La Presse capitaliste est "libre". Vous y croyez ?

La grande presse capitaliste serait "libre", "neutre" "démocratique" et "indépendante". Elle n' est pas censurée, nous dit-on... En réalité, nous payons pour obtenir des scoops, des informations manipulées, destinés à fabriquer notre opinion. Elle vit principalement de la publicité reçue des grosses sociétés multinationales.

samedi, novembre 07, 2009

LML 6 nov: Vive la mémoire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre!

La marque de l' Euro-dictature capitaliste: en ce moment, tous les grands médias du capitalisme commémorent le 20e anniversaire de la "Chute du Mur", en nous abreuvant d'une campagne anti-communiste orchestrée , et sans doute très largement subventionnée par certaines caisses, certains fonds spéciaux, digne des pires années de la "Guerre froide".
Mais sur la commémoration de la Révolution d'Octobre, LE PLUS GRAND EVENEMENT DU 20e SIECLE, ces mêmes médias ferment leur g... Ils ne commémorent que les événements anti-communistes ...
RoRo
 
 
 

From: LML
Sent: Saturday, November 07, 2009 1:21 PM
Subject: LML 6 nov: Vive la mémoire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre!


Numéro 195 - 6 novembre 2009

Vive la mémoire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre!


Saint-Petersbourg, Russie, le 7 novembre 1917: Lénine proclame le pouvoir des Soviets
à l'historique réunion du deuxième congrès des soviets de toute la Russie aux quartiers-
généraux bolcheviques (institut Smolny). (Tableau «Lénine proclame le pouvoir des
Soviets», Vladimir Serov, 1947)

• Vive la mémoire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre!

===

http://www.cpcml.ca/francais/index.html

ABONNEMENT:
Vous ou quelqu'un d'autre avez demandé que votre adresse soit ajoutée à la liste d'envoie du LMLQ. Si vous désirez que votre adresse soit retirée, de la liste, écrivez à postmaster@cpcml.ca
 

Vive la mémoire de la Grande Révolution
socialiste d'Octobre!

Le 7 novembre est le 92e anniversaire de la Grande Révolution socialiste d'Octobre. Les comités provinciaux et locaux du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) organisent des discussions à cette occasion, surtout que lundi prochain sera le 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin. Le but est de développer la signification du communisme moderne aujourd'hui en poursuivant notre travail pour amener la classe ouvrière à prendre les devants et à réaliser le renouveau démocratique. Il s'agit aussi de s'opposer aux falsifications historiques des secteurs des plus réactionnaires de la société qui accusent les autres de crimes qu'ils ont commis et qu'ils continuent de commettre contre l'humanité.

Nous publierons des rapports de la discussion, à commencer par celle-ci qui provient des chercheurs de l'Institut des Études idéologiques du Parti. Dimanche, la première secrétaire du Parti, la camarade Sandra L. Smith, participera à une discussion avec les jeunes du Parti sur la signification de la chute du Mur de Berlin et le but des falsifications historiques. Envoyez-nous vos contributions à la discussion.

Discussion à l'Institut des Études idéologiques

Depuis le milieu du XIXe siècle, la classe ouvrière moderne, le prolétariat, a sa propre mémoire de l'histoire. Cette mémoire, cette histoire consciente, ce matériel de pensée, est le produit du mouvement émancipateur de la classe ouvrière, de la lutte de classe pour s'organiser en une classe sociale possédant sa propre conception du monde, indépendante de l'influence des détenteurs du capital et de la pensée traditionnelle et du dogme de la société de classe. La mémoire du prolétariat est un guide pour résoudre les problèmes de ce monde dans lequel il est né mais qui n'est pas le produit de son action.

