La Presse capitaliste est "libre". Vous y croyez ?

La grande presse capitaliste serait "libre", "neutre" "démocratique" et "indépendante". Elle n' est pas censurée, nous dit-on... En réalité, nous payons pour obtenir des scoops, des informations manipulées, destinés à fabriquer notre opinion. Elle vit principalement de la publicité reçue des grosses sociétés multinationales.

vendredi, septembre 18, 2009

Apocalypse - La deuxième guerre mondiale (1/6) - L'agression - Inedit

Note de RoRo: tous les ragots de la propagande anti-soviétique et anti-communiste sont repris et servis comme tels dans cette série: exemple l' entrée en résistance des communistes APRES l' attaque hitlérienne contre l' Urss. C' est faire bon marché de la vérité et de toutes les réalités de l' époque.  Question: avant 1941, que faisaient donc tous les autres, ceux qui n'étaient pas communistes ???, dans les pays occupés ? Les communistes avaient déjà combattu les fascistes en Espagne et les premiers camps de concentration créés en Allemagne dès le début des années '30 leur étaient principalement destinés...
Cette série est destinée à réécrire l' Histoire selon les normes impulsées par l' actuelle EURO-DICTATURE capitaliste (toujours plus à droite, avec l'aide des fascistes qui défilent de nouveau dans les rues des pays de l' Est...). 
Staline, c' est-à-dire l' Urss et ses dirigeants, avait compris depuis longtemps le jeu de dupes des fameuses "démocraties" occidentales de l' époque, face à l' hitlérisme.
RoRo 
 
NOS INVITES > L'AUTRE HISTOIRE
Jeudi, 17 Septembre 2009 14:22   Imprimer Envoyer  
 Le pacte Hitler - Staline: info ou intox?
Courrier à la RTBF
Michel Collon   

RTBF- Présentation du programme


Jeudi 20 août à 20:20 - Documentaire
Apocalypse - La deuxième guerre mondiale (1/6) - L'agression - Inedit
Episode: 1 / 6

Après avoir pris le pouvoir et installé le système nazi en Allemagne, Hitler décide de faire main basse sur l'Europe. Il s'allie avec Staline puis envahit la Pologne, le 1er septembre 1939. La France et l'Angleterre n'ont plus le choix : elles déclarent la guerre à l'Allemagne. Mais les Allemands et les Soviétiques dépècent tranquillement la Pologne. Les persécutions des Juifs et des tziganes commencent. À l'Ouest débute " la drôle de guerre " : période d'attente, d'incertitude, mais aussi d'espoirs - en effet, les Français se souviennent des souffrances de 14-18 et espèrent encore pouvoir éviter la guerre.


Réalisateur: Isabelle Clarke

Scénariste: Daniel Costelle

Commentateur: Mathieu Kassovitz

Scénariste: Jean-Louis Guillaud, Henri de Turenne

Auteur: Daniel Costelle

Bruxelles, le 26 août 2009



A l'attention de Mme Françoise de Thier,
Médiateur - RTBF

Concerne : l'instrumentation politique des faits historiques


Madame de Thier,

Je m'adresse à vous après avoir regardé, ce jeudi 20, à la télévision le programme « Apocalypse » traitant de la Seconde guerre mondiale et dont la présentation et certains passages ont attiré mon attention puisque chargés, me semble t-il, d'une intentionnalité politique douteuse.

Je vous précise tout d'abord que je ne suis pas spécialiste du sujet, encore moins historien. Simplement un citoyen, intéressé certes par les questions de l'histoire moderne mais, surtout, par le  phénomène si visible et croisant dernièrement, du « modelage » des opinions publiques avec le concours des médias.

Ainsi, voilà comment la RTBF présente le programme ci-dessus mentionné:

« Après avoir pris le pouvoir et installé le système nazi en Allemagne, Hitler décide de faire main basse sur l'Europe. Il s'allie avec Staline (1) puis envahit la Pologne, le 1er septembre 1939. La France et l'Angleterre n'ont plus le choix (2) : elles déclarent la guerre à l'Allemagne. Mais les Allemands et les Soviétiques dépècent tranquillement la Pologne (3). Les persécutions des Juifs et des tziganes commencent.  ..(…)…. »

(Les soulignés et les numéros sont à moi).

A ce propos (et suivant la numérotation ci-dessus)  :

(1) Pouvez-vous m'expliquer ce qu'autorise à utiliser l'expression selon laquelle « (Hitler) s'allie avec Staline » ?

Vous me répondrez, (c'est dans l'air du temps), « la signature du Pacte germano-soviétique de non-agression entre Molotov et Ribbentrop ». 


