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mardi, novembre 09, 2010

1-5 Récit: l'enfance en Belgique de Zoé Blusztejn... juive et éternelle militante communiste ...



Récit: l'enfance en Belgique de Zoé Blusztejn...  juive et éternelle militante communiste - Parti communiste - région du Centre...
 
 
 
Pour Zoé, je rappellerai simplement que la Jcb (ex Jpb) -La Jeunesse communiste de Belgique- a été reconstituée en 1958. JP, j'étais dans le mouvement de reconstitution et je fus le plus jeune membre élu au Comité national. J' avais 18 ans.
C'était l'époque d' Edgard (Eddy) Poncelet, Michel Vanderborgt, Marcel Levaux, Léo Tiebackx, Henri Lederhandler et de bien d' autres ...
Roger Dorsimond pointait lui aussi à l'horizon communiste, avec Marianne et Paul Waegemans...
Le Congrès reconstitutif eu lieu à Bruxelles en 1958. J' étais à la tête d'une solide délégation de Courcellois ... 
Zoé, lors de mon long passage au Pc, j'ai personnellement beaucoup apprécié cette camarade, toujours fraternelle. Ce récit d'une partie de son passé enfance difficile ne m'étonne pas...
RoRo
 
 

AU DEBUT C'ETAIT LA POLOGNE… 

C'est là que mon père et ma mère sont nés peu avant la Première Guerre Mondiale. Papa était le 6ème d'une famille de 12 enfants.  Mon grand-père élevait des chevaux, pas les siens, car il n'en avait pas les moyens, mais il travaillait à la ferme pour un patron. Ma grand-mère, quant à elle, vendait les produits de la ferme, mais elle s'occupait surtout des ses 9 enfants, trois étaient morts en bas âge

Maman la 3ème d'une famille de 4. Mon grand-père est mort  avant la Première guerre, le « petit frère » de maman venait de naître. Ma grand-mère était cuisinière, et quelle cuisinière ! Je me régale encore des plats qu'elle préparait quand elle est venue en Belgique.

Très jeunes, ils sont arrivés en Belgique. Lui, Jacques, avait à peine 17 ans. Elle, Rosa, n'en avait que 15.

 Ils ne se connaissaient pas venant de villes différentes. 

C'est en 1929 qu'ils se sont rencontrés, dans un club de sport qui rassemblait des jeunes juifs venant de Pologne, de Russie et qui avaient pour la plupart fuit l'antisémitisme sévissant dans leur pays natal. Tous ces jeunes avaient un idéal. Celui de la justice, de la fraternité, de l'égalité. Ils avaient déjà, chez eux, milité dans des mouvements de jeunesse de gauche. Arrivés en Belgique, ils ont continué, dans leur club de sport. Pour eux, l'Union Soviétique et la Révolution d'Octobre 1917 était un but pour leur vie, quelque chose de très fort, quelque chose qui allait, bien des années plus tard leur dicter la voie à suivre pour défendre les opprimés.

Mais le sport a joué un grand rôle dans la vie de Jacques et de Rosa. Football et gymnastique, tels étaient les sports qu'ils pratiquaient.  

Quelques mois plus tard, Rosa et Jacques se mirent en ménage en 1930. Il avait 20 ans, elle 17.

Un tout jeune couple qui avait le même métier, les mêmes aspirations, former une famille plus tard, quand ils auraient travaillé assez pour pouvoir la fonder. Mais, en ce temps là, on ne contrôlait pas les naissances comme aujourd'hui et très vite Rosa s'est retrouvée enceinte. Ils se marièrent en novembre 1931 et en février je suis arrivée par une journée froide et enneigée.

La vie était très difficile en 1932. On sortait d'une grave crise monétaire aux Etats Unis. Et cela avait des répercussions en Europe. C'est sans aucun doute la raison pour laquelle mes parents étaient sans travail depuis de longues semaines. Et, le jour de ma naissance, mon père a recommencé à travailler. Pour lui, malgré le fait qu'il aurait sans doute voulu être près de maman à la maternité, c'était une chance de retravailler.

A la maternité, les choses  se passaient drôlement. Quand l'infirmière a annoncé à maman qu'elle avait une fille, cette dernière lui a dit que c'était impossible car elle voulait un garçon et d'ailleurs aucun nom n'avait été prévu pour une fille. Aussi, quand il a été question de trouver un nom de fille commençant par la consonance  « Z », d'après le prénom de mon grand-père paternel, l'infirmière a proposé Zoé. Heureusement pour moi, car cela aurait pu être Zénobie, ou autre chose d'aussi laid. Voilà pourquoi j'ai reçu ce nom qui durant longtemps m'a agacée et que je trouvais laid. Pourtant, bien des années après, j'ai appris qu'en grec cela voulait dire « la Vie ». Mais cela est une autre histoire. 