Le monde et les relations sociales dans lesquels se trouve la classe ouvrière sont régis par des lois qui relèvent des sciences naturelles mais aussi de la science des relations sociales, en particulier les rapports de production ou de propriété. La première difficulté que la classe ouvrière doit surmonter est le blocage non naturel du développement de l'idéologie et de la résolution des problèmes. Ce blocage n'est pas naturel parce qu'il est contraire à la nature humaine, à la volonté naturelle de résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée. Le blocage non naturel est imposé par les détenteurs du capital, grâce à leur contrôle de la machine d'État. Les détenteurs du capital se servent du privilège et de la position de pouvoir, de la richesse et du contrôle des entreprises économiques, des investissements et des institutions de l'État pour faire obstacle au développement de la pensée indépendante de la classe ouvrière et pour l'empêcher de prendre conscience de sa mission révolutionnaire, de son devoir de résoudre les problèmes actuels de la société et de faire avancer la société et l'humanité vers de nouveaux rapports sociaux, de réaliser son émancipation complète en tant que classe.


Saint-Petersbourg, Russie, le 7 novembre 1917: Lénine proclame le pouvoir des Soviets à l'historique réunion du deuxième Congrès des Soviets de toute la Russie aux quartiers généraux bolcheviques (Institut Smolny). (Tableau «Lénine proclame le pouvoir des Soviets», Vladimir Serov, 1947)

La mémoire ou l'histoire consciente de la classe ouvrière a fait de grands progrès avec l'effort soutenu de Karl Marx pour développer l'idéologie de la lutte de classe, la lutte pour la production et l'expérimentation scientifique et pour exposer les lois naturelles qui régissent l'économie, la lutte pour le pouvoir, le développement humain en général et la nature. La publication du Manifeste du Parti communiste rédigé par Karl Marx et Friedrich Engels en 1848 dans le contexte des grandes révolutions qui ont secoué l'Europe, l'organisation de l'Association internationale des travailleurs ou de la Première Internationale en 1864 sous la direction de Marx, la publication du Capital en 1867, la Commune de Paris de 1871 et l'analyse de La guerre civile en France par Marx sont de grands jalons de l'histoire de la classe ouvrière du XIXe siècle.


Karl Marx s'adressant à la session inaugurale
de l'Association internationale des travailleurs
à Londres en 1864.

Karl Marx faisait partie du mouvement pour révolutionner les conditions de l'Allemagne et pour abattre tout de qui était retardataire et régressif. Il a donné une cohérence scientifique au matériel de pensée de la vieille Europe, en particulier la philosophie allemande, l'économie classique anglaise et le socialisme français. Par sa participation consciente au mouvement révolutionnaire et par le développement théorique conséquent, Marx a révolutionné la pensée de la vieille Europe. Participant à la lutte pour faire progresser l'Europe dans ces trois domaines de l'activité humaine, Marx a analysé les conditions sociales de l'Europe capitaliste et les luttes de la classe ouvrière pour se défendre et pour résoudre les problèmes surgis dans la transition de la petite production à la grande production industrielle. Se servant de la théorie prolétarienne moderne qu'il avait lui-même découverte, Marx a fait en sorte que la classe ouvrière devienne consciente de soi en tant que classe sociale et pour soi en tant que facteur humain révolutionnaire jouant le rôle central dans la transformation de la société du capitalisme au socialisme. Son oeuvre et celle de son proche collaborateur Friedrich Engels constituent ce qu'on appelle l'idéologie marxiste, qui est devenue à la fin du XIXe siècle l'idéologie dominante de la classe ouvrière en Europe.

L'idéologie marxiste de la classe ouvrière, ou le communisme, révolutionne la pensée dans trois grandes sphères de la vie humaine :

1) la philosophie, avec le matérialisme dialectique et historique ;

2) l'économie politique, avec un examen scientifique des lois naturelles du mode de production capitaliste, des conditions de production et d'échange qui correspondent à ce mode de production et du mouvement dialectique à l'intérieur du capitalisme, qui mène à son renversement et au socialisme par l'action révolutionnaire consciente de la classe ouvrière ;

3) le socialisme, le système politique et économique qui a comme premier principe l'harmonisation des forces de production socialisées grâce à l'établissement de nouveaux rapports de propriété, les rapports de production socialisés, un système qui, pour éviter le retour en arrière doit investir la classe ouvrière du pouvoir souverain, en faire la classe dominante avec ses propres institutions démocratiques qui restreignent et éliminent les vieilles classes exploiteuses et leurs idéologies dépassées, un système qui mène à l'émancipation complète de la classe ouvrière et à l'abolition des classes sociales et de la société de classe.

