chaque fois qu'un mouvement de masse surgit pour forcer le départ des troupes américaines du Japon. La carte coréenne commence à être usée. La population d'Okinawa a beaucoup d'expérience avec ce type de manipulation de l'opinion publique par l'organisation de prétextes et elle persiste à dire Non aux bases américaines. Ce mouvement antiguerre déterminé qui dit « Non aux bases militaires américaines ! » et « Soldats américains, rentrez chez vous ! » pourrait bien s'étendre à tout le Japon.

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Pyongyang considère une implication américaine
dans le naufrage du Cheonan

Même si elle a nié fermement toute implication et exprimé sa sympathie pour la perte de concitoyens coréens, les doigts sont pointés vers la Corée du nord au sujet du tragique naufrage de la corvette sud-coréenne de 1 200 tonnes, le Cheonan, dans la mer Jaune ou mer de l'Ouest durant la nuit du 26 mars.

« Une attaque à la torpille par la Corée du nord est la cause la plus probable du naufrage d'un navire de guerre sud-coréen le mois dernier », a déclaré le 26 avril à CNN sous couvert de l'anonymat un représentant militaire des États-Unis. Au moins 46 des 104 marins du navire ont été tués dans le naufrage.

Apparemment, la Corée du nord est désignée comme le bouc émissaire dans un incident si mystérieux qu'un article du Los Angeles Times du 26 avril en provenance de Séoul s'intitule « Des théories à la James Bond sont soulevées dans le naufrage du navire coréen ». Jusqu'à présent, aucune preuve tangible n'a été produite reliant la Corée du nord à la catastrophe. Cependant, cela n'a pas empêché les médias et les experts de tenir le Nord pour responsable. Le quotidien sud-coréen Chosun Ilbo indique le 29 avril : « Il est difficile d'imaginer qu'un pays autre que la Corée du nord puisse lancer une attaque à la torpille contre un navire de guerre sud-coréen ».

La preuve circonstancielle

Est-il possible que la Corée du nord ait eu l'audace de torpiller une corvette sud-coréenne participant à un exercice de guerre américano-sud-coréen ? La réponse est un non catégorique. La preuve circonstancielle est très révélatrice, car elle montre qui est le coupable le plus probable.

Mission impossible

Il y a quatre points importants qui montrent clairement que la corvette sud coréenne n'a pas été coulée par un sous-marin nord-coréen.

1er fait : Les sous-marins nord-coréens ne sont pas suffisamment furtifs pour pénétrer dans les eaux sud-coréennes fortement gardées durant la nuit et demeurer non détectés par les très efficaces unités de lutte anti-sous-marine des forces américaines et sud-coréennes. Un sous-marin nord-coréen ne serait pas en mesure de déjouer une série impressionnante de navires de guerre Aegis haute technologie, d'identifier la corvette Cheonan, puis la couper en deux avec une torpille avant de s'échapper indemne, ne laissant aucune trace sur son passage.

2e fait : Le naufrage a eu lieu non pas dans les eaux nord-coréennes, mais bien à l'intérieur des eaux sud-coréennes étroitement surveillées, où un sous-marin lent de la Corée du nord aurait de grandes difficultés à fonctionner subrepticement et en toute sécurité, à moins qu'il ne soit équipé de la technologie AIP (propulsion anaérobique).

3e fait : La catastrophe a eu lieu précisément dans les eaux où ce que le Pentagone a appelé « un des plus grands exercices de simulation au monde » était en cours. Cet exercice de guerre, connu sous le nom « Key Resolve / Foal Eagle » ne s'est pas terminé le 18 mars tel qu'annoncé mais en fait s'est déroulé du 18 mars au 30 avril.

4e fait : L'exercice Key Resolve / Foal Eagle en mer Jaune près de la ligne de limite septentrionale (NLL) visait à surveiller plus étroitement la Corée du nord ainsi qu'à s'entraîner à la destruction des armes de destruction massive dans le Nord. Il impliquait un grand nombre de navires de guerre américains et sud-coréens nouveaux, ultra-modernes et équipés des dernières technologies.

