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mardi, décembre 01, 2009

Malaise dans les relations indo-américaines

 

Sent: Thursday, November 26, 2009 10:43 PM
Subject: Malaise dans les relations indo-américaines

26 novembre 2009

Les blogs du Diplo - Planète Asie

Malaise dans les relations indo-américaines

par Martine Bulard

« L'accord sur le nucléaire civil sera pleinement respecté, déclare Obama ». Ce gros titre en première page du principal quotidien indien en anglais, The Hindu, daté du 25 novembre 2009, sonne comme un soulagement. Et ce n'est pas un hasard si le correspondant du journal précise que « la rencontre entre le premier ministre Manmohan Singh et le président Barack Obama s'est déroulée par une journée grise et pluvieuse avant de se terminer sur une note optimiste ». L'allusion n'est pas que météorologique. C'est sur un fond d'inquiétude et de frustration que le premier ministre est arrivé dimanche 22 novembre à Washington pour une visite d'Etat de quatre jours.

Choyée par l'administration de M. William Clinton, qui a renoué les fils de la coopération avec New Delhi en 2000, et surtout par celle de M. George W. Bush, qui l'a hissée au rang de puissance nucléaire respectable, l'Inde officielle se sent un peu délaissée. Elle n'a guère apprécié que, pour son premier voyage asiatique, M. Obama n'ait pas fait escale à New Delhi après avoir caracolé du Japon à Singapour, de la Chine à la Corée du Sud. Au-delà des symboles, les dirigeants indiens craignent que les Américains ne mettent la pédale douce sur le nucléaire - les élus démocrates furent les plus réticents à avaliser l'accord avec M. Bush -, même si la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a promis de livrer deux centrales, lors de sa visite en juillet dernier (lire Mira Kamdar « L'Inde qui sait dire "non" à l'empire américain », Planète Asie, 29 juillet 2009).

« Mon espoir le plus sincère, a insisté M. Singh dans une interview à Newsweek, juste avant son départ pour Washington, est que nous arrivions à persuader l'administration américaine de se montrer plus libérale, quand il s'agit de nous transférer des technologies à double usage [civil et militaire]. Maintenant que nous sommes des partenaires stratégiques, ces restrictions n'ont aucun sens. » (Texte intégral sur le site du ministère indien des affaires extérieures). Le président Obama n'est pas rentré dans les détails, mais il a confirmé le « total engagement » de son pays dans ce domaine. L'heure n'est pas à négliger de tels marchés. De quoi rassurer M. Singh. Au moins sur ce point.

Pour le reste, le nouveau cours de la diplomatie américaine dans la région, et notamment vis-à-vis de la Chine ou même du Pakistan, inquiète les autorités indiennes. M. Bush voulait faire de l'Inde LE partenaire privilégié apte à faire contrepoids à la puissance chinoise - costume que New Delhi avait certes quelque réticence à endosser, tout en lui trouvant l'avantage de situer l'Inde au centre du jeu. Désormais, M. Obama semble vouloir en faire UN partenaire, parmi d'autres. Non qu'il ait renoncé à « contenir » la montée politique de l'empire du Milieu ; mais il cherche une issue pour sortir du chaos afghan. Et cela passe par Pékin. Ce qui change la donne indienne (...)

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