Le marxisme-léninisme

En tant qu'idéologie scientifique et guide à l'action avec analyse, le marxisme s'enrichit avec le passage du temps et avec le changement des conditions sociales par la participation consciente de l'individu à l'acte de découvrir les réponses aux problèmes qui surgissent dans la lutte de classe et dans la transformation révolutionnaire des rapports de production. Puisque le marxisme est un produit conscient de la pensée humaine et de la pratique révolutionnaire, l'enrichissement du marxisme pour qu'il soit à la hauteur des conditions objectives et subjectives changeantes l'est également. Le marxisme doit toujours être contemporain et vital, un produit d'êtres humains pensants engagés dans la création de l'histoire, qui s'occupent de l'ici présent et qui oeuvrent à faire avancer la société vers le nouveau.

À la fin du XIXe siècle, le capitalisme avait atteint son stade final, celui du capitalisme monopoliste d'État, le stade de l'impérialisme. Le capitalisme monopoliste a débuté une nouvelle ère de guerres mondiales pour la conquête des marchés, des sources de matières premières et des sphères d'influence: l'ère de l'empire bâti sur l'exploitation capitaliste des travailleurs de tous les pays et la suppression du droit souverain des nations de façonner leur destin sans l'ingérence extérieure, la subjugation et le pillage par les grandes puissances impérialistes.

L'ère de l'impérialisme signale :

- la victoire du capitalisme à l'échelle mondiale ;

- l'organisation de la grande production industrielle en monopoles internationaux géants qui fusionnent le capital industriel et le capital bancaire en capital financier contrôlé par une oligarchie financière centrée aux États-Unis, en Europe et au Japon ;

- l'engloutissement de la petite production et de la paysannerie par la grande industrie moderne ;

- l'éclatement de graves crises économiques mondiales continuelles à cause de la contradiction entre le caractère social de la grande production et le caractère privé de la propriété et du contrôle de la production par les détenteurs du capital, qui la soumettent à leur but étroit qui est de protéger et d'accroître leur capital ;

- des guerres de conquête et d'occupation pour former des systèmes impérialistes d'États ;

- des guerres inter-impérialistes d'une sauvagerie inégalée ;

- la résistance continuelle à l'exploitation capitaliste et à la subjugation par toutes les formes de lutte ;

- l'émergence du prolétariat en tant que classe dirigeante et principale pouvant faire avancer la société vers de nouveaux rapports de production par la révolution.

La classe ouvrière moderne est chargée par l'histoire d'achever le passage à la grande production, d'amener les rapports de production au niveau requis par les forces socialisées de la grande production et de résoudre les nombreux problèmes à caractère social et naturel associés à cette transformation. Pour accomplir cette tâche historique et résoudre les nombreux problèmes sociaux et naturels auxquels l'humanité est confrontée, le prolétariat doit éliminer les obstacles sur son chemin. Il s'agit d'obstacles qui sont surtout de nature subjective et qui ont à voir avec l'emprise des propriétaires du capital sur le pouvoir d'État, l'économie socialisée et la pensée. Il s'agit d'obstacles créés délibérément par l'État, les détenteurs du capital sachant d'instinct que l'harmonisation des rapports sociaux avec les forces socialisées de la grande production moderne signifie leur disparition en tant que classe sociale. Cette opposition instinctive et réactionnaire aux nouveaux rapports sociaux (rapports de propriété) est le propre des classes exploiteuses qui n'ont plus de rôle à jouer dans le développement social et économique mais qui refusent néanmoins de quitter la scène de l'histoire de plein gré.

C'est une classe ouvrière organisée et pensante, qui ne craint pas de participer à des actes conscients pour découvrir une voie révolutionnaire, qui peut éliminer les obstacles de nature subjective et objective à la résolution des problèmes et au progrès de l'humanité créés par les propriétaires du capital.