Questions :

- Est-ce que la signature d'un Pacte de non-agression vaut « alliance » ?


- Est-ce que l'on peut parler d'alliance et du « Pacte » sans mentionner que ce

Pacte fut signé après que la France et l'Angleterre eurent signé, avec Hitler à Munich, le Traité du même nom facilitant, dans les faits, l'annexion de la Tchécoslovaquie par les allemands ?


- Est-ce que cette annexion n'allait pas dans le sens des vœux d'Hitler, à savoir, de sa marche vers l'Est, et donc vers les frontières soviétiques ?


- Est-ce que ce Pacte ne fut pas postérieur au Pacte, également de non-agression, signé par Bonnet (ministre des Affaires étrangères de la France) et le même Ribbentrop ? Pourquoi alors traiter si distinctement ces 2 Pactes et oublier l'un d'entre eux ?

(2) Pourquoi dire : « La France et l'Angleterre n'ont plus le choix » ?


N'était donc pas un «choix», selon votre présentation :


- celui de refuser de signer la capitulation, c'est à dire le Traité de Munich ?


- ou celui de soutenir, au lieu de l'ignorer, la proposition de l'URSS d'envoyer ses troupes en Tchécoslovaquie pour faire face aux appétits hitlériens ?


- N'était pas un choix donner suite aux demandes, bien anciennes, de l'URSS de constituer une alliance pour faire face au danger nazi ?

    
(3) « Les Allemands et Soviétiques dépècent tranquillement la Pologne » dit, à manière de conclusion, votre présentation laissant sous-entendre que, puisque «alliés», ils s'invitent ensemble à un « festin » au détriment de la Pologne.


Oubliant de dire :

- que suite à son isolement (cf. points 1 et 2 ci-dessus) et suite au fait que la Wehrmacht venait d'occuper toute la partie occidentale de la Pologne, si l'URSS ne bougeait pas, les troupes nazies se trouveraient exactement à sa frontière.

- que l'URSS n'a pas agi «ensemble» avec l'Allemagne, comme pourrait le laisser entendre cette douteuse formulation, mais attendu que la Pologne capitule officiellement pour, plus de 2 semaines après, occuper la Galicie occidentale (donc assurer ses frontières).

- oubliant également de mentionner que Winston Churchill peu suspect, à ma connaissance, d'accointances communistes ou pro-soviétiques, avait reconnu que cette opération soviétique (à propos de laquelle il se congratulait) constituait une mesure de nature à bloquer l'agressivité des plans du Reich ? (1)

Finalement, ledit programme, sans citer la moindre source, sans donner la moindre référence affirme que, lorsque les troupes nazies occupèrent Paris, « Staline envoya un télégramme de félicitations » (sic) à Hitler. Ne croyez-vous pas, chère Madame, qu'une telle affirmation si grave, si importante, mérite un minimum de sérieux dans son traitement ?

Si je me permets ces observations, ce n'est pas, absolument pas, pour faire l'allégeance du stalinisme dont la nécessaire critique n'est pas le sujet de ce courrier; c'est parce que je crois que ce genre de présentations fait partie d'une entreprise politique très peu honnête consistant en façonner les opinions publiques et qu'un Média comme la votre se  doit d'être attentif à ce genre de risques. C'est en croyant au droit des spectateurs à une information équitable et donc au respect, que je me permets de vous demander si, au cas où vous estimiez que mes remarques ont de la pertinence, vous pourriez envisager de faire le nécessaire pour que votre public puisse avoir l'opportunité de connaître un regard moins partisan à propos de ces importants événements historiques.


Avec mes respectueuses salutations,

Vladimir Caller

PS : J'ai tardé de vous écrire ce courrier en cherchant, infructueusement, toute trace du « télégramme » et parce qu'il me fut impossible de contacter les responsables du programme par le site Internet même. Consultés, vos collègues de la rédaction m'ont alors conseillé de m'adresser à vous directement. Ils ont fait la remarque également que le programme questionné est un programme « français ». Français ou chinois, peu importe, le spectateur est belge et le problème planétaire.

(1) Voici ce qu'écrivait Churchill dans ses mémoires sur la deuxième guerre mondiale en faisant référence notamment aux atermoiements des occidentaux vis-à-vis des propositions soviétiques d'alliance  : « l'offre des Soviétiques fut ignorée dans les faits. Ils ne furent pas consultés face à la menace hitlérienne et furent traités avec une indifférence, pour ne pas dire un dédain, qui marqua l'esprit de Staline. Les évènements se déroulèrent comme si la Russie soviétique n'existait pas. Nous avons après-coup terriblement payé pour cela. »

W. Churchill, The Second World War, volume 1, p. 104.

Source: envoyé par l'auteur.