Parmi la flotte, il y avait quatre navires Aegis : le USS Shiloh (CG-67), un croiseur de la classe Ticonderoga de 9 600 tonnes ; le USS Curtis Wilbur (DDG-54), un destroyer lance-missiles de classe Arleigh Burke de 6 800 tonnes ; le USS Lassen, un destroyer lance-missiles de classe Arleigh Burke de 9200 tonnes, et le Grand Sejong, un destroyer sud-coréen lance-missiles de 8 500 tonnes.

Les quatre navires de surface sont les actifs les plus importants des deux marines et sont en mesure de mener grâce à des plate-formes multifonctionnelles différentes missions telles que la guerre anti-sous-marine. Il est fort probable qu'ils ont été soutenus par des sous-marins américains à propulsion nucléaire et un sous-marin sud-coréen « Type 214 » qui utilise la technologie AIP.

Le naufrage du Cheonan a fait les manchettes partout dans le monde. S'il est vrai qu'il s'avérait un accident causé par les États-Unis, ce serait embarrassant pour ce qui est de la précision des systèmes d'armement coûteux des États-Unis, le premier exportateur mondial d'armes. Cela mine également la crédibilité des Américains en tant que superpuissance gardienne du sud. Ironie du sort, cela a rendu les armes nord-coréennes plus attrayantes sur le marché international.

Les Sud-Coréens et les Américains inculpant les Nord-Coréens du naufrage du navire mouillant en eaux sud-coréennes ne font que souligner la mauvaise performance de leurs coûteux navires de guerre Aegis et la futilité des exercices de guerre conjoints États-Unis-Corée du sud et de la présence militaire américaine en Corée.

5e fait : Le secrétaire d'État adjoint James Steinberg a déclaré le 30 mars qu'il doutait de l'implication de la Corée du nord dans le naufrage : « De toute évidence l'enquête complète doit se poursuivre. Mais à ma connaissance, il n'y a aucune raison de croire ou de craindre qu'elle en a été la cause. »

Le général Walter Sharp, commandant des Forces américaines en Corée (USFK), n'a également vu aucun lien entre la Corée du nord et le naufrage. Lors d'une conférence de presse le 6 avril, il a dit : « Nous, en tant que Commandement des forces combinées et chef d'état-major de la ROK [République de Corée], surveillons quotidiennement la Corée du nord de très près et nous continuons de le faire. Et encore, comme cela a été dit, nous ne voyons aucune activité inhabituelle en ce moment. »

Le mobile de la vengeance est exclu

Quelques rapports ici et là mentionnent que le naufrage était un acte de représailles à une escarmouche navale en novembre de l'année dernière « au cours de laquelle le Nord a mal paru », comme le rapporte le 22 avril le Times de Londres.

Comme l'a rappelé un officier de la marine nord-coréenne, Kim Gwang-il, à la télévision nord-coréenne lors de la Journée des Forces armées, le 25 avril : « [Durant cet incident] un navire de guerre de notre marine à dû faire face à lui tout seul à plusieurs navires de guerre ennemis, pour garder la NLL... [le navire de guerre du nord] leur a infligé des coups sans pitié dans une démonstration de la puissance de la Marine de l'héroïque Armée populaire coréenne (APC). »

Le premier devoir de l'Armée populaire coréenne est d'empêcher la guerre tout en protégeant jalousement le territoire aérien, maritime et terrestre de la République populaire démocratique de Corée, comme manière d'assurer la paix et la sécurité de la péninsule coréenne.

La marine de l'Armée populaire coréenne n'attaquerait pas les navires de guerre sud-coréens ou américains à moins d'être provoquée, étant donné que ces navires transportent des soldats innocents en haute mer. Certes, la marine coréenne serait en droit de torpiller un navire américain Aegis ou un sous-marin nucléaire s'il est pris en flagrant délit. Mais la marine coréenne ne s'abaisserait pas à attaquer au hasard un navire sud-coréen dans les eaux sud-coréennes sauf s'il revenait après avoir commis des actes hostiles contre la Corée du nord.