Un grand pas en avant a été accompli dans ce sens dans les conditions de l'impérialisme par la classe ouvrière de Russie et son parti communiste mené par Vladimir Lénine. La Grande Révolution socialiste d'Octobre du 7 novembre 1917 (selon le calendrier grégorien ; 25 octobre selon le vieux calendrier russe) a été le départ d'un projet d'édification nationale de la classe ouvrière qui a éliminé les obstacles à la résolution des problèmes et créé de nouveaux rapports de production et un État prolétarien.

La théorie léniniste qui a guidé la révolution socialiste à la victoire était contemporaine et liée de façon vivante à la période de l'impérialisme et elle a marqué un développement de l'idéologie marxiste, créant le marxisme-léninisme.

Les politiciens ouvriers du Canada doivent réaliser que la révolution prolétarienne de Russie n'a pas été un phénomène accidentel ou spontané. Elle n'est pas surgie de nulle part. Elle a triomphé parce que le mouvement communiste et ouvrier russe dirigé par Lénine et guidé par le marxisme-léninisme a méticuleusement préparé les conditions subjectives nécessaires.

Sous la direction du Parti marxiste-léniniste (les bolchéviques), les ouvriers et paysans de Russie ont su défendre avec fierté leur identité propre en tant que membres de classes en soi et pour soi ayant leurs propres intérêts distincts, opposés à ceux des propriétaires du capital et des grands propriétaires fonciers. Sous la direction de Lénine, les ouvriers et paysans ne sont pas tombés dans le piège de la politique impérialiste de « la nation une et une seule », la politique selon laquelle la classe ouvrière fait sienne la cause de la classe qui la domine. La politique de « la nation une et une seule » était la gangrène qui avait gagné la majeure partie de l'Europe et elle a joué un rôle de premier plan dans l'horrible carnage que fut la Première Guerre mondiale.

La social-démocratie, par sa conciliation avec le libéralisme, a asphyxié la majeure partie du mouvement ouvrier et l'a poussé à la conciliation avec la politique de « la nation une et une seule » et au carnage insensé de la Première Guerre mondiale. La dictature que cette politique étatique représente a empêché les travailleurs d'Europe d'affirmer leur identité propre comme classe indépendante des propriétaires du capital monopoliste. Cela les a empêchés de résoudre les problèmes des crises capitalistes et de la guerre impérialiste et les a poussés et à faire la guerre à des travailleurs des pays impérialistes rivaux. La conciliation social-démocrate avec les gouvernements libéraux bourgeois des propriétaires du capital a joué un rôle déterminant dans le déclenchement de la guerre la plus horrible que l'humanité avait jamais connue. Les paroles et les actes étaient détachés les uns des autres, créant une telle incohérence que les mots paix, progrès, liberté et démocratie en vinrent à signifier guerre, régression, oppression et exploitation, et la démocratie uniquement pour les propriétaires du capital.

En opposition totale à la conciliation avec le libéralisme, les ouvriers et paysans de Russie, sous la direction du Parti communiste marxiste-léniniste, apprirent à être politiques par des actions avec analyse à la défense de leurs droits, ils apprirent à faire face à des problèmes sociaux et économiques très graves. Que veut dire être politique ? Cela veut dire participer consciemment à la lutte contre les forces sociales qui bloquent la solution des problèmes de la société. Cela veut dire rejeter en pratique la politique impérialiste d'une seule nation des propriétaires du capital et de leurs conciliateurs, qui mène inévitablement à la guerre et à la défaite du mouvement émancipateur de la classe ouvrière. Pour la classe ouvrière moderne, être politique signifie être une classe pour soi, avec son identité propre, sa pensée et sa perspective, et son idéologie contemporaine et vivante qu'est le marxisme-léninisme.