LES ANNEES D'AVANT GUERRE 

Mes parents essayaient de trouver du travail, car durant les années « trente », la situation pour les ouvriers était très mauvaise. Il y a avait eu les événements en 1929 aux Etats Unis. Et la crise que connaissait ce pays avait de très graves répercussions chez nous en Europe. Du travail, il n'y en avait pas pour tout le monde, de plus quand on était étranger comme mes parents, mes oncles et tantes et les amis de mes parents, il était encore plus difficile de trouver un emploi. Mais jamais nous n'avons eu faim, jamais nous n'avons été vraiment pauvres. Car Papa et Maman trouvaient toujours un peu de travail dans leur métier, la couture. Ils travaillaient dur,  10 à 12 heures par jour et cela tous les jours de la semaine. Pourtant deux choses étaient essentielles : la gymnastique et le foot.  Mon père était gardien de but dans une équipe qui s'appelait UNITE. Elle rassemblait des jeunes hommes venus de Pologne. Tous étaient juifs. Ils étaient pour la plupart de jeunes célibataires.

Maman, elle, c'était la gym une fois par semaine et j'étais de la partie. Je crois me souvenir que j'adorais ça d'autant plus que je retrouvais là des copains avec qui je m'amusais bien.

1936 année olympique. C'est à Berlin que cela devait se passer. Mais Berlin, c'était  l'Allemagne d'Adolphe Hitler, celui qui quelques années plus tard a décidé que tous les juifs devaient être exterminés. Déjà dans son pays la chasse aux communistes et aux juifs avait commencé. Les magasins juifs étaient saccagés, les murs et les vitrines chaulés de l'étoile à 6 pointes et du mot « JUDE ». Nombreux furent  les juifs allemands qui durent se résigner à quitter leur pays,  beaucoup d'hommes célèbres sont partis: des scientifiques, (Einstein), des écrivains, des musiciens, etc. Certains émigrèrent notamment en Belgique, d'autres partirent beaucoup plus loin, aux Etats Unis notamment. Quant aux communistes,  ils étaient recherchés et incarcérés à Dachau qui fut le premier camp de concentration , s'ils n'étaient pas fusillés. 

Donc, 1936, les JO à Berlin. Dans les milieux de gauche, on n'admet pas que des sportifs aillent chez Hitler.

Aussi, il est décidé de faire des contre JO à Barcelone. Et voilà qu'un jour, je vois mon père prêt à partir, sa valise à la main. Quel choc, même si je n'avais que 4 ans, me séparer de celui qui déjà était mon « idole » était impensable. Malgré mes pleurs, les cris, papa partit avec son équipe de foot en Espagne. Un drôle de surprise attendait les sportifs. La guerre civile venait de commencer.

Après quelques semaines, mon papa est revenu. Les copains de l'équipe de foot avaient estimé que ce jeune père de famille, le seul de la bande a avoir un enfant, ne devait pas risquer sa vie dans ce combat. Quelques années plus tard, il s'est à nouveau impliqué dans la lutte pour la liberté. Je me souviens des enfants espagnols réfugiés qui arrivaient. Il y en avait deux près de chez moi avec lesquels je jouais.

C'est aussi à cette époque, 1938, que mes parents ainsi que le jeune frère et la jeune soeur de mon père, qui eux aussi étaient communistes reçurent l'avis d'expulsion de la Belgique. Il faut savoir qu'être militant communiste en plus, quand on était étranger, cela ne pouvait se concevoir.
Je ne sais pourquoi, mais je pense que c'est le fait d'avoir un jeune enfant que mes parents n'ont pas eu de suite, mais les autres sont partis à Paris.

La vie tout doucement suivait son cour, jusqu'au 10 mai 1940. 

1940 

Ce matin du 10 mai 40, mes parents et ma grand-mère maternelle qui était arrivée de Pologne deux ans plut tôt, se trouvaient à la fenêtre de ma chambre.
Je leur demandai ce qui se passait car j'avais entendu un énorme bruit. Ils me répondirent que ce n'était qu'un coup de tonnerre.

En fait de tonnerre, c'était une bombe qui venait de tomber sur un immeuble à quelques centaines de mètres de chez nous.

Voilà comment j'ai fait la connaissance avec la guerre !