Un tir ami

Il y a sept faits qui indiquent que le naufrage naval a probablement été causé par un tir ami. Il n'est peut-être pas exagéré de dire que le président sud-coréen et ses chefs militaires n'ont versé que des larmes de crocodile sur la mort des marins sud-coréens.

Il est possible qu'une torpille ait été lancée par un des navires ou avions de guerre américains ou sud-coréens qui prenaient part à l'exercice Foal Eagle aux côtés de la malheureuse corvette Cheonan.

Les quatre navires Aegis et la plupart des navires de guerre sud-coréens sont équipés de torpilles Mark 46 qui ont perfectionné la performance en eau peu profonde dans la guerre aux sous-marins et les opérations contre des navires.

Le général Sharp a émis un message en cinq points le 4 mars sur la sécurité dans lequel il avertit « qu'un seul accident peut éliminer les avantages de l'entraînement que vous recevrez dans le cadre du KR/FE 2010. Soyez vigilants et actifs ».

Il semble que les craintes de Sharp se soient réalisées et que les États-Unis ont encore une fois commis un tir ami comme ils l'ont fait à plusieurs reprises en Irak et en Afghanistan.

L'édition du 30 mars du Kyonggi Ilbo rapporte que suite à l'incident naval du 26 mars, Sharp a coupé court à une visite qu'il faisait à Washington pour témoigner devant le Congrès et a pris l'avion pour Séoul.

Le Joong Ang Ilbo rapportait le 14 avril que le président Obama a téléphoné à son homologue sud-coréen le 1er avril, officiellement pour lui offrir ses condoléances pour le désastre, mais également pour lui offrir le privilège d'être l'hôte du prochain sommet sur la sécurité nucléaire en 2012.

Obama a fait cette offre une semaine avant de signer à Prague, avec le président russe Dmitry Medvedev, un traité sur la réduction des armes nucléaires, et deux semaines avant le sommet de 2010 sur la sécurité nucléaire à Washington.

Lorsque le président Obama a annoncé sa décision de choisir la Corée du sud comme hôte du prochain sommet sur la sécurité nucléaire en 2012, l'Agence France-Presse a rapporté que « l'annonce en a surpris plusieurs ». Selon de nombreux observateurs c'est la Russie qui devait présider le prochain sommet.

L'explication la plus plausible est qu'Obama a offert le sommet à la Corée du sud pour atténuer le ressentiment possible des Sud-Coréens pour le tir ami tout en cachant l'implication américaine. Il est fort probable que Sharp a informé Obama des conséquences potentiellement désastreuses que cela causerait si le public apprenait la véritable nature de l'incident. Cela aurait produit une vague massive de sentiments antiaméricains et aurait placé Obama et le président sud-coréen Lee Myung-bak dans une position très embarrassante.

Obama a dû être soulagé de voir le président sud-coréen accepter d'emblée son offre de compensation. Un article du numéro du 14 avril du Jonng Ang Ilbo portait comme titre : « Selon le vice-président Biden, LMB [Lee Myung-bak] est le préféré d'Obama ». Biden a fait ce commentaire le 12 avril, la veille du sommet.

Sharp a participé de façon inattendue le 3 avril aux funérailles du plongeur de sauvetage sud-coréen Han Ju Ho qui est mort pendant les recherches des marins manquants de la corvette. Sharp a été vu en train de consoler la famille éplorée dans un élan de sympathie inusité.

Le Jonng Ang Ilbo a rapporté le 27 avril que le gouvernement sud-coréen a dit qu'il va répondre aux rumeurs qui circulent largement sur l'Internet à l'effet que c'est une collision avec un sous-marin nucléaire américain qui a causé le naufrage.

L'équipe du gouvernement sud-coréen qui enquête sur ce désastre ferait bien mieux d'en attribuer la responsabilité à une vieille mine. C'est facile d'accuser faussement la Corée du nord, mais la pression publique pour des représailles militaires contre la Corée du nord va croître et celle-ci aura tôt fait de réagir en mettant Séoul en flammes en moins de cinq minutes. La Corée du nord ne va pas hésiter à utiliser les armes nucléaires si les États-Unis interviennent.

(Traduit de l'anglais par Le Marxiste-Léniniste)