Les principaux problèmes auxquels les ouvriers et paysans de Russie faisaient face pendant cette période de la Première Guerre mondiale étaient la réforme agraire, la paix et le pain. L'obstacle principal à la solution de ces problèmes était l'autocratie étatique tsariste. Cet obstacle fut écarté en février 1917 par le renversement révolutionnaire de l'État tsariste et son remplacement par un État libéral bourgeois dont le gouvernement promettait, en paroles, de résoudre le problème de la terre en transférant la propriété des grands propriétaires fonciers aux paysans, le problème de la paix avec un cessez-le-feu et le retrait ordonné des soldats russes des champs de bataille de la Première Guerre mondiale et par la négociation d'un traité de paix avec l'Allemagne, et le problème du pain par la garantie de salaires et de moyens de subsistance, un système cohérent de distribution de la nourriture à l'échelle de la nation et le début du transfert de la propriété productive socialisée vers l'entreprise publique.

Les ouvriers et paysans de Russie, formés par des actions avec analyse à la défense de leurs droits, demandèrent au gouvernement bourgeois provisoire qui avait remplacé l'autocratie tsariste et qui se prétendait démocratique d'assumer ses responsabilités sociales et de résoudre les problèmes les plus pressants pour le peuple, autrement dit de traduire ses paroles en actes. La classe ouvrière et la paysannerie de Russie exigèrent du gouvernement et des dirigeants de l'armée qu'ils posent les gestes que la situation exigeait, qu'ils aillent au-delà des mots. À la fin de l'été 1917, la volonté populaire continuait d'être niée par une autorité étatique qui reposait sur une alliance entre les propriétaires du capital et les grands propriétaires fonciers. La volonté et l'autorité légales du gouvernement bourgeois libéral au pouvoir continuèrent de faire obstacle au désir des ouvriers et paysans de résoudre les problèmes de la terre, de la paix et du pain. La misère des ouvriers et des paysans de Russie s'accrut, surtout pour les millions de gens conscrits sur le front Ouest de la guerre contre l'Allemagne qui mourraient de faim. En juillet, l'État libéral bourgeois a à son tour déclaré illégal le Parti marxiste-léniniste de Russie (les bolchéviques), comme l'avait fait l'État autocratique tsariste.

Les sociaux-démocrates russes concilièrent avec le gouvernement libéral bourgeois en dépit de son refus d'assumer ses responsabilités sociales et de résoudre les problèmes ou de donner le pouvoir au peuple pour qu'il puisse se défendre. On était parvenu au point de rupture. Les conditions subjectives de la révolution avaient été préparées. Les ouvriers et paysans commencèrent à rompre par millions avec les sociaux-démocrates qui conciliaient avec le gouvernement libéral bourgeois. Sous la direction du Parti marxiste-léniniste de Lénine et de ses alliés, les soldats commencèrent à déserter la guerre en masse, les ouvriers, dont un grand nombre étaient regroupés en unités disciplinées et déterminées de Gardes rouges, manifestèrent et firent la grève pour exiger une solution à la crise économique et à la guerre et les paysans participèrent à des agitations de masse pour la réforme agraire.

Un signal que les politiciens et activistes ouvriers et paysans avaient décidément rompu la conciliation avec le gouvernement libéral bourgeois fut l'élection des délégués au deuxième Congrès panrusse des Soviets, en septembre. Les Soviets (conseils) étaient une création du mouvement ouvrier et paysan, une forme de gouvernement parallèle qui avait beaucoup gagné en force surtout après la Révolution de février mais dont l'avancement était bloqué par les conciliateurs sociaux-démocrates dans ses rangs. L'influence grandissante des marxistes-léninistes et la défaite des conciliateurs se virent dans le fait que sur les 649 délégués élus au deuxième Congrès des Soviets, qui représentaient 318 Soviets provinciaux et locaux, 390 étaient des marxistes-léninistes bolchéviques, 160 des socialistes révolutionnaires (pour la plupart des politiciens paysans dont plus de 100 étaient des socialistes révolutionnaires de gauche alliés aux bolchéviques contre la conciliation avec le gouvernement libéral bourgeois), 72 mencheviks (conciliateurs sociaux- démocrates), 14 mencheviks internationalistes (non opposés aux bolchéviques) et 13 qui appartenaient à d'autres groupes. C'était un revirement radical par rapport au premier Congrès panrusse des Soviets où les ouvriers, soldats et paysans avaient élu 105 bolchéviques et seulement 20 socialistes révolutionnaires alliés aux marxistes-léninistes. Le changement remarquable par rapport à l'élection précédente signalait que les ouvriers et paysans étaient prêts pour l'étape décisive : se défaire des conciliateurs, renverser l'État bourgeois libéral et former de leur propre État pour éliminer le blocage par l'État de la solution des problèmes du peuple.