Ce fait ne me touchait pas, à 8 ans, la guerre on ne sait pas ce que c'est. J'en avais pourtant entendu parler quelques mois plus tôt en vacances, quand  nous sommes partis très vite du camping où nous passions nos vacances. La guerre sévissait depuis quelques heures en Pologne et bien entendu, mes parents pensaient à tous ceux , frères, sœurs, nièces et neveux, des deux côtés qui vivaient encore là-bas.

Mais revenons à mai 40. Pour la seconde fois, mon père nous a quittés, seul, en vélo, parti en exil comme des milliers de gens. Il ne souhaitait pas partir à la guerre alors qu'on appelait tous les hommes à s'engager. Il ne savait pas qu'en tant qu'étranger il n'allait sans doute être accepté. Maman fut hospitalisée à l'époque je ne connaissais pas raison, et moi, je partis avec ma grand-mère chez la sœur de maman.

Au bout de quelques semaines mon père fut de retour, ave un trou dans sa tête. Un shrapnell l'avait blessé. Mais rien de grave.

Et le train train repris, comme si de rien n'était, en tout cas pour moi. Toujours l'école, les petits copains, les billes ( j'avais horreur des jeux de fille) le vélo...

Et un jour j'ai appris que beaucoup de choses allaient changer.
C'était le jour de mes IO ans. Il y avait à la maison beaucoup de monde, des enfants mais aussi des adultes. Ils chuchotaient, je ne sais quoi, ( du moins à ce moment-là) pendant que les enfants s'amusaient. Il y avait des amis de mes parents, des oncles, et des personnes que je voyais pour la première fois.

J'appris beaucoup plus tard, que mon anniversaire avait servi de prétexte à une réunion de quelques résistants, le réseau dans lequel se trouvaient mes parents.

Ce jour là, mon papa m'avait acheté un piano d'occasion qu'on devait livrer quelques jours plus tard.

Je n'ai jamais vu ce piano, car déjà, la traque aux juifs avait commencé. Nous étions en 1942.

Et ce fut le port de l'étoile. Cette infamie. Je me demandais pourquoi il fallait que je mette cela à mon manteau. Maman m'a expliqué, comme on peut le faire à une gamine d'un peu plus de 10 ans. Pourtant je n'ai porté cette chose que le temps de me rendre à l'école.
La concierge m'a vu arriver et m'a « kidnappé » jusqu'à ce que la directrice arrive. Cette dernière, voyant l'étoile m'a emmenée dans son bureau et avec des petits ciseaux recourbés ( j'ai l'impression d'encore voir cette paire de ciseaux dorés). Méticuleusement elle défit l'étoile, la rangea dans un tiroir et me dit : ma petite Zoé, jamais tu ne porteras cela dans mon établissement. Dis le à tes parents.

Et effectivement jamais plus l'étoile n'a été cousue sur mes effets.

C'est aussi à ce moment, vers la fin août que nous avons reçu  la convocation qui nous intimait de nous  rendre aux autorités allemandes pour aller travailler. Dès lors, mes parents décidèrent de se cacher. Ils étaient juifs, mais ils étaient aussi communistes et surtout résistants. Se soumettre aux diktats des allemands, je suppose que cela n'avait jamais effleuré leur esprit.

Et c'est là que j'ai vu mon père pleurer. J'avais des nattes qui m'arrivaient dans le bas du dos. Il fallait me les couper. Il était impossible de me cacher on ne savait ni où ni comment, avec une telle chevelure. Donc !!! Et quand je suis revenue du coiffeur, avec quelques centimètres de cheveux sur la tête, mon père à fondu en larme. 

Et me voilà séparée de mes parents. Durant les deux ans qui ont suivi j'ai été cachée à divers endroits, mais jamais longtemps.  Pour diverses raisons d'ailleurs. Soit parce que je n'étais pas du tout la petite fille modèle, calme et gentille, que les personnes qui nous cachaient auraient aimé avoir, soit parce que je ne me plaisais pas et que je faisais des fugues pour retrouver mes parents.

Cela a failli deux fois me coûter très cher. La première c'est en début de 1944. Je me suis enfuie de Morlanwelz où j'étais. Après bien des péripéties, qu'il serait très long de raconter, je me suis retrouvée à une adresse à Bruxelles où mes parents avaient failli se faire prendre et avaient dû s'enfuir par les toits. A quelques heures près...

Je ne vous dis pas quelle fut la surprise de papa et maman quand je les ai retrouvés.

En février 1943, nous avons appris qu'un de mes oncles avait été arrêté et qu'il était incarcéré à St Gilles. En septembre 43, il a été fusillé et gît au Tir National avec beaucoup de ses camarades partisans.