Les bolchéviques ordonnèrent à toutes les unités révolutionnaires de travailleurs, de paysans et de soldats de désarmer les institutions de l'État et de s'emparer des quartiers généraux du pouvoir politique des propriétaires du capital et des propriétaires fonciers. Tout le pouvoir aux Soviets ! retentit à travers toute la Russie et devint une réalité le 7 novembre avec la prise du Palais d'hiver à Pétrograd. La révolution permit aux ouvriers et paysans de Russie de surmonter les obstacles qui les empêchaient de résoudre les problèmes brûlants du moment. Réuni à Petrograd le 7 novembre, en plein soulèvement, le Congrès panrusse des Soviets adopta d'abord l'appel rédigé par Lénine, Aux Ouvriers, Soldats et Paysans !, qui proclamait le transfert du pouvoir au Soviet des députés des ouvriers, des soldats et des paysans. Le même soir, Lénine soumit au Congrès un Décret sur la paix et un Décret sur la terre, qui furent adoptés. Le Congrès se termina par l'élection du Conseil des commissaires du peuple et d'un Comité exécutif central panrusse pour le nouveau gouvernement des soviets. Les dix jours qui suivirent virent la révolution se répandre à toute la Russie à la vitesse de l'éclair, une marche triomphale de la volonté populaire, le produit de préparations organisationnelles méticuleuses faites par le Parti marxiste-léniniste bolchevique.

Les travailleurs et les paysans de Russie sous la direction d'un parti marxiste-léniniste prouvèrent par leurs actions qu'une alternative prosociale était possible, que les travailleurs et leurs alliés étaient capables de surmonter les obstacles à la solution des problèmes représentés par la classe dirigeante et l'État, de renverser cet État et d'en créer un nouveau, déterminé à stimuler l'enthousiasme et la volonté populaire et à lui donner l'autorité légale étatique de résoudre les problèmes et de s'unir aux autres peuples opprimés du monde pour que cette grande humanité aille de l'avant.

Le Canada est rempli d'exemples de gouvernements à tous niveaux qui abdiquent leurs responsabilités sociales de résoudre les problèmes pressants. Non seulement refusent-ils de diriger par la résolution des problèmes, mais ils utilisent les leviers de l'État et les ressources publiques pour empêcher les travailleurs et leurs alliés de formuler des solutions aux problèmes par une alternative et un programme prosociaux. Les propriétaires du capital et leur État empêchent les travailleurs de se doter du pouvoir afin qu'on ne puisse pas bâtir d'alternative et que les problèmes soient laissés sans solution. C'est ce qui fait que le travail du renouveau démocratique est la tâche la plus importante aujourd'hui. C'est à la classe ouvrière et à sa direction marxiste-léniniste que reviennent la responsabilité et le devoir d'éliminer cet obstacle à une alternative pro-sociale et à la défense des droits de tous.

Par leurs actions avec analyse, les ouvriers et paysans de Russie ont donné au monde un cadeau qui n'a pas de prix : le développement du marxisme dans les conditions de l'impérialisme et de la révolution prolétarienne en un nouveau stade, le marxisme-léninisme. La classe ouvrière de Russie et ses alliés ont assumé avec honneur la responsabilité sociale de donner au marxisme son caractère vital et contemporain et, ce faisant, ils ont accompli la Grande Révolution socialiste d'Octobre, enrichi l'idéologie prolétarienne de la théorie et de la tactique de la révolution prolétarienne et donné au monde le léninisme.

Par la pratique révolutionnaire consciente et le travail idéologique ininterrompu, les travailleurs du monde sauront toujours garder le marxisme-léninisme contemporain et vital !