Malheureusement je ne pus rester avec eux. Et ce pour plusieurs raisons faciles à comprendre aujourd'hui mais pas à l'époque pour une fillette de 12 ans.

Et me voilà repartie autre part, pas pour bien longtemps. Là non plus je ne me plaisais pas, mais j'avais un peu plus de plomb dans la cervelle et je savais le danger que je courais et surtout que je faisais courir à mes parents si jamais on me ramassait.

 J'avais appris ce qu'ils faisaient, car papa m'avait un peu expliqué lors d'une ballade que j'avais faite et qui avait failli me coûter la vie.

J'avais été chez une de mes tantes qui étaient la responsable du réseau de mon père. En partant de là, on me remit un joli paquet, avec un joli ruban. Toutefois il m'avait été recommandé d'être prudente et de cacher mon joli paquet dans le pli de la banquette du tram, banquette verte de la 1ère classe. Ce n'était pas la première fois que ma tante me chargeait d'une pareille course. Mais cette fois là, il y eut une rafle. Tous les trams étaient fouillés. Je ne sais comment j'ai fait, mais le paquet, je l'ai caché et je suis descendue du tram tout à fait naturellement. Et là, j'ai commencé à marcher, de plus en plus vite et puis à courir de plus en plus vite. J'ai sauté dans un autre tram et quand je suis arrivée chez mes parents, j'étais effrayée. Je tremblais comme une feuille. Mon père me prit dans ses bras pour me calmer. Mais jamais plus je ne reçu de jolis paquets avec des jolis rubans...

C'est après la guerre que j'ai appris ce que mes parents faisaient dans la résistance.

C'est sur dénonciation  qu'ils ont été pris en mai 1944, et on trouva caché des cartes d'identité, des timbres de ravitaillement , des tracts, heureusement, les armes étaient cachées autre part,.

 A la gestapo où ils se trouvaient tous les deux pour faits de résistance, un traître juif a reconnu mon père, il venait du même village que lui. Il susurra à l'oreille du commandant que mon père était juif. Malgré les dénégations de mon père, on lui fit enlever son pantalon, et là... aucun doute, il était bien juif puisque circoncis.

Plus jamais je ne devais le revoir. Il fut amené à Malines puis à Auschwitz.
Le 18 janvier 45 ; il fut de ceux qui participèrent à la marche de la mort. D'après un camarade qui était avec lui et qui est revenu de cet enfer, c'est en voulant aider un détenu qui était au bout du rouleau que mon père a été fusillé. 

Maman quant à elle, comme elle était malade, elle put être sauvée par un médecin juif allemand qui l'aida à s'enfuir de l'hôpital allemand où elle avait été placée. 

Beaucoup  plus tard, j'ai appris ce qui s'était réellement passé dans les camps. Je me souviens du nombre de fois que nous avons été à la gare du Nord à Bruxelles pour voir les rescapés descendre des trains. Ces êtres squelettiques, hommes et femmes, mais je ne me souviens pas d'avoir vu des enfants. Toujours nous espérions revoir mon père et d'autres membres de la famille. Mais plus jamais nous ne devions les revoir. Tous avaient péris. Les vieux, les jeunes, comme les enfants.  

Je ne sais combien de personnes de ma famille sont restés là-bas, ceux qui habitaient en Belgique et ceux, beaucoup plus nombreux qui habitaient la Pologne, tant du côté de maman que de mon papa.

Ce que je sais c'est que nous sommes des milliers à avoir perdu toute leur famille.

Nous sommes encore quelques milliers à avoir connu cette horrible chose que d'être privé d'un père, d'une mère, ou des deux.

Et, si nous n'avons pas connu les camps d'extermination, nous pouvons dire que nous avons eu beaucoup de chance. 

Bien des années après la fin de la guerre, en 1951, eut lieu le  Festival Mondial de la Jeunesse Démocratique à Berlin. Je faisais partie de la délégation des jeunes belges ( la Jeunesse Populaire à l'époque – le nom de JC date de 1960 si je ne me trompe pas).

Le voyage  fut très long – il faudrait un jour le raconter- En arrivant à Berlin, tout le monde descend du train et moi, je reste assise sans pouvoir bouger, paralysée que j'étais de me trouver sur cette terre qui avait tué ma famille. Malgré l'insistance de mes camardes, je ne bougeais pas. Un jeune allemand est venu près de moi, il m'a expliqué que lui aussi son père était mort à Dachau parce qu'il était communiste il avait été pris en incarcéré dès 1934.

Sans ce jeune de la FDJ,  je crois que c'est avec force que l'on aurait du me sortir du train.   

 
 
 
 
 
 
 
 